sweet shadow a écrit :
J'ai compris le liens entre les tonalitées, en fait ce sont ces accords qui lui permetent de permuter, et d'amener ça sans que ça choque?
En fait je ne comprend pas, quand on peu changer de tonalité, et comment on choisis cette tonalité, c'est a l'oreille, a force d'écouter on sait quelle changement donne telle effet?
En fait, c'est comme le PMU : on joue comme on aime. Sauf que parfois (souvent), ça donne de la m***e. Du coup, il y a des gens qui se sont penchés sur la question pour formaliser cette liberté qu'on a de jouer un air plus ou moins haut. Le pivot de cette formalisation repose sur le fait que l'accord de dominante est unique, dans tous les sens du terme, dans l'harmonisation de la gamme majeure.
Soyons plus concrets : la musique c'est un peu comme la cuisine. Tu peux manger des steak-frites toute ta vie, sans avoir de soucis (peut-être une méchante constipation chronique, mais tu l'auras cherchée). Mais alors qu'est-ce qu'on s'emmerde...Brocolis, sushis, mache, foie gras, champignons, mangues...mmmmh !!! Un repas bien présenté, équilibré, suffisamment copieux mais pas trop, avec des textures qui stimulent suffisamment pour avoir envie du prochain plat, jusqu'à ce qu'un dessert bien équilibré couronne un festival de saveurs, dans une apothéose prometteuse de la soirée romantique qui va suivre. Chez lui ou chez elle ?
Mais voilà : le mec qui s'est cassé le derch à faire d'un moment de sustentation une expérience sensorielle unique, ce mec possède non seulement la fibre artistique (je fais ce que je veux, je tente, je teste), mais aussi une maitrise sans faille (technique, connaissance de l'interaction des ingrédients, des ustensiles, des moyens de cuissons, etc).
Autrement dit : liberté sans technique (au sens connaissance et maitrise des concepts), je demande à voir.
Pour la musique c'est pareil. Tu joues une mélodie dans une seule tonalité pendant 5 minutes ? Ton auditoire risque de s'emmerder sauf si tu es un très bon interprète. Varier ? Oui. La modulation est un des ingrédients du changement. Simplement, quand on veut faire ça proprement, c'est un peu moins simple que de changer la hauteur d'une mélodie. Parce qu'en général, tu ne joue pas une mélodie seule. Il y a d'autres instruments avec toi, ne serait-ce qu'une bande son qui égrenne les accords qui te soutiennent. Le changement doit donc se faire de manière cohérente pour tous les instruments. Il y a aussi l'aspect dynamique. Les accords n'ont pas la même force. Ils interagissent. Voir :
https://www.guitare-live.com/f(...)91185 et
https://www.guitare-live.com/f(...)93481 . Si tu ne comprends pas ces 2 posts, faut lire les pages précédentes jusqu'à ce que ça rentre. Ou poser d'autres questions, bien sûr.
Réécoute
Blue. Super phrasé, technique à tomber, vibrato qui tue. Mais soyons honnête : c'est un peu redondant. Du coup, pas fou le Malmsteen : il module 3 fois. La redondance est masquée. Chaque modulation apporte un nouvel élan à son interprétation.
Yngwie forever.