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BluesBarbu
Dédicace à Blow up

"Le prolétaire est un bourgeois qui n'a pas réussi" Céline
Lao
  • Lao
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  • #1471
  • Publié par
    Lao
    le 11 Oct 19, 12:29
Ursula K. Le Guin a écrit :
L'art, comme le sexe, ne peut pas être pratiqué indéfiniment en solo ; d'ailleurs, l'un et l'autre ont le même ennemi, la stérilité.
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Lao
  • Lao
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  • #1472
  • Publié par
    Lao
    le 17 Oct 19, 09:23
Ollivier Pourriol (Ainsi parlait Yoda) a écrit :
Depuis que l’univers existe, on a vu souvent se fonder des États, c’est une vieille histoire. Comment une innovation politique suffirait-elle, une fois pour toutes, à rendre heureux les habitants de la galaxie ?

Nous sommes à l’âge des masses, et les masses s’aplatissent devant tout ce qui a un caractère de masse. Ainsi en politique. Un homme d’État leur dresse-t-il une nouvelle étoile de la Mort, quelque monstrueux Empire d’une monstrueuse puissance ? Ils le tiendront aussitôt pour «grand».

Les sujets de l’Empire croient que la Force doit se manifester par de la dureté et de la cruauté, ils se soumettent ensuite volontiers et avec admiration : ils sont enfin débarrassés de leur faiblesse compatissante, de leur sensibilité à tous les riens, et ils jouissent de l’effroi avec ferveur.
Qu’il y ait de la Force dans la douceur et le calme, ils ont du mal à le croire.
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Kandide
Lao a écrit :
Ollivier Pourriol (Ainsi parlait Yoda) a écrit :
Depuis que l’univers existe, on a vu souvent se fonder des États, c’est une vieille histoire. Comment une innovation politique suffirait-elle, une fois pour toutes, à rendre heureux les habitants de la galaxie ?

Nous sommes à l’âge des masses, et les masses s’aplatissent devant tout ce qui a un caractère de masse. Ainsi en politique. Un homme d’État leur dresse-t-il une nouvelle étoile de la Mort, quelque monstrueux Empire d’une monstrueuse puissance ? Ils le tiendront aussitôt pour «grand».

Les sujets de l’Empire croient que la Force doit se manifester par de la dureté et de la cruauté, ils se soumettent ensuite volontiers et avec admiration : ils sont enfin débarrassés de leur faiblesse compatissante, de leur sensibilité à tous les riens, et ils jouissent de l’effroi avec ferveur.
Qu’il y ait de la Force dans la douceur et le calme, ils ont du mal à le croire.


Et oui, ce n'est pas parce qu'il y a sensibilité qu'il n'y a pas de force !
PEACE & LOVE
jules_albert
Si vous croyez que je me répète, vous n'avez encore rien lu. L'idéologie dominante veut bien admettre que le mal est historique et social, sauf quand ça la gêne. Dès que ça la gêne, elle nous refait le coup du mal absolu. Le nazisme la gêne beaucoup. L'histoire du nazisme, l'histoire des années 1925-1945 (âge d'or du polar), en Allemagne et ailleurs, elle voudrait nous faire croire que c'est une histoire de mal absolu. L'idéologie dominante ne veut pas qu'on se demande si, des fois par hasard, dictature totalitaire et démocratie représentative ne seraient pas deux œufs du même panier historique, deux mères du même merdier historique, alternant gaiement, s'engendrant joyeusement l'une l'autre, pour prolonger la domination du capital.

L'idéologie dominante veut entendre parler de fascisme et d'antifascisme, elle ne veut pas entendre parler de triomphe mondial de la contre-révolution entre 1920 et 1950, elle ne veut même pas entendre parler d'une façon cohérente du polar, cette petite forme sous-littéraire que le triomphe en question a produite. Avant de produire le polar, le triomphe de la contre-révolution en Amérique a produit la réalité dont le polar parle.

La principale organisation prolétarienne des États-Unis, l'IWW anarcho-syndicaliste, après avoir capitulé devant la Première Guerre mondiale (se refusant, comme la social-démocratie européenne, à appliquer ses propres résolutions sur la grève générale en cas de guerre), est décapitée dans les années 1917-1919. La victoire des alliés fait du capital américain le maître du monde, et il achève de tailler en pièces ses ouvriers déboussolés et les diverses fractions anarchistes et communistes qui essaient de conserver l'initiative.

Quand la contre-révolution a triomphé, c'est toute la vie humaine qui devient contre-révolutionnaire.

