Le développement durable

Rappel du dernier message de la page précédente :
casseoreille
Avec un temps de retard, je viens d'acheter mes lentilles vertes du Berry, label rouge, avec la mention "Riche en fibres, Riche en protéines" originaires de la Région Centre-Val de Loire.

Conseils de préparation : Mode de cuisson : Laver 75g de lentilles par personne à l'eau froide, (trempage inutile). Les mettre dans une casserole avec de l'eau froide et laisser bouillir. Cuire à couvert pendant 20 à 30 minutes environ (à compter du début de l'ébullition)

Ces conseils correspondent à ce que je vous avais écrit, comme quoi on peut être bon à la guitare et en cuisine!
damonp
manulonch a écrit :
J'en avait marre de tondre ma pâture,
j'ai été chercher trois moutons de Ouessant.




et si t'as un mâle pour deux femelles ça peut faire du baby, et dès que t'as envie de croquer dedans, tu peux en gigoter un
Biosmog
manulonch a écrit :
J'en avait marre de tondre ma pâture,
j'ai été chercher trois moutons de Ouessant.


Tu vas plutôt t'intéresser aux vermifuges
Vous battez pas, je vous aime tous
jules_albert
Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, ch. XXIII :

La bureaucratie des experts, née avec le développement de la planification, élabore pour l'ensemble des gestionnaires de la domination le langage commun et les représentations grâce auxquels ceux-ci comprennent et justifient leur propre activité. Par ses diagnostics et ses prospectives, formulés dans la novlangue du calcul rationnel, elle entretient l'illusion d'une maîtrise techno-scientifique des « problèmes ». Sa vocation est de défendre le programme d'une survie intégralement administrée. C'est elle qui lance régulièrement alertes et mises en garde, comptant sur l'urgence qu'elle fait valoir pour être plus directement associée à la gestion de la domination.

Dans sa campagne pour l'instauration de l'état d'urgence, elle n'a jamais manqué d'être soutenue par tous les étatistes de gauche et autres citoyennistes, mais désormais elle n'est presque plus combattue par les décideurs de l'économie, la plupart d'entre eux voyant dans un désastre sans fin la perspective d'une relance permanente de la production par la poursuite de l'« écocompatibilité ». Une chose lui est d'ores et déjà acquise, c'est qu'au moment d'appliquer la vieille recette keynésienne des programmes de travaux publics, résumée par la formule « creuser des trous et les reboucher », elle trouvera bien assez de « trous » déjà creusés, de dégâts à réparer, de déchets à recycler, de pollutions à nettoyer, etc. (« Nous allons devoir réparer ce qui ne l'a jamais été, gérer ce que personne n'a jamais géré », ibid.)


L'encadrement de cette nouvelle « armée du travail » est déjà sur le pied de guerre. Comme le New Deal avait rallié à peu près tout ce que les Etats-Unis comptaient d'intellectuels et de militants de gauche, le nouveau cours écologique du capitalisme bureaucratique mobilise à travers le monde tous les « gentils apparatchiks » des justes causes environnementales et humanitaires. Ce sont de jeunes spécialistes enthousiastes, compétents et ambitieux : formés sur le terrain, dans les ONG et les associations, à diriger et à organiser, ils se sentent capables de « faire avancer les choses ». Convaincus d'incarner l'intérêt supérieur de l'humanité, d'aller dans le sens de l'histoire, ils sont armés d'une parfaite bonne conscience et, ce qui ne gâte rien, de la certitude d'avoir les lois pour eux : celles déjà en vigueur et toutes celles qu'ils rêvent de faire édicter. Car ils veulent toujours plus de lois et de règlements, et c'est là qu'ils se rencontrent avec les autres progressistes, « anti-libéraux » et militants du parti de l'Etat, pour lesquels la « critique sociale » consiste, à la Bourdieu, à inviter les « dominés » à « défendre l'Etat » contre son « dépérissement néo-libéral ».


