mon avis (posté sur un autre forum)
festival des Inrocks samedi dernier, dEUS oblige... après un joyeux embouteillage, je loupe Florent Marchet a qui je laisse le bénéfice du doute. Rock Français, m'a-t-on dit.
Pour les autres, par contre, aucun bénéfice et aucun doute.
Joana Newsom joue solo avec une harpe. Une voix qui par moments rappelle des intonations de Beth Gibbons, mais rien de transcendant. Le public a l'air d'accrocher a peu près pourtant. Ca doit être trop intello pour moi, cette musique.
22/20's arrive ensuite. Tendance très rock. Un groupe très "inrocks" malgré tout, qui s'enferme dans un style. Point positif, ça joue pas trop fort, pas besoin de bouchons. Par contre le couple basse grosse caisse est à la fois trop fort et complètement indistinct. On sait quand ils jouent, mais on ne sait pas ce qu'ils jouent, on ne distingue absolument aucune ligne. Dommage, mais pas dramatique, au bout de 3 chansons on a fait le tour de ce que le groupe avait à proposer. On ne passe pas un mauvais moment mais sérieux manque d'originalité. J'en avais entendu bcp de bien pourtant.
Graham Coxon prend le relais, et là, pareil. Meilleur son et on comprend ce qui se passe, mis à part le synthé très en retrait. De la part d'un ex-Blur, je m'attendais à quelque chose de plus léché, à la place je me retrouve face à un esprit post-punk, très typé sex pistols, avec plus de technique mais moins d'intérêt. Coxon bouge dans tous les sens et joue au guitar hero, mais peine à convaincre avec encore une fois un manque d'originalité flagrant. On aurait pu voir ce groupe dans les 70's sans aucun problème.
Je n'ai rien contre le manque d'originalité, mais quand en plus ça manque d'accroche, on a juste l'impression d'un déferlement de power chords et de solos. dEUS a intérêt à être aussi bon qu'il y a 5 ans, parce qu'avec ce qui vient de se passer, y'a pas de quoi applaudir des masses.
point positif malgré tout, les inrocks ont embauché des roadies rendant les changements de plateau moins longs qu'avant. En plus de ça diffusion de très courts métrages entre les groupes, ça fait patienter.
donc dEUS, pas vus depuis 1999 à St Nolff où je les découvrais en pleine après midi (festival excellent, au passage).
même attaque de concert, avec Instant Street. Le son est parfait, on entend tout comme il faut, même le synthé qui était assez absent la première fois que je les avais vus, et les lumières impressionnantes (en plein jour ça ressortait moyennement ). Tout de suite on voit comment un groupe comme ça est des kilomètres au-dessus de tous les hors d'oeuvre qu'on a pu nous servir. Déjà les premiers gros frissons. Le groupe donne déjà tout sur scène. Tom Barman dit ensuite qu'ils vont jouer pas mal de nouvelles pour les tester, à commencer par le deuxième morceau, apocalyptique, en gros ça commence avec la puissance de la fin d'instant street et ça finit... euh, difficile à décrire. Fell off the floor, Worst case scenario, puis 2 nouvelles dont une m'a vraiment scotché. Toutes les nouvelles sont du pur dEUS, mais avec une puissance décuplée. Le prochain album peut valoir le coup.
For the roses, Theme from Turnpike, encore une nouvelle, et finish sur Suds and soda. Pas de rappel malgré un public déchaîné. Une heure de set c'est court, mais aucun temps mort et que du bonheur.
Bref, j'y retourne en février (je crois ?). Dire que je n'ai jamais acheté ni même écouté un seul de leurs CDs
arno
PS : hello red fish, ça va ? long time no see