Faits d'actualité graves/choquants/...

Albanel est à côté de la plaque, c'est sûr - l'idée était sûrement de faire une ptite gâterie en passant à l'électorat UMP, c'est bien le genre.

Ce qui me fait réagir face à une « oeuvre » comme celle-ci, c'est qu'il s'agit de violence verbale pure : pas de prétexte musical, aucune qualité littéraire, juste un ptit con qui hurle sa détresse à quat' sous dans le porte-voix des médias.

Le problème du rap, il est bien là : décrété forme artistique à part entière (puisque vendeur), il peut se permettre n'importe quoi puisque c'est là sa nature même.

Qu'un texte aussi littéralement bête et méchant trouve un canal de diffusion, c'est rassurant du point de vue de la liberté d'expression (des gens solvables), mais c'est surtout symptomatique d'une dégradation considérable des « canons » artistiques et en l'occurrence littéraires, puisque le rap, ce sont des mots.

Donc pas question de censurer - mais ça ne veut pas dire qu'il faut trouver ça bien.

Non le texte est nul à chier ... C'est même pas du rap d'ailleurs, mais pas question de censurer

Pas besoin d'allé chercher des références littéraires... Toute personne qui s'intéresse un peu à la musique populaire sait que le thème des violences conjugales est récurrent. Notamment dans le blues rural...(mais les racines de ce type de lyrics sont certainement encore plus anciennes)

Lonnie Johnson chante dans Low Land Moan :"I'm going to buy me a shotgun just as long as tall; I'm going to shoot my woman just too see her fall"... Et Mississippi John Hurt dans Got the blues "Took my gun and broke the barrel down; put my baby six feet undergroud"...

Et on peut trouver des tonnes d'exemples similaires également dans la country... C'était presque un style de chanson a part entière avant guerre... Ces influences et ces représentations sont ancrées inconsciemment dans la culture populaire et ça ne m'étonne pas qu'un rappeur ponde un texte de cette teneur aujourd'hui...

Après, savoir d'où vient cette haine tordue et malsaine de la femme (ou plutôt de l'épouse) chez les auteurs de sexe masculin...Frustration, incommunicabilité, peur de la paternité...J'en sais foutre rien, il y aura bien un enculeur de mouches universitaire pour se pencher un jour sur la question (si ce n'est pas déjà fait).

Sinon, pour revenir au barouf sur ce misérable texte de rap... Albanel, une fois de plus, ne sais pas de quoi elle parle...

Ça c'est pour moi - ben désolé, le coeur de cible du rap, de mon point de vue con-descendant, c'est au mieux une assemblée de sourds Et le second degré (« pure provoc ») a bon dos : si le trou du c*l normand a forcément eu sur ses propos le minimum de recul propre à l'écriture, je serais fort étonné que son public les prenne pour autre chose qu'argent comptant (m'enfin, pas grave, hein, puisqu'ils sont sourds )

Je ne dis pas qu'il n'y a pas de ci, de là, dans le rap, un texte intéressant ou une rythmique sympa - mais cautionner en bloc ce « genre » qui légitime et encourage tous les bas instincts d'une population déjà pas bien aidée, nyet.

Sûr - société patriarcale, femme propriété privée, yada yada yada.

(Marrant que la « libération » de la femme ait débouché sur le résultat le moins positif possible : maintenant on est tous la propriété privée de quelqu'un ).

Je ne te suis pas tout à fait sur Albanel : je l'ai vue l'autre jour sur FR3 tenir admirablement tête à un imbécile et néanmoins écrivain qui défendait bec et ongle sa conception de la famille de grand-papa et la nécessité impérieuse d'imposer cette conception à toutes les générations présentes et à venir...

Complètement d'accord. Dès qu'un truc touche de près ou de loin au rap, ça part en polémique complètement disproportionnée à côté de la plaque. Un des raisons est que les personnes au pouvoir n'ont pas grandit avec le rap (en aimant ou pas le rap d'ailleurs). Je suis pas fan d'Orelsan, par contre ça ne me viendrait jamais à l'esprit d'interpréter ses textes au premier degré de manière complètement conne façon Albanel and co. Et encore moins de censurer.
Encore une belle preuve de décalage assez hallucinant entre certains politicards et le reste de la population.
La culture façon réceptions au ministère, salons parisiens, petits four et cérémonies à 2 balles non merci.

Ahoh, baby, where you stayed last night
Ahah, baby, where you stayed last night
You got your hair all tangled and you ain't talking right

Her .38 special, boys, it do very well
Her .38 special, boys, it do very well
I got a 32-20 now, and it's a burning

Robert Johnson

Mais t'es qui pour juger un style de musique que visiblement tu n'apprécies pas?
Sans compter que tu prends les gens qui écoutent du rap pour des cons incapable de faire la part des choses...

+1.

Sur ce coup Redstein je te trouve pas super malin. Le rap ne se réduit pas aux gros blaireaux bling bling ou au rap sexiste/raciste/violent/etc.

Tout comme le metal qui ne se réduit pas à Linkin Park ou au Black metal neo-nazi.

???

Tu le fais exprès ?

Comment crois tu que ces jeunes gens puissent rentrer chez eux après leur promenade touristique Parisienne sans aller à la gare ?
A pied, peut-être, pour ne pas déranger les CRS pendant leur séance de mattraquage défoulatoire ?

Je ne suis rien - mais il se trouve que ce "style", je l'ai suffisamment croisé pour que ça me donne envie d'en parler

T'as pas du tomber sur les bons c'est tout

Au fait Redstein, société patriarcale ou pas, dans la musique folklorique américaine, il existe une chanson qui s'appele "Frankie & Johnny", en lisant les paroles, si tu ne la connais pas déjà (c'est tout de même un grand classique), tu t'apercevras que les femmes non plus n'apprécient guère qu'on les trompe.

Les notions de confiance et de fidélité ne sont pas forcément des lubies machistes.

J'ai mis en gras deux éléments que tu cherches à comparer si tu trouves un lien fais moi signe

Oui, merci j'ai bien lu, mais tu t'es exprimé dans le topic "faits d'actualité graves et choquants" à propos d'un évènement qui a eu lieu et qu'on a décrit sur le forum, et auquel la citation de la ministre est liée, en disant ceci :



En appuyant la chose par un exemple qui n'a totalement rien à voir avec la situation dépeinte (à savoir le fait que des CRS aient mollesté des collègiens à la Gare Montparnasse).

Donc soit tu es de mauvaise foi et tu es hors-sujet, soit tu n'as rien compris et tu es hors-sujet, dans tous les cas tu es hors-sujet et la ministre est une idiote.

C'est indéniable.

Bien sûr... (autre exemple : Jolene, de Dolly Parton - "Don't take my man just because you can"... et quinze mille autres).

Mais (faisons lapidaire) le côté lapidation, si tu veux, c'est bien une valeur patriarcale