J.-P. Manchette, Chroniques, page 73.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
balou
  • balou
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Qu'entends-tu par là ?
Modérateur en grève. Vous pouvez déconner plein pot, je ne bougerai pas le petit doigt.
jules_albert
balou a écrit :
Qu'entends-tu par là ?

la contre-révolution est aussi bien du côté fasciste que du côté antifasciste :

L'antifascisme fut dans les années trente la plus grande victoire du fascisme. L'union sacrée de tous les antifascistes pour battre le fascisme et défendre la démocratie supposait pour le mouvement ouvrier de renoncer à ses propres principes, à un programme révolutionnaire prolétarien, aux conquêtes révolutionnaires, à tout (c'est-à-dire, comme le proclamait le fameux slogan faussement attribué à Durruti : "Nous renonçons à tout sauf à la victoire"), pour se soumettre au programme et aux intérêts de la bourgeoisie démocratique.

C'est ce programme d'unité antifasciste, de collaboration pleine et loyale avec toutes les forces antifascistes, qui conduisit la CNT-FAI rapidement et inconsciemment à la collaboration gouvernementale avec pour seul objectif de gagner la guerre contre le fascisme. C'est cette adhésion au programme antifasciste (donc de défense de la démocratie capitaliste) qui explique pourquoi et comment les mêmes meneurs révolutionnaires d'hier devinrent, en à peine quelques mois, des ministres, des bureaucrates et des contre-révolutionnaires.

Agustin Guillamon



Et ceci également :

L'aventure nazie avait permis de dénouer magistralement une crise gravissime, mais elle ne pouvait être la réponse habituelle à la question sociale. C'est la concurrence réelle pour la conquête des marchés, entre les deux modes de gestion du capital - et leur tacite complicité en matière de maintien de l'ordre - qui a permis de résoudre au mieux ce problème.

Dans chacun des deux camps, toute opposition s'est trouvée détournée vers le mode de gestion de l'autre camp : salariés du bloc stalinien englués dans l'admiration béate du "libéralisme occidental" et ouvriers des banlieues rouges européennes encadrés par les staliniens. Les historiens ont appelé, en un brillant raccourci, "guerre froide" ce contrôle de la guerre sociale par la tenaille de la machine froide et ainsi s'est achevée par une victoire complète et durable cette contre-révolution européenne qui avait commencé en Allemagne dans les derniers combats de la première guerre mondiale.

Michel Bounan, L'art de Céline et son temps, 1998, (page 87).
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
balou
  • balou
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Non, je veux dire qu'entends-tu par "L'idéologie dominante (...) ne veut même pas entendre parler d'une façon cohérente du polar" ?
Franchement, qu'est-ce qu'elle en a à battre du polar, l'idéologie dominante ?
Modérateur en grève. Vous pouvez déconner plein pot, je ne bougerai pas le petit doigt.
Lao
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  • #1478
  • Publié par
    Lao
    le 25 Oct 19, 12:27
En fait, je pense qu'il dit également que l'idéologie dominante n'en a rien à foutre du polar. Mais peut-être pas avec les mêmes explications

D'ailleurs de mon point de vue c'est pareil pour la SF, la Fantasy, le fantastique et autres genres différents des genres "nobles" du type roman, conte, essai, biographie, ....
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Blow Up
BluesBarbu a écrit :
Dédicace à Blow up

"Le prolétaire est un bourgeois qui n'a pas réussi" Céline


Je préfère Wolinski

“C'est plus facile pour un bon ouvrier de devenir un bon bourgeois que pour un bon bourgeois de devenir un bon ouvrier.”
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
jules_albert
balou a écrit :
Non, je veux dire qu'entends-tu par "L'idéologie dominante (...) ne veut même pas entendre parler d'une façon cohérente du polar" ?
Franchement, qu'est-ce qu'elle en a à battre du polar, l'idéologie dominante ?

pour comprendre cette réflexion de manchette, il faut commencer par saisir ce qu'est pour lui le polar (roman criminel violent et réaliste à l'américaine) : le polar est pour manchette un témoin désillusionné de son temps.

l'idéologie dominante veut bien parler du polar, mais en évitant d'évoquer les aspects historiques gênants qui ont donné naissance au polar (le point central étant la contre-révolution menée tambour battant aussi bien par la droite que par la gauche étatiques à partir de la première guerre mondiale)... cependant, le roman noir n'est lui-même pas exempt de tout reproche, il fait preuve d'aveuglement face à l'antifascisme de front populaire dirigé par le komintern:

"le roman noir était encore dans son âge d'or lors de la grande période criminelle du Komintern (fin des années 30, début des années 40). Sans compter les purges russes, ni les liquidations opérées dans le tumulte des guerres (guerre d'Espagne, guerre mondiale), le roman noir classique a littéralement sous les yeux une multitude d'enlèvements et d'assassinats tout aussi romanesques, si l'on ose dire, que les actions des nazis. Et il ne s'en occupe pas. Alors que sa vertu est de critiquer l'organisation criminelle du monde, il oublie de critiquer la principale forme politico-criminelle de cette organisation : l'alliance incongrue de la gauche démocratique avec la Guépéou pour constituer le camp des "Bons", dans un monde officiellement organisé en deux camps." - Manchette, chroniques, page 261.



