Quelques extraits d'une interview de
Bertrand Piccard, dont je défends la vision :
Soit on pense qu’il faut ralentir la croissance économique, limiter la mobilité, le confort et les libertés, ce qui ne plaît pas à beaucoup de monde, soit on considère que l’écologie est un concept « de gauche » et qu’il ne faut donc surtout pas en faire. Ce clivage est paralysant.
L’écologie n’est ni de gauche ni de droite, elle doit au contraire pouvoir rassembler les citoyens, les partis politiques, les industries, autour d’une protection de l’environnement qui soit à la fois rentable et protectrice de nos conditions de vie.
Vous ne croyez pas au concept de décroissance. Pourquoi ?
Une décroissance globale de notre économie, c’est moins d’argent pour financer notre santé, notre éducation, nos retraites, notre sécurité. En d’autres termes, c’est l’avènement d’un chaos social généralisé. C’est pourquoi, selon moi, l’écologie de la décroissance n’est pas une écologie d’avenir.
La décroissance ne doit pas être économique. Elle doit concerner le gaspillage, la pollution, la démesure. Tout cela doit décroître, évidemment. Mais l’économie, elle, doit et peut croître en se focalisant sur tout ce qui peut contribuer à protéger l’environnement.
À la décroissance, vous préférez d’ailleurs une « croissance qualitative ». En quoi cela consiste-t-il ?
Il faut sortir du dilemme qui persiste entre une décroissance qui conduit au chaos social et une croissance soi-disant illimitée qui nous mène au désastre écologique. Pour ma part, je refuse les deux.
La croissance qualitative, c’est une manière de stimuler l’économie et la création d’emplois, en remplaçant ce qui pollue par ce qui protège l’environnement.
...
La suite de l'interview :
https://www.letelegramme.fr/mo(...)6.php
Sacré Monsieur et quelle famille...