Le Con du Jour

Rappel du dernier message de la page précédente :
Monsieur M
mollotof a écrit :
Je serais meme tenté de dire que dans 99,99 % des cas, les gens qui se déclarent "apolitiques" sont fondamentalement de droite.


Oui, plus ou moins consciemment.
Exemple actuel : les mouvements de contestation universitaires, où les partisans de l'UMP (qui évitent d'ailleurs de le dire), ou de manière générale du consensus sur les projets de lois concernés, ont fondé des collectifs anti-blocage, au nom de "la liberté d'étudier" et du "droit au savoir" (on rigole un bon coup et après on pleure), soit disant apolitiques. Le but est clair : noyauté avec des débats nauséabons les AG pour inciter à une reprise du travail (universitaire certes, mais du travail quand même), et ainsi tuer la contestation (qui n'est qu'une contestation étudiante, mais qui cristalise des oppositions parfois radicales). Ils récupèrent donc un large public dans ceux qui déclarent "vouloir continuer leurs études loin de la politique", sans se rendre compte que de la politique, par leur études, ils en font.

Escalobar a écrit :
priorité au collectif, à l'éducation, au service public, à la solidarité, etc... des choses plutôt humaniste et anti-libérales, en somme.

Bourdieu quoi...



lui
Pendez-les tous.
Bad Monkey
Pourquoi tu signes "lui"?
"You'll never come up with your own gear, untill you've copied.
That's the best thing. Just steal!"

-Ritchie Blackmore

“I may not be the greatest guitar player in the world,
but I’m 100 times better than everyone else. ;)”

–John Norum
palikao
  • Special Supra utilisateur
Monsieur M a écrit :
mollotof a écrit :
Je serais meme tenté de dire que dans 99,99 % des cas, les gens qui se déclarent "apolitiques" sont fondamentalement de droite.


Oui, plus ou moins consciemment.
Exemple actuel : les mouvements de contestation universitaires, où les partisans de l'UMP (qui évitent d'ailleurs de le dire), ou de manière générale du consensus sur les projets de lois concernés, ont fondé des collectifs anti-blocage, au nom de "la liberté d'étudier" et du "droit au savoir" (on rigole un bon coup et après on pleure), soit disant apolitiques. Le but est clair : noyauté avec des débats nauséabons les AG pour inciter à une reprise du travail (universitaire certes, mais du travail quand même), et ainsi tuer la contestation (qui n'est qu'une contestation étudiante, mais qui cristalise des oppositions parfois radicales). Ils récupèrent donc un large public dans ceux qui déclarent "vouloir continuer leurs études loin de la politique", sans se rendre compte que de la politique, par leur études, ils en font.


Exactement. A chaque fois que je vois fleurir un "collectif" anti-blocage, je m'amuse à gratter et je tombe toujours sur l'UNI (Syndicat étudiant de droite et extrême-droite)...
Monsieur M
Bad Monkey a écrit :
Pourquoi tu signes "lui"?

C'est devenu un réflexe.

palikao a écrit :
Exactement. A chaque fois que je vois fleurir un "collectif" anti-blocage, je m'amuse à gratter et je tombe toujours sur l'UNI (Syndicat étudiant de droite et extrême-droite)...

Mais bien entendu, ces honnêtes citoyens s'affichent toujours ouvertement... pour la grève.



lui
Pendez-les tous.
Escalobar
Monsieur M a écrit :

Bourdieu quoi...


...y'en a aussi...



kleuck a écrit :
Citation:
C'est pourquoi on peut se demander aujourd'hui si un parti comme le PS est de gauche ou de "centre-droit" à tendance sociale.

Ça fait longtemps qu'on je ne me pose plus la question (déjà se poser la question est plutôt mauvais signe)

Ben oui, mon questionnement était de pure forme...
Fioul Moon, nouvel album : septembre 2024 !
thunders
Monsieur M a écrit :
thunders a écrit :
Peut-être. N'empêche que la CNT anarchiste a eu des ministres dans le gouvernement républicain pendant la guerre civile.
Tout ça pour dire que les anarchistes, tout comme les situs, font bien partie de ce qu'on appelle, pour aller vite, la "gauche", même si c'est de façon conflictuelle. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses.

