Je n'ai pas d'info sur cette histoire, mais dans le climat actuel, j'y crois sans peine...
D'ailleurs :
Macroléon et la liberté de la presse, suite :
Citation:
Dans le cadre d’une audition libre, Ariane Chemin a été entendue par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), mercredi 29 mai, pendant environ trois-quarts d’heure, en présence de son avocat.
« Je leur ai expliqué que je n’avais fait que mon travail de journaliste et j’ai fait valoir l’article 2 de la loi de 1881 », qui dispose que « le secret des sources des journalistes est protégé dans l’exercice de leur mission d’information du public », a-t-elle raconté.
"« Ils m’ont posé beaucoup de questions sur la manière dont j’avais vérifié mes informations, façon indirecte de m’interroger sur mes sources. »"
Entre le protocole d’audition et les questions, « tout est fait pour vous convaincre que vous avez commis une faute lourde, ce que nous contestons formellement », a poursuivi la grand reporter, convoquée pour des articles sur les affaires d’Alexandre Benalla - affaire qu’elle a révélée -, et notamment « sur le profil d’un sous-officier de l’armée de l’air, Chokri Wakrim, compagnon de l’ex-cheffe de la sécurité de Matignon ».
Citation:
Le président du directoire du journal « Le Monde » Louis Dreyfus a également été entendu par la DGSI mercredi matin. « Tout est fait pour que ce soit intimidant », a expliqué le dirigeant, dans un article publié sur le site du « Monde » :
"« En plus du néon dans les yeux, il y avait un écrou juste à côté de mon poignet gauche, où pendait une paire de menottes… Ça crée une certaine ambiance. »"
« J’ai expliqué que je ne lisais jamais les articles avant leur parution, et que je n’avais pas vocation à le faire », a indiqué Louis Dreyfus. « Et eux me répétaient en boucle que l’infraction était punie d’une peine de cinq ans de prison et de 75.000 euros d’amende. »
« Nous avons insisté sur le fait que la responsabilité du directeur de publication d’un journal ne peut être engagée du fait d’un article publié que dans le cadre spécifique de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse », a observé Me Florent Desarnauts, l’un des avocats du « Monde ».
"« Or, l’audition était relative à des faits qui, selon la DGSI, relèveraient d’une infraction pénale de droit commun. »"
Bizarrement, on ne voit pas trop les contempteurs d'un Mélenchon aux tendances prétendument dictatoriales s'offusquer de ces tentatives d'intimidation absolument inadmissibles. Ce sont vos 22 pour 100 qui vous tiennent chaud à la conscience démocratique ?
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)