On aura l'air malin ds quelques décénnies quand il n'y aura plus ni pétrole ni uranium (et la fin de l'uranium arrivera sans doute un peu avant la fin du pétrole d'apres les estimations des géologues....).
On peut toujours compter sur la fin du monde avec la collision avec Apophis en 2036 pour regler définitivement le problème mais bon.....
Citation:
Le Monde - 15 novembre 2009 - Hervé Kempf
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> Le retour de la bougie
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> Veuillez vérifier qu'il y a des bougies dans le tiroir de la cuisine. Pourquoi ? Pour passer l'hiver, tiens.
Pourquoi ? Ben, il y a plein de nucléaire en France, donc il faut revenir à la bougie.
Quoi, quoi, quoi ? Bougie, nucléaire !
Ben oui, beaucoup de nucléaire = retour à la bougie. Vous ne saviez pas ?
Expliquons. Le 30 octobre, Réseau de transport d'électricité (RTE) a annoncé que la "disponibilité prévisionnelle du parc de production français pour cet hiver"sera en "très net retrait". Des importations d'électricité seront nécessaires entre novembre et janvier.
Mais "avec des températures de 7 à 8 °C durablement sous les normales saisonnières, le niveau d'importation pourrait atteindre la limite technique". Auquel cas, il faudra envisager des actions de sauvegarde, telles que "baisse de tension de 5 %, voire délestage de consommation" - c'est-à-dire coupures, c'est-à-dire bougies. Remarquez, c'est très moderne, les bougies. Sur le Net - consultez avant la panne,
parce que bien sûr, l'ordinateur... -, vous trouverez des magasins bien
approvisionnés, on peut payer par carte Bleue.
Bon, mais des températures inférieures de 7 à 8 °C aux normales saisonnières, cedoit être très rare, non ?
Non.
"Allô, Météo France ? - Attendez, je regarde les chiffres. Voyons, voyons : une journée inférieure de 8 °C à la normale saisonnière en janvier 2009, deux jours inférieurs à 6 °C en 2008, deux jours inférieurs à 7 °C en 2006, oh, tiens, un coup
de froid inférieur à 9,7 °C le 27 février 2005." Aïe, aïe, aïe, ce n'est pas si
rare. Et en 1987, dix jours inférieurs à 10 °C par rapport à la normale, près de dix jours en 1985...
Voyons les choses du côté positif : s'il fait froid, le nucléaire va relancer la
production française de bougies, et donc... la croissance ! Whaoô, trop génial !
Au fait, comment nous retrouvons-nous dans cette situation, alors que, cocorico !, la France dispose de cinquante-huit réacteurs nucléaires que le monde entier nous envie ? Eh bien voici :
1 - pour justifier le suréquipement nucléaire, on a stimulé le chauffage électrique
; l'inconvénient du chauffage, c'est qu'on s'en sert quand il fait froid. Donc, en hiver, il y a des pointes très fortes de demande ;
2 - aucune restriction n'étant suggérée à nos concitoyens, la consommation
d'électricité croît rapidement : de 450 térawattheures en 2002 à 494 en 2008 ;
3 - le parc nucléaire français connaît plein de problèmes techniques. Plus de dix réacteurs, sur cinquante-huit, sont en ce moment à l'arrêt.
Les solutions existent. La solution gros boeuf : on augmente la production, on construit des centrales thermiques, on construit des centrales nucléaires. La solution élégante : on réduit la consommation d'énergie, on s'interroge sur ce dont on a vraiment besoin, on fait attention à l'environnement. Le test de l'hiver :
gros bœuf, ou élégant ?