Biosmog a écrit :
TimeBomb a écrit :
Thrillseeker a écrit :
ça me sidère toujours qu'il faille des études pour aboutir à de telles conclusions, qui me paraissent plutôt évidentes, et dont beaucoup de personnes ont conscience me semble-t-il.
A force de vouloir toujours des preuves absolues, des études, etc... on en oublie le bon sens.
Franchement, je ne suis pas certain que dans le climat ambiant où tout le monde veut laver plus vert que vert tout le monde ait forcément conscience de cette réalité. L'auteur lui même dit avoir été surpris des résultats de l'étude en question.
Et ca met quand même en évidence un réel problème qu'il convient de souligner et auquel il faudra bien trouver des remèdes. A défaut d'étude, les sceptiques auront tôt fait de s'opposer à ton "bon sens".
Et à défaut de prendre en compte ces injustices, se répétera ce qu'on a constaté avec la crise des gilets jaunes. Une forte opposition face à des mesures dont la finalité est nécessaire mais dont l'injustice intrinsèque soulève une levée de boucliers de la population.
Je trouve cela très bien. Et en effet, les études permettent de quantifier (ils ne pensaient pas que ce trait était aussi massif) et de justifier devant les sceptiques (on n'est pas dans la croyance ou l'idéologie). Ceci dit, sur cet accord que j'ai avec ton message, ne trouves-tu pas que cela ne démontre l'impossibilité d'un développement capitaliste "vert"? Le seul moyen d'intégrer les dommages écologiques d'un point économique est de les taxer. Or ils montrent bien que ces taxes vont faire baisser le pouvoir d'achat, donc freiner le développement de la production.
Non je ne souscris pas à ton analyse.
D'abord, tout fiscaliste que je sois, je ne pense pas que le seul moyen d'orienter le capitalisme vers un développement plus durable passe par l'impôt (qui de fait à ce défaut d'être très vite perçu comme punitif, d'autant plus s'il est inégal). On peut aussi je pense tout à fait envisager des politiques incitatives (encourager la recherche, se poser la question d'une intégration plus rapide des brevets "verts" dans le domaine public, etc.).
Ensuite, quand bien même la solution passerait par des prélèvements fiscaux, tu omets le fait que le ce prélèvement n'est pas une fin en soi, qu'il permet de dégager des moyens et que, in fine, c'est l'utilisation qui est faite de ces moyens qui rendra cette politique fiscale acceptable. Si ces moyens sont mis à disposition pour mettre en œuvre des politiques plus vertueuses sur le plan écologique ET social (isolation des logements publics, production d'énergie verte...), ces politiques seront sans nul doute mieux accueillies. Il faut aussi faire preuve d'intelligence, taxer les comportements même dommageables écologiquement ne devrait pas être envisagé si le citoyen ou l'entrepreneur ne se voient pas offrir d'alternatives crédibles à ces comportements. Si on respecte un tel cadre, l'impôt "vert" n'aura pas nécessairement comme conséquence de faire baisser le pouvoir d'achat mais bien d'inciter à un changement de comportement.
Petit exemple : à titre personnel ça fait une petite année que ma famille fait attention à ses habitudes de consommation (rejet de l'industrie agro-alimentaire et de la grande distribution, consommation qui privilégie le local et les produits de saison, attention aux déchets et au gaspillage). Je me plais à croire que ces nouvelles habitudes, fussent-elles une goutte dans l'océan, sont vertueuses en comparaison à nos habitudes passées. Mais je constate que sur le plan purement économique, elles engendrent pour notre famille un surcoût assez conséquent (donc on soutient la croissance plus qu'on ne la mine). En conclusion, ce n'est pas la fiscalité verte qui va grignoter notre pouvoir d'achat, il nous faut par contre sans doute prendre conscience et admettre qu'une volonté de changer nos habitudes impliquera une consommation différente et sans doute plus frugale par rapport à nos habitudes passées.