Rien n'indique mieux en quoi le catastrophisme des experts est bien autre chose qu'une « prise de conscience » du désastre réel de la vie aliénée que la façon dont il milite pour que chaque aspect de la vie, chaque détail de comportement, soit transformé en objet de contrôle étatique, encadré par des normes, des règles, des prescriptions. Tout expert devenu catastrophiste se sait dépositaire d'un fragment de la vraie foi, de la rationalité impersonnelle qui est l'essence idéale de l'Etat. Quand il adresse ses remontrances et ses recommandations aux dirigeants politiques, l'expert est conscient de représenter les intérêts supérieurs de la gestion collective, les impératifs de survie de la société de masse. (On parlera de « volonté politique » qui manque, pour évoquer cet aspect des choses.)

L'expertise n'est pas seulement étatiste par destination, parce qu'il n'y a qu'un Etat renforcé qui puisse appliquer ses solutions : elle est structurellement étatiste, par tous ses moyens, ses catégories intellectuelles, ses « critères de pertinence ». Ces « jésuites de l'Etat » ont leur idéalisme, la conviction d'œuvrer pour sauver la planète ; mais cet idéalisme se renverse très normalement, dans la pratique prosaïque, en matérialisme grossier, pour lequel il n'est pas une manifestation spontanée de la vie qui ne soit ravalée au rang d'objet passif à organiser : pour imposer le programme de la gestion bureaucratique (« produire la nature »), il faut combattre et supprimer tout ce qui existe de façon autonome, sans les secours de la technologie, et qui ne saurait donc être qu'irrationnel (comme l'étaient hier encore toutes les critiques de la société industrielle qui annonçaient son prévisible désastre).


Le culte de l'objectivité scientifique impersonnelle, de la connaissance sans sujet, est la religion de la bureaucratie. Et parmi ses pratiques de dévotion favorites figure bien évidemment la statistique, par excellence science de l'Etat, effectivement devenue telle dans la Prusse militariste et absolutiste du XVIIIe siècle, qui fut aussi la première, comme l'a remarqué Mumford, à appliquer à grande échelle à l'éducation l'uniformité et l'impersonnalité du système moderne d'école publique. De même qu'à Los Alamos le laboratoire était devenu caserne, ce qu'annonce le monde-laboratoire, tel que se le représentent les experts, c'est un écologisme de caserne. Le fétichisme des mesures, le respect enfantin de tout ce qui se présente comme un calcul, tout cela n'a rien à voir avec la crainte de l'erreur mais plutôt avec celle de la vérité, telle que pourrait se risquer à la formuler le non-expert, sans avoir besoin de chiffres. C'est pourquoi il faut l'éduquer, l'informer, pour qu'il se soumette par avance à l'autorité scientifique-écologique qui édictera les nouvelles normes, nécessaires au bon fonctionnement de la machine sociale. Dans la voix de ceux qui répètent avec zèle les statistiques diffusées par la propagande catastrophiste, ce n'est pas la révolte qu'on entend, mais la soumission anticipée aux états d'exception, l'acceptation des disciplines à venir, l'adhésion à la puissance bureaucratique qui prétend, par la contrainte, assurer la survie collective."

(Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, ch. XXIII, pp. 68-71)
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Colonel Blues
Jules, plz…
Le prochain qui m'écrit "un publique", "une visse" ou "il a tord" sera condamné à écrire ses futurs posts au porte-plume !

"Ce n’est pas d'un dimanche à la campagne dont nous avons besoin, mais d'une vie moins artificielle". (B. Charbonneau & J. Ellul)
Mr Park
Tiens, Jules, tant que t'es là: le coronavirus est-il contre-révolutionnaire?
Mr Park
Lao a écrit :
Mr Park a écrit :
Tiens, Jules, tant que t'es là: le coronavirus est-il contre-révolutionnaire?

Covid-19 : la faillite d’un système - à lire avec du recul et sourire aux lèvres.


