Voici le titre d'un article très intéressant publié sur le site de la BBC basé sur une étude de l'Université australienne Macquarie qui démontre que, contrairement aux jeux vidéo, la musique même portée par des textes très explicites n'engendre pas pour autant de comportement violent. De quoi rassurer les parents ou l'entourage d'adolescents ou de fans de Death Metal !

Il ne faut pas juger un livre à sa couverture ! Cet adage bien connu vient une nouvelle fois d'être démontré par les travaux du professeur Bill Thompson et de son équipe à la Macquarie University de Sidney en Australie. Ils sont ainsi arrivés à la conclusion sans appel, je cite que "les fans de Death Metal sont des gens sympathiques. Ils ne vont pas sortir de chez eux pour aller blesser quelqu'un". 

Si cette conclusion peut faire sourire un public de guitaristes plutôt ouverts dans l'ensemble aux autres styles, il faut aussi se mettre à la place de gens lambda qui en écoutant les paroles de la chanson 'Eaten' du groupe Bloodbath (bain de sang) par exemple, pourraient s'inquiéter : "I've had one desire since I was born; to see my body ripped and torn" traduction : "mon seul souhait depuis ma naissance est de voir mon corps arraché et déchiré". On est loin des comptines pour enfants ! Et aux thématiques violentes des textes, il faut ajouter des rythmiques agressives,  le chant Metal avec le Growl et le Scream pour ne citer que ces deux là, et l'apparence, Bloodbath se décrivant eux-mêmes comme étant tout droit sortis d'un film d'horreur des années 1980 ! Bref, tous les ingrédients sont réunis pour faire peur.

Alors comment mesurer la sensibilité des gens à la violence ?

L'étude a été menée sur 32 fans de Death Metal et 48 non-fans qui ont été soumis simultanément à une image violente et une image neutre, en écoutant au casque soit 'Eaten' de Bloodbath soit 'Happy' de Pharrel Williams. Cette méthode dite de la rivalité binoculaire est basée sur le fait que par reflexe de protection contre une éventuelle menace, le cerveau se concentre sur l'image violente. Si les fans de Death Metal étaient désensibilisés face à cette violence, ils réagiraient différemment des non-fans, ce qui n'a pas été le cas ici.

Est-ce que la musique triste rend forcément triste ?

Le professeur Thomson souligne également que beaucoup de gens aiment écouter de la musique triste et que ça leur apporte une sensation de bien être. Il est en simplement de même avec le Death Metal car au contraire des jeux vidéos violents qui sont pointés du doigt comme faisant perdre des notions de réalité, la musique apporte quant à elle des émotions et bien souvent un sentiment de satisfaction. De quoi peut-être rassurer et mettre un terme à certaines craintes dans les chaumières... Après tout, celui qui a vendu son âme au diable était un "gentil" bluesman ! 

Le Death Metal inspire la joie et pas la violence