« Tout le monde était d'une manière ou d'une autre contre les collectivisations, sauf les travailleurs eux-mêmes. Certes, la CNT-FAI les revendiqua comme "sa" création et ce sont la plupart du temps des militants de ces organisations qui en prirent l'initiative. Mais le décret qui les limite et les dénature fut aussi, en grande partie, son œuvre. Les travailleurs qui avaient réalisé et défendu l'autogestion de nombreux secteurs industriels et agricoles avaient donc pour ennemis non seulement les militaires et les fascistes représentant la bourgeoisie, mais aussi objectivement les nouvelles couches bureaucratiques qui, placées sous les mêmes drapeaux qu'eux, avaient déjà commencé à rétablir, sous des formes parfois nouvelles, la vieille exploitation du travail salarié et la hiérarchisation totalitaire de la vie sociale. » - Carlos Semprun, Révolution et contre-révolution en Catalogne : Socialistes, communistes, anarchistes et syndicalistes contre les collectivisations
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Zorzi
J'ai toujours beaucoup apprécié le Tao et en relisant un livre de JC Cooper, j'ai été frappé par cet extrait :

Dans le contexte taoïste, la notion de vertu ne sous-tend aucune tonalité moralisatrice. Elle est une qualité interne émanant du Tao. Tchouang-Tseu la définit comme «  la parfaite réalisation de l’harmonie » et ajoute : «  rien n’est plus funeste que la vertu délibérément cultivée qui est tout entière tournée vers le monde extérieur ».

Seul l’homme déchu pratique délibérément la vertu.


C'est bien ce que je ressens surtout quand je vois revenir aujourd'hui tous ces gens qui étalent leur religion sur nos vies.
Kandide
Zorzi a écrit :
J'ai toujours beaucoup apprécié le Tao et en relisant un livre de JC Cooper, j'ai été frappé par cet extrait :

Dans le contexte taoïste, la notion de vertu ne sous-tend aucune tonalité moralisatrice. Elle est une qualité interne émanant du Tao. Tchouang-Tseu la définit comme «  la parfaite réalisation de l’harmonie » et ajoute : «  rien n’est plus funeste que la vertu délibérément cultivée qui est tout entière tournée vers le monde extérieur ».

Seul l’homme déchu pratique délibérément la vertu.


C'est bien ce que je ressens surtout quand je vois revenir aujourd'hui tous ces gens qui étalent leur religion sur nos vies.


PEACE & LOVE
Lao
  • Lao
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  • #1483
  • Publié par
    Lao
    le 08 Nov 19, 10:58
Zorzi a écrit :
J'ai toujours beaucoup apprécié le Tao .....
C'est un de mes livres de chevet (d'où mon pseudo .....).

Epilogue de La bête et la belle de Thierry Jonquet
Citation:
Ainsi se termine l'histoire.
Personne ne se maria, personne n'eut beaucoup d'enfants.
Le crapaud resta crapaud, aucune jeune fille ne s'étant proposée pour lui donner un baiser, en dépit des nombreuses annonces parues dans les revues spécialisées.
Le Petit Poucet, perdu dans la jungle des villes, devint contremaître chez Citroën.
Les sept nains terminèrent leur vie dans un centre de gériatrie.
Le petit canard ne devint jamais cygne : il retourna au pays avec le million pour les immigrés.
Le Chat Botté fut capturé par les rabatteurs d'un laboratoire pharmaceutique où l'on pratique la vivisection...
Tout fout le camp.
jules_albert
« Politique : lutte d'intérêts déguisée en débat de grands principes ; conduite d'affaires publiques pour un avantage privé. » - Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable


« La politique, c'est la division "divertissement" du complexe militaro-industriel. » - Frank Zappa


« La politique est l'art de chercher des ennuis, de les trouver, d'en donner un diagnostic erroné, puis d'appliquer les mauvais remèdes. » - Ernest Benn


« Les étiquettes politiques - royaliste, communiste, populiste, fasciste, socialiste - ne sont pas pertinentes. Le genre humain se divise politiquement entre ceux qui veulent contrôler la vie des autres, et ceux qui n'éprouvent pas ce besoin. » - Robert Heinlein


« Quelle est la tâche de la politique ? Nous dégoûter de la vie. » - Roland Jaccard
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
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  • #1485
  • Publié par
    Lao
    le 14 Nov 19, 10:41

Je ne connaisais pas Bierce. Un homme résolument optimiste
Ambrose Bierce (Le dictionnaire du diable) a écrit :
Homme (n.): Animal si profondément plongé dans la contemplation extatique de ce qu'il croit être qu'il en oublie totalement ce qu'il devrait être. Son occupation principale consiste à exterminer les autres animaux et ceux de son espèce...
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.

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