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Les échanges de CO2 entre l'atmosphère et l'océan de surface (environ 90 milliards de tonnes de carbone par an dans le schéma ci-dessus) ne doivent pas grand chose à la vie marine. En fait, en première approximation, ils ne lui doivent même rien du tout : si nous supprimons tous les poissons et toutes les baleines, cela aura assurément des inconvénients, mais pas celui de ralentir les échanges de CO2 entre l'atmosphère et l'océan de surface ! Ces échanges sont par contre très liés à l'existence d'une circulation océanique globale, qui refroidit des masses d'eau à certains endroits de la planète (par exemple l'eau du Gulf Stream qui remonte vers le Pôle Nord), et réchauffe l'eau de surface à d'autres endroits (par exemple l'eau du courant du Labrador qui s'éloigne du Pole Nord).
En effet, il se trouve que le CO2 se dissout mieux dans l'eau froide que dans l'eau chaude (à la question "pourquoi", la meilleure réponse sera que c'est comme ca !), et du coup là où l'eau se refroidit, du CO2 passe de l'air dans l'eau, alors que là où l'eau se réchauffe, du CO2 passe de l'eau dans l'air. Cette caractéristique explique du reste pourquoi, dans un climat qui se réchauffe, le puits océanique aura tendance à s'affaiblir : l'eau qui se refroidit deviendra néanmoins un peu moins froide qu'avant, ce qui diminuera - en moyenne - l'absorption de CO2 par l'eau qui se refroidit, alors que les émissions de CO2 de la partie de l'océan qui se réchauffe, et qui se réchauffera encore plus (en moyenne aussi), auront tendance à augmenter.
Mais une fois "absorbé" par l'eau de mer, l'essentiel du CO2 ne va pas rester sous cette forme, pas plus que le CO2 "absorbé" par les écosystèmes continentaux ne reste sous cette forme, du reste. Une fois dissous dans l'eau de mer, une partie du CO2 réagit avec l'eau pour former des ions hydrogénocarbonate (que l'on appelait autrefois bicarbonate), de formule HCO3-, puis des ions carbonate, de formule CO3--.
Plus exactement, les réactions qui s'enchaînent sont les suivantes :
CO2 + H2O -> H2CO3 -> HCO3- + H+ -> CO3-- + 2H+
En fait, comme toute réaction chimique, celles-ci peuvent se produire dans un sens ou dans l'autre (cela dépend des conditions initiales, et pour des conditions données il y a bien sûr un sens qui est privilégié). On doit donc plutôt écrire :
CO2 + H2O <-> H2CO3 <-> HCO3- + H+ <-> CO3-- + 2H+
Or de vieux souvenir de chimie permettront peut être au lecteur de se rappeler qu'un composé qui "produit" des ions H+ s'appelle.... un acide. Ce que dit la réaction ci-dessus, c'est donc que la dissolution du CO2 dans l'eau de mer acidifie cette dernière. C'est du reste à cause de cette propriété que, en des temps anciens, le CO2 s'appelait "acide carbonique" (c'est par exemple le terme employé par Arrhenius dans son article prémonitoire sur le changement climatique qui allait découler de la civilisation industrielle).
Ce que ne dit pas l'équilibre chimique ci-dessus, par contre, c'est que si il y a plus de CO2 dans l'air, il va y en avoir plus dans l'eau. Il ne s'agit plus de chimie ici, mais de thermodynamique (aie aie aie ! voici des noms de plus en plus barbares !). Dit autrement, si l'air contient plus de CO2, ce dernier "passe" en plus grande quantité dans l'eau qui est à son contact.
De tout ce qui précède, on peut donc déduire que le fait d'augmenter la concentration en CO2 dans l'air, ce que l'homme est incontestablement en train de faire, va non seulement avoir pour résultat de changer le climat, mais aussi d'acidifier un peu l'océan
J'ai lu un article qui soulevait le même risque (acidification de l'ocean) dans sciences et vie. Apres je peux pas parler de la validité des theories et les cours de chimie sont lointains.
Cela il se semble que pour l'instant le risque reste seulement potentiel.
et de l'autre coté le puit de carbone que constitue l'ocean qui s'affaibli quand la temperature augmente.
Je suis preneur pour d'autres explication.