A peine a-t-on digéré l'épisode Tronical qu'une nouvelle en chasse une autre alors que Gibson fait appel au "Chapter 11 of the US Bankruptcy Code" soit l'équivalent d'un plan de sauvegarde mis en place avec la justice américaine pour éviter un redressement judiciaire avec cessation des paiements. L'objectif est de recentrer les activités du groupe Gibson Brands sur les instruments de musique et d'abandonner les investissements hasardeux dans les nouvelles technologies.

Ce 1er mai est une journée mouvementée chez Gibson, c'est le moins qu'on puisse dire. Alors que ce matin nous évoquions sur G.com les 50 millions de dollars réclamés par Tronical le fabricant du système G-Force, Gibson répondait en indiquant qu'ils avaient eux-mêmes porté plainte l'an dernier contre Tronical qui aurait eu des difficultés à fournir les quantités initialement convenues de systèmes d'accordage automatique ou à rembourser les investissements effectués par Gibson pour avoir l'exclusivité de cette technologie. On parle de 13.5 millions de dollars. Les tribunaux du district de Tennessee devront se prononcer sur ce cas puis ce sera au tour de ceux d'Hambourg.

Mais surtout l'annonce phare de la journée vient directement d'un communiqué de Gibson publié sur le site PR Newswire qui annonce un plan de restructuration mis en place avec l'accord de plus de 69% des détenteurs des obligations à rembourser avant fin juillet 2018 dans le cadre de ce que les américains appellent le "Chapter 11 of the US Bankruptcy Code". Notre spécialité étant d'avantage les guitares que le droit américain, si certains de nos lecteurs veulent nous éclairer de leurs lumières sur le sujet, merci de partager en commentaire. 

Ce que nous comprenons du communiqué c'est donc qu'il s'agit d'un plan de sauvegarde, qui gèle une partie de la dette de Gibson pour lui donner les moyens financiers de se relancer. Contrairement à un redressement judiciaire, cela n'a pas d'impact sur les distributeurs, revendeurs ni les clients de Gibson qui continuent de bénéficier de tous les droits, les encours financiers et autres garanties contractuelles. Henry Juszkiewicz qui détient toujours 36% des parts de l'entreprise et qui restera à la tête de Gibson pendant cette période de réorganisation indique, je cite : "que ce procédé sera virtuellement invisible pour les clients qui continueront à s'appuyer sur Gibson pour fournir des produits et un service client sans équivalent". L'accord comprend également un refinancement à hauteur de 135 millions de dollars par les détenteurs d'obligations et une activité recentrée autour des instruments de musique Gibson et Epiphone en tête.

Ce fameux "Chapter 11" doit maintenant être validé par les autorités américaines... en attendant le prochain rebondissement !

 

Gibson déclenche un plan de sauvegarde pour éviter la banqueroute