Cacahouete a écrit :
[i]Un état de catastrophe pas si naturelle que ça
Le gouvernement vient de décréter l’état de catastrophe naturelle pour 275 communes suite aux récentes inondations.
Une situation qui se répète d’année en année, sans qu’aucune leçon n’en soit tirée. France Nature Environnement rappelle que ces dégâts pourraient pourtant être en grande partie évités, à condition de revoir notre politique d’aménagement du territoire pour permettre à la nature de jouer son rôle de régulateur.
Des phénomènes naturels aux dégâts dus à notre gestion du territoire
Des sols urbains et agricoles qui n’infiltrent plus l’eau
L'infiltration de l’eau de pluie dans le sol est essentielle pour réguler les risques d'inondations. Or, les sols sont imperméabilisés en ville mais également sur les terres agricoles : résultat, 90% de l’eau ruisselle et 10% seulement s’infiltre dans les sols. Parmi les causes, l’agriculture conventionnelle appauvrit les sols, les assèche sans aucune prise en compte des impacts et conduit à leur imperméabilisation. De leur côté, béton et bitume continuent de coloniser les espaces agricoles et forestiers, empêchant les eaux pluviales d’être retenues par les obstacles naturels (talus, haies, fossés, …) et absorbées par les sols.
Pour Christian Garnier, responsable des questions urbaines à France Nature Environnement, « il est
urgent de remettre de la nature en ville, de rétablir les talus, brise-vents, prairies et boisements en milieu rural et de réinventer une véritable ingénierie écologique et paysagère des territoires ».
Apprendre des inondations passées en conservant une mémoire du risque