casseoreille a écrit :
Je n'ai pas du tout la même analyse, je suis choqué qu'un pays comme la France comptant 66 millions d'habitants ne dispose pas plus de 5 000 lits en réanimation
C'est en partie une conséquence de la gestion de la santé en tant qu'entreprise qui se doit d'être rentable, au lieu d'être avant tout un service d'intérêt public.
Combler le trou de la Sécurité Sociale, faire des économies, a été un cheval de bataille des directions d'hôpitaux et des différents gouvernements qui se sont succédés.
Un faible taux d'occupation de lits n'est pas forcément considéré comme une "réussite sanitaire", mais parfois comme un "échec économique"...
J'ai personnellement vécu des situations dans le public, où on demandait de programmer les sorties des patients, en fonction des entrées à venir... (et non l'inverse)
Tout simplement parce que notre système de Sécurité Sociale a atteint ses limites...
Que faire ? Réduire les taux de remboursements ? Augmenter les cotisations ?
C'est s'exposer à la vindicte populaire, et risquer de ne pas se faire réélire...
casseoreille a écrit :
l'hôpital ne pouvait plus accueillir les patients des Ehpad, et ceux-ci, n'appelaient pas les médecins et allaient
jusqu'à "oublier" de donner les médicaments des moins bien portants!Faut changer d'EHPAD alors ^^.
(mauvaise) blague à part, il faut garder en tête que les EHPAD sont en majorité des établissements privés... avec la "gestion d'entreprise" que cela implique.
Déjà qu'en service de Gériatrie, en hôpital public, il n'est pas rare que les patients n'aient qu'1 seule observation écrite par semaine dans les dossiers, avec 1 interne pour 30 patients...
En EHPAD, il est rare qu'il y ait une véritable permanence médicale... Souvent, les médecins ne sont que des "intervenants" qui ne sont réellement disponibles que le jour 2 et le jour 5... parce que sinon, ça coûterait trop cher à la structure.
Y a pas de mystère, en-dessous de 2500-3000€ /mois l'hébergement, c'est compliqué d'avoir un service de qualité en EHPAD.
Ce qui ne change rien au fait "qu'oublier de donner un traitement" est une faute professionnelle grave.
En médecine, il y a une obligation de moyen, pas forcément de résultats (ce que beaucoup de gens ignorent).
casseoreille a écrit :
notre hôpital est vaste, moderne, médecins, chirurgiens, soignants, sont super compétents!
Hummm... ça dépend des services et des régions... mais les services d'Urgences, ce sont souvent des brancards dépareillés (dont aucun ne fonctionne de la même façon), des box faits à l'arrache avec des rideaux, etc... sauf quand le bâtiment a été refait récemment.
Et niveau espace, je pense qu'il n'y a même pas besoin d'être du milieu pour savoir comment on entasse les patients dans les couloirs durant les heures chaudes...
casseoreille a écrit :
Il ne faut donc pas tomber dans les procès d'intention, par des jugements ou accusations de tous les maux d'une génération
Meh, je pense également que nos "anciens" font partie des populations qui prennent le moins de risque.
Après, dans n'importe quelle population, tu auras toujours un % de gens qui ne voudront pas accepter les contraintes, ou voir leurs libertés réduites temporairement.
Les "jeunes" avec leurs rassemblements festifs sont les + "visibles", mais il y a plein "d'actifs confirmés" qui se retrouvent en "after" ou dans des restaurants clandestins... même parmi le personnel soignant... et ça finit par chialer pour avoir un test COVID en urgence.
Kronenbourg à La Poste, Chronopost à la bourre !