Oui, la CNT a participé au gouvernement républicain. C'est d'ailleurs à peu près à cette période que les tensions entre Durruti et ses amis, restés à Barcelone pour participer à ce même gouvernement, ont commencé à s'accentuer. Pour finir par son assassinat mal maquillé à Madrid (où les mêmes cénétistes l'avaient envoyé pour l'éloigner de ses milices, lesquelles allaient être militarisées).
Bref, je n'y croyais plus, mais vu que la question a l'air de t'intéresser, je te conseille Miguel Amoros Durutti dans le labyrinthe, ou encore Appels de la Prison de Ségovie, un ouvrage collectif préfacé par Debord, ce dernier bouquin étant un peu moins intéressant (beaucoup de réthorique situ), mais exposant bien la position des situ espagnols participant aux groupes autonomes vis à vis de la CNT, s'inscrivant dans l'histoire de la contestation espagnole.



lui

D'excellents bouquins en effet, et qui sont déjà dans ma bibliothèque.
Ajoutons aussi les livres de Burnett Bolloten, Gerald Brenan et Franz Borkenau sur cette période de l'histoire.
Les vérités cachées sur le 11-septembre : http://www.youtube.com/watch?v(...)AIb7Y
Monsieur M
thunders a écrit :
D'excellents bouquins en effet, et qui sont déjà dans ma bibliothèque.
Ajoutons aussi les livres de Burnett Bolloten, Gerald Brenan et Franz Borkenau sur cette période de l'histoire.

Décidemment !
Bref, je n'ai lu aucun des trois. J'ai hésité à me procurer Spanish Cockpit, dont on m'a fait l'éloge, mais j'ai déjà une foule de bouquins à lire. Les autres aussi sont intéressants, ou ils suivent le même fil ?




lui
Pendez-les tous.
thunders
Monsieur M a écrit :
thunders a écrit :
D'excellents bouquins en effet, et qui sont déjà dans ma bibliothèque.
Ajoutons aussi les livres de Burnett Bolloten, Gerald Brenan et Franz Borkenau sur cette période de l'histoire.

Décidemment !
Bref, je n'ai lu aucun des trois. J'ai hésité à me procurer Spanish Cockpit, dont on m'a fait l'éloge, mais j'ai déjà une foule de bouquins à lire. Les autres aussi sont intéressants, ou ils suivent le même fil ?




lui

A mon avis, le meilleur livre sur la guerre civile est celui de Burnett Bolloten, c'est le plus complet, son travail sur les archives est impressionnant. A l'origine son livre était intitulé "The Grand Camouflage", en allusion au fait que la révolution libertaire qui eut lieu lors de la guerre avait été cachée à l'opinion publique tant par les staliniens comme par la droite. Son livre fut rejetté par tous les éditeurs et lorsqu'il put enfin le faire paraître au début des années 60, il fut accusé de fasciste par la gauche bien-pensante qui voyait encore en Staline un héros qui avait tenté de sauver la démocratie espagnole. La droite essaya de le récupérer...Mais Bolloten est au-delà de ces manoeuvres, c'est un historien, pas un militant. Bolloten a écrit : "la Révolution espagnole fut par bien des aspects plus accomplie et plus profonde que la Révolution russe. Il n'y pas d'autre exemple dans l'histoire d'un cas de dissimulation internationale des faits comme celui-ci".

Bolloten a poursuivi ses recherches ce qui lui a permis d'étoffer son livre. A la fin des années 70 il a sorti une version très augmentée de "The Grand Camouflage" sous un titre moins polémique, "The Spanish Revolution", c'est cette version qui a été traduite en français chez Ruedo ibérico. Puis, de façon posthume en 1991, une somme de plus de 1000 pages ("The Spanish civil war, Revolution and Counterrevolution") est parue en anglais et en espagnol, hélas pas encore traduite en français.

