lo-fi reup a écrit :
a nous de ne pas nous laisser bullshiter par les politiques "faux verts".
et voter intelligement
la classe moyenne et ses angoisses :
http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
La classe moyenne, qui se trouve au centre de la fausse conscience moderne, ne peut donc pas se contempler en tant que telle, selon elle, sa condition est générale. Elle voit tout selon sa propre optique particulière exacerbée par la crise, ses intérêts sont ceux de toute la société. Sociologiquement, tout le monde appartient à la classe moyenne, ses idéologues s’expriment dans le langage en carton-pâte des Negri, Gramsci, Foucault, Deleuze, Derrida, Baudrillard, Bourdieu, Zizek, Mouffe, etc.
Selon eux, le “grand événement”, la faillite du régime capitaliste, est une chose qui n’arrivera jamais. La révolution est un mythe auquel il vaut mieux renoncer en faveur d’une contestation réaliste qui fomente la participation citoyenne à travers les réseaux sociaux, c’est-à-dire la rabâchée “dialectique de contre-pouvoir”, mais qui ne doit pas stimuler le changement révolutionnaire.
Politiquement, tout le monde est citoyen, donc membre d’une communauté électrovirtuelle d’électeurs et en conséquence, doit
se passionner pour les élections et les nouvelles technologies. Crétinisme idéologique postmoderne d’un côté, crétinisme parlementaire technologiquement assisté de l’autre, mais crétinisme qui croit au pouvoir. Sa conception du monde l’empêche de contempler les conflits sociaux comme
lutte des classes, pour elle, ceux-là sont un simple problème de redistribution, une question d’ajustement budgétaire dont la solution est du ressort de l’État, et qui, par conséquent, dépend de l’hégémonie politique des formations qui la représentent.
La classe moyenne postmoderne reconstruit son identité politique en opposition, non pas au capitalisme, mais à la “caste”, en d’autres termes, à l’oligarchie politique corrompue qui a fait de l’État son patrimoine. Les autres protagonistes de la corruption, banquiers, entrepreneurs et syndicalistes, restent au second plan. La classe moyenne est une classe couarde, tenaillée par la peur, ce qui fait qu’elle cherche à se faire des amis plutôt que des ennemis, mais avant tout elle cherche à ne pas déséquilibrer les marchés, l’ambition et la vanité apparaîtront avec la sécurité et le calme que dispensent le pacte politique et la croissance. En se constituant sujet politique, son ardeur de classe se consume en entier devant la perspective du parlementarisme,
la bataille électorale est la seule qu’elle pense livrer, et celle-ci se déroule dans les medias et dans les urnes.