ZePot a écrit :
Ahnonmaisoui a écrit :
Mais une opportunité pour faire quoi ? C'est pas la peine de lever les yeux au ciel, personne n'en sait rien. Donc on y va, mais où ?
Ton ton ne donne pas très envie de répondre mais bon. Une opportunité pour imager et proposer le monde de demain, ce qui est le rôle historique de la gauche. On parlait de la fin de l'obligation de travailler, d'un monde dans lequel chacun serait libre de se dédier aux activités de son choix (comme à la retraite mais avec la santé, pour répondre à PierredesElfes).
Ok, soyons un peu sérieux.
Les dirigeants de la tech US sont en train (au moins pour les plus visibles) de basculer dans le libertarianisme le plus crasse. Comme toute évolution technologique, l'IA est sous-tendue par une pensée politique, profondément autoritaire et dérégulatrice en même temps, ce qui paraît paradoxal pour les français que nous sommes (pour qui l'Etat c'est l'autorité) mais qui est cohérente avec l'évolution de la droite américaine.
https://www.lemonde.fr/idees/a(...).html
Citation:
(...) la pensée paléo-libertarienne, réactualisée sous la forme d’un techno-féodalisme qui s’exprime à travers deux projets. Le premier est celui d’une perforation de l’autorité étatique, la prolifération de différentes zones affranchies de certaines réglementations : cités-Etats, paradis fiscaux, technopoles ou autres gated communities (quartiers résidentiels fermés) – Elon Musk vient d’ailleurs d’obtenir la création d’une ville privée, Starbase, au Texas.
La seconde idée est celle que porte le blogueur Curtis Yarvin, proche de Peter Thiel et d’Elon Musk, qui prône l’avènement d’un techno-monarchisme, où les citoyens n’auraient aucun droit, sinon celui de quitter le pays s’ils étaient insatisfaits de leur PDG-monarque. Cette idée est directement inspirée par Hans-Hermann Hoppe. Dans son ouvrage paru en 2001, Démocratie. Le dieu qui a échoué (Résurgence, 2020 pour l’édition française), ce dernier présente la monarchie comme un pis-aller, un régime certes imparfait, mais préférable à la démocratie. Unique propriétaire du pays, le roi serait en effet davantage incité à le protéger et à le développer à long terme qu’un représentant élu pour une courte durée, enclin à gaspiller pour des gains rapides les ressources nationales qu’il confisque par l’impôt.
C'est ça le monde de demain que ceux qui ont l'IA en main nous préparent : la surveillance, la répression, la fin des droits individuels. "Le p'tit train s'en va dans la campagne..."
Mais non.