Le livre de Gerald Brenan ("Le Labyrinthe espagnol") est très bon aussi, car il analyse en profondeur le contexte de l'Espagne à cette époque et les racines du conflit qui remontaient à plusieurs années en arrière, notamment la situation des paysans et la répartition des terres. Il montre comment le conflit ne fut pas simplement entre "pauvres" contre "riches", mais aussi à l'intérieur même de la paysannerie entre petits propriétaires (qui eurent le soutien des staliniens) et ceux qui n'avaient rien (anarchistes). Sur cette question de la réforme agraire, le livre de Malefakis est passionnant.
Les vérités cachées sur le 11-septembre : http://www.youtube.com/watch?v(...)AIb7Y
AnGeL_Of_SiN
palikao a écrit :
Monsieur M a écrit :
mollotof a écrit :
Je serais meme tenté de dire que dans 99,99 % des cas, les gens qui se déclarent "apolitiques" sont fondamentalement de droite.


Oui, plus ou moins consciemment.
Exemple actuel : les mouvements de contestation universitaires, où les partisans de l'UMP (qui évitent d'ailleurs de le dire), ou de manière générale du consensus sur les projets de lois concernés, ont fondé des collectifs anti-blocage, au nom de "la liberté d'étudier" et du "droit au savoir" (on rigole un bon coup et après on pleure), soit disant apolitiques. Le but est clair : noyauté avec des débats nauséabons les AG pour inciter à une reprise du travail (universitaire certes, mais du travail quand même), et ainsi tuer la contestation (qui n'est qu'une contestation étudiante, mais qui cristalise des oppositions parfois radicales). Ils récupèrent donc un large public dans ceux qui déclarent "vouloir continuer leurs études loin de la politique", sans se rendre compte que de la politique, par leur études, ils en font.


Exactement. A chaque fois que je vois fleurir un "collectif" anti-blocage, je m'amuse à gratter et je tombe toujours sur l'UNI (Syndicat étudiant de droite et extrême-droite)...


hmmm. De la même façon que les collectifs lycéens sont de près ou de loin affiliés au PC ou à la LCR?
« En conclusion, Backstage est un préservatif assez ouvert, mais ça ne permet pas d'y raconter n'importe quoi. On peut faire dans la petite culotte, mais avec finesse et sans exagération sur des sons gutturaux intéressants. Tout le voltmètre vous en sera reconnaissant. »

« En réalité, je le répète, ceci est un forum de guitaristes. Qui plus est, un forum de guitaristes dits comiques. Ou au moins, qui tentent de l'être... »
__________________

« l'esthétisme c'est pour les fans de Pink Floyd. Le metal c'est la mort et la bestialité extrême jusqu'à la destruction éternelle ! Satan commande mon âme jusqu'au désastre total !!!
Fuck off until death » © Seth Rotten
Câpitaîne Z
N'étant pas concerné par les blocages, j'ai quand meme décidé d'aller à une AG voir ce qui s'y passait, et vu le niveau du débat (il a été décidé unaniment la démission du gouvernement, la légalisition du cannabis et le retrait de troupes en irak entres autres...), je comprends qu'il y ait des gens qui aient envie de retourner en cours, sans pour autant appartenir à des groupuscules fascistes... Les séances d'autocongratulation ça va bien deux secondes mais ça fait pas avancer grand chose...
Patchuko
Monsieur M a écrit :

Exemple actuel : les mouvements de contestation universitaires, où les partisans de l'UMP (qui évitent d'ailleurs de le dire), ou de manière générale du consensus sur les projets de lois concernés, ont fondé des collectifs anti-blocage, au nom de "la liberté d'étudier" et du "droit au savoir" (on rigole un bon coup et après on pleure), soit disant apolitiques. Le but est clair : noyauté avec des débats nauséabonds les AG pour inciter à une reprise du travail (universitaire certes, mais du travail quand même), et ainsi tuer la contestation (qui n'est qu'une contestation étudiante, mais qui cristallise des oppositions parfois radicales). Ils récupèrent donc un large public dans ceux qui déclarent "vouloir continuer leurs études loin de la politique", sans se rendre compte que de la politique, par leur études, ils en font.

Putain chez nous la plupart des gens débarquent à la fac et se disent "tiens c'est bloqué" (comme "tiens il pleut ce matin") ou "ils font chier avec leurs tracts" et ne se posent pas une seule seconde la question de POURQUOI des gens manifestent. Venir aux AG ne leur effleure pas l'esprit une seconde, alors de là à imaginer intervenir pour argumenter pour ou contre quoi que ce soit...
Et ces gens là votent bordel !
Kunde
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Et merde moi qui ne voulait pas revenir tant pis !