Franchement, si Soral ne survit pas à l'épidémie je reprendrai des frites
Kandide
manulonch a écrit :
Moi je reprend toujours des frites quoi qu'il se passe.

Pareil !

PEACE & LOVE
lo-fi reup
Je profite que tout le monde soit cloitré chez lui et ait du temps pour reposter mon ancien message.

C'est le moment de passer chez un vrai fournisseur vert les gars (enercoop, ilek, peu importe je n'ai pas d'action)

Prenez de temps pour comprendre pourquoi les offres edf vert, engie vert etc... Ca donne bonne conscience mais c'est du greenwashing!

Faites, copiez, partagez.

lo-fi reup a écrit :
POURQUOI CHANGER DE FOURNISSEUR D'ELECTRICITE?(et virer edf ou engie)
Pour rappel :
-la loi permet de changer de fournisseur comme on veut, c 'est révocable a tout moment et sans frais
-ca prend 5 min (faut une facture c'est tout), ils font les démarches (y'a pas d'intervention a domicile ou quoi)
-ca permet d'encourager la transition vers le renouvelable(10 fois moins emetteur que du classique). au lieu de payer pour un mixte douteux (nucleaire qui émet peu de CO2 mais tchernoblaye ou fukushima non merci, et le CHARBON qui est vraiment crade, au final l'ensemble est emetteur!) labélisé "energie verte" mais c'est faux! (voir lien 1)
-même prix pour moi qu'un fournisseur célèbre

Pour ceux qui sont limités niveau temps (lien 2) : les plus vertueux sont ilek et enercoop (le top ce dernier mais surcout de l'ordre de 10%. réservé à ceux qui ont les moyens )
perso c'est ilek (hydraulique en bretagne)

Je pense que c'est un truc que beaucoup de gens ne font pas par méconnaissance comme moi (peur que ce soit compliqué, que ça coute...)

On apprend des choses tous les jours !

lien 1: pourquoi les "offres vertes" des grands fournisseurs sont foireuses#greenwashing, et du beau!

https://www.guide-electricite-(...)e.../

lien 2: le classement des fournisseurs verts

https://www.guide-electricite-verte.fr/

et enfin le comparateur gouvernemental pour voir les prix (ne pas tenir compte de la barre "verte" qui est fausse)

https://comparateur-offres.ene(...)io...
damonp
sans compter que son implantation a foutu un éco système en l'air, que sans parler des gaz qu'il rejette, il faut des hélices qui enclenchent des turbines, qui dit hélices, dit graisse et huile, et ils utilisent pas de la graisse phoque et de l'huile de baleine..............et tout ça se fait la malle dans des cours d'eaux déjà bien pollués, les travailleurs se pointent pas à vélo, c'est tout un merdier et l'entretien d'une centrale hydro c'est assez conséquent

dire que choisir chez qui on consomme peu avoir un certains sens, comme un vote en somme, malheureusement c'est toujours l'imposer à quelqu'un d'autre, une entreprise va se casser la gueule et foutre du monde au chomdu, c'est pas simple, enfin pour moi, et d'après moi ce qui se fait de mieux c'est les éoliens, même pas les panneaux solaires, on pourrait avoir des éoliens partout autour de nous, même les gens qui vivent à la campagne pourrait en avoir une dans le jardin

mais faut pas se leurrer, arrêter de consommer du nucléaire ne le fera pas disparaître, il y aura de l'entretien une fois la mise à l'arrêt, toujours un coût, et laisse tomber le démantèlement, un paquet d'autres choses..........faut voir avec les bretons et brennilis........je crois qu'il fallait vraiment pas accepter cette saloperie de nucléaire, où que ce soit, sans compter le danger que ça nous pète à la poire

mais maintenant faut faire avec, ou foutre le camp, perso je suis en train d'opter pour la deuxième soluce, parce que c'est un truc qui me fout vraiment la pétoche

En ce moment sur backstage...