StarsRfallin a écrit :
Aaaah Redstein...tu illumines mes journées !
(Bon un peu moins que JumpingJack hein, mais là, y'a le poids de l'histoire)
Redstein a écrit :
(cette chose abominable que certains ne supportent qu'en se faisant injecter des litres d'encre sous la peau - 'fin, si j'ai bien lu)
Nan mais alors ça...c'est le truc le plus incroyable que je puisse imaginer...Et pourtant question débilités faites "par amour" j'ai mon petit niveau !
Je ne vois pas d'autre utilité qu'un tracé pour se tailler les veines quand ça se termine. Ou : se couper la main mais rester en vie, au choix.
Le tatouage en question, c'est une espèce de talisman. Et vu que la superstition, ça sert à éviter de regarder les réalités en face, on est en plein dans le sujet
StarsRfallin a écrit :
Redstein a écrit :
tomber en amour, c'est instantané, alors qu'à moins de tomber de très haut (on
tombe beaucoup en ce domaine), on ne cesse pas d'aimer : nier un amour, lui apposer arbitrairement un point final, c'est en nier la réalité intégrale, de A jusqu'à Z.
Oui alors je suis assez d'accord pour le coup, que ça ne se décide pas arbitrairement, mais enfin ça peut disparaître quand même, non ?
Oui, bien sûr - puisque la plupart des gens ont une conception utilitariste et pour tout dire parfaitement narcissique de l'« amour » :
« je ne trouve plus ce qu'il ME faut dans MON c*uple, ergo
je n'aime plus l'OBJET de mes ardeurs passées »
...sentiment renforcé par le dogme de l'exclusivité - comment sinon justifier le passage au segment suivant de la séquence ?
Bien entendu, on se lasse des meilleures choses, c'est humain... On fait des choix à la con, etc. - et puis on a parfois des raisons parfaitement objectives de changer d'avis sur le compte d'une personne - mais en général :
1. on ne s'est pas posé la question de savoir ce que c'est qu'« aimer » (« Meuh c'est la chose la plus naturelle du monde, m'enfin ! »), de sorte qu'on s'en remet à la sagesse populaire, aux préceptes du premier maître à penser qui passe, à la propagande de la presse féminine, aux conneries des forums Internet (et j'sais de quoi j'cause !), au conditionnement familial, etc., et
2. on rationalise ainsi des
mouvements intérieurs moins avouables (voir plus haut).
StarsRfallin a écrit :
Redstein a écrit :
Et c'est le corollaire indispensable de la fiction dominante selon laquelle on ne peut aimer qu'une personne à la fois :
pour rester dans le séquentiel, il faut effectivement se persuader qu'un clou chasse l'autre...
C'est quand même plus confortable, t'avoueras...
D'autant plus quand il s'agit de continuer de vivre avec un amour perdu, je préfère nettement jetter le bébé avec l'eau du bain dans ce cas...C'est ptetre pour ça que je galère depuis plus d'un an remarque bien
Plus confortable, oui - pour autant qu'on se laisse abuser par « la fiction dominante » en question... Parce que regarder la réalité en face, c'est d'autant plus difficile, et donc inconfortable, que « l'être aimé » est généralement pourvu d'oeillères XXXL.
Et en admettant qu'on soit deux à voir les choses ainsi - ben ça ne suffit pas par définition !!!
En somme c'est insoluble - faut juste continuer à jouer à la loterie, en espérant tirer un lot acceptable un jour... L'âge peut aider, même si la capacité de résignation n'en est pas nécessairement une fonction... Le mieux, c'est de n'avoir aucune imagination : après tout, la plupart des gens bouffent des pâtes à tous les repas et s'en trouvent très bien
StarsRfallin a écrit :
Redstein a écrit :
Et l'image du camping Hellfest est absolument, parfaitement juste (merci Angel) : un terrain jonché de tentes toujours ouvertes, en parfait état, mais abandonnées, dont les utilisateurs sont passés à autre chose...
Et je ne puis m'empêcher de re-re-re-reposer la même question : POURQUOI ??
Mais justement parce qu'« on n'a droit qu'à une (1) tente
à la fois »