Patchuko a écrit :
Putain chez nous la plupart des gens débarquent à la fac et se disent "tiens c'est bloqué" (comme "tiens il pleut ce matin") ou "ils font chier avec leurs tracts" et ne se posent pas une seule seconde la question de POURQUOI des gens manifestent. Venir aux AG ne leur effleure pas l'esprit une seconde, alors de là à imaginer intervenir pour argumenter pour ou contre quoi que ce soit...
Et ces gens là votent bordel !


J'ai exactement les memes réaction que les gens que tu décries, les AG parce que les débats ne sont que tres rarement interessant de plus ca vire facilement a la mascarade a nanterre, et que j'ai autre chose a foutre.
Quand aux tracts ils ne m'interessent pas, tant ils sont esthétiquement moche, et tant le fond est discutable.

Et oui ne t'en deplaise je vote (si ca peut te rassurer je n'ai jamais donné ma voix a la droite).

Bon puisque jsuis revenu.

Monsieur M a écrit :
C'est à dire ?


C'etait une reference a coluche et la dessus il a pas tort, j'ai aussi d'autres exemple de ménage qui selon la conjoncture économique vont soit voter a l'extreme gauche, soit a l'extreme droite (le fameux mais tres discutable "ils nous piquent notre travail").

Quand a celui qui disait avoir de la sympathie pour Chavez, je te prierais de mieux te renseigner sur lui, parce que pour le coups il sent fortement le dictateur.
J'irai cracher sur vos tongs !
Monsieur M
Câpitaîne Z a écrit :
N'étant pas concerné par les blocages, j'ai quand meme décidé d'aller à une AG voir ce qui s'y passait, et vu le niveau du débat (il a été décidé unaniment la démission du gouvernement, la légalisition du cannabis et le retrait de troupes en irak entres autres...), je comprends qu'il y ait des gens qui aient envie de retourner en cours, sans pour autant appartenir à des groupuscules fascistes... Les séances d'autocongratulation ça va bien deux secondes mais ça fait pas avancer grand chose...

Cela tombe bien : l'AG n'a pas pour but de produire des débats, elle est décisionnelle, vis à vis de manifestations et d'actions à faire. Les débats se font généralement dans des comités de lutte, ou dans la fac bloquée elle même, avec des individus, hors de toute institutionnalisation (comme la tribune ou le tour de parole).




lui
Pendez-les tous.
Câpitaîne Z
Monsieur M a écrit :
Câpitaîne Z a écrit :
N'étant pas concerné par les blocages, j'ai quand meme décidé d'aller à une AG voir ce qui s'y passait, et vu le niveau du débat (il a été décidé unaniment la démission du gouvernement, la légalisition du cannabis et le retrait de troupes en irak entres autres...), je comprends qu'il y ait des gens qui aient envie de retourner en cours, sans pour autant appartenir à des groupuscules fascistes... Les séances d'autocongratulation ça va bien deux secondes mais ça fait pas avancer grand chose...

Cela tombe bien : l'AG n'a pas pour but de produire des débats, elle est décisionnelle, vis à vis de manifestations et d'actions à faire. Les débats se font généralement dans des comités de lutte, ou dans la fac bloquée elle même, avec des individus, hors de toute institutionnalisation (comme la tribune ou le tour de parole).




lui


Pourtant, pour pouvoir prendre des décisions, il faut qu'il y ait eu consultation des interessés, discussion, et donc débat... Enfin c'est ce que j'espere venant de gens proclamés humanistes. L'AG est censée représenter tous les étudiants, avec un bureau neutre (d'où son nom d'assemblée "générale") sinon ça s'appelle une réunion de parti, et dans ce cas là le débat est inutile puisque tout le monde est déja du meme avis...
Monsieur M
Une AG ne représentent que les étudiants qui y sont présents, qui s'informent, qui participent. La majorité silencieuse n'a qu'à le rester, puisque cette solution semble lui convenir.

Quant au rapport entre débat et "gens proclamés humanistes" (mais de qui parles tu ?), je ne le vois pas. L'AG doit certes produire des débats, mais elle n'est pas le meilleur est le seul lieu pour ce faire.
Enfin, "un bureau neutre", au delà de toute mise en scène, ça ne veut rien dire.




lui
Pendez-les tous.

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