sweet shadow a écrit :
Mais moi j'aime bien kirk hamet...
Je prend même beaucoup de plaisir a jouer les solos de one et fade to black !
Ils sont quand relativement accéssibles quoi...
Je vais encore apprendre celui de master of croquette (metallichat)
bon on s'égare...
Sur blue, Il joues sur du Em, qu'est-ce qui fait qu'il passe en G# puis en C#?
On peut changer dez tonalitée dans un titre comme ça...?
Changer de tonalité, c'est faire ce qu'on appelle une "modulation". Le topic de Patrick "Magic" Larbier en parle de manière limpide.
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1. Alors certains jouent notamment sur les notes (ou accords) commun(e)s entre la tonalité de départ et celle d'arrivée. Personnellement, je trouve cette méthode à chier. Parce que pour passer de Do Majeur à Solb majeur par exemple, il n'y a que la note "Si" en commun. Dur de pondre une mélodie avec ça
De plus, ça masque la dynamique du changement, or cette dynamique est la principale difficulté de la modulation. Mais bon, dans ces cas tordus, on va privilégier d'autres méthodes.
2. La manière la plus "propre" de faire une modulation est d'introduire la nouvelle tonalité par un accord de dominante, mais ce n'est pas toujours aisé. Car cet dominante doit elle-même être introduite de manière naturelle. J'en parle dans le cours également, au détour de 2/3 explications sur les progressions d'accord. C'est hyper condensé mais le principal y est.
3. Il y a aussi un autre moyen, pour les feignasses : les accords suspendus. Cf cours aussi. On peut parler des différentes parties du cours sur les fils dédiés, parce que là, je ne peux pas en dire trop, sous peine de tout livrer à ceux qui n'ont pas acheté le cours (et là, les admins vont faire la gueule).
4. Enfin, il y a la bête juxtaposition, qui n'est pas une modulation à proprement parler : on se contente de joindre deux fragments de tonalité différente. Ce sont les autres paramètres du morceau (timbre, mélodie, ...) qui font la "liaison".
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Prenons
Blue justement. J'ai écrit les accords que j'entends (mal) sur une vidéo en streaming d'un site spécialisé bien connu (commence par un Y et finit par un E, comme Yngwie quoi, mais en 7 lettres).
Modulation 1: Em Em Em Em C C G B7 Em Em Em Em Am Am C D > G#m
Modulation 2: G#m G#m G#m G#m E E B D#7 G#m G#m G#m G#m C#m C#m E F# > C#m
Modulation 3: C#m C#m C#m C#m A A E G#7 C#m C#m C#m C#m F#m F#m A B7 > Em
J'ai noté environ un accord par seconde (à la louche, le tempo doit être vers les 130 à la noire).
Modulation 1 = juxtaposition : G#m est parachuté de nulle part. On note que l'amplitude D > G#m est très proche de l'intervalle d'une quinte (on s'en fout, c'est pour faire style).
Modulation 2 = accords communs : C#m est le IV en G# mineur, mais c'est le I en C# mineur
Modulation 3 = accord de dominante : le dernier accord de la séquence en C# mineur est B7. C'est en fait le V de la relative majeur (E majeur). Au lieu de balancer le flux issu de B7 sur E, on le déverse sur Em. Assez classique.
Typiquement, pour la modulation 2, le Yngwie aurait pu amener un G#7 assez facilement. Quelle flemmard ce mec...
Bon...Tout ça peut sembler indigeste, mais, au besoin, le topic de Patrick démystifie bien des choses.
Yngwie forever.