Doc Loco a écrit :
Je connais mal l'histoire de la Suisse mais je la pense très différente de celle de la Belgique - les maux principaux de cette dernière s'expliquant aisément par son histoire économique (et non pas linguistique) du XIXème et du début du XXième siècle, et particulièrement par l'évolution industrielle des deux régions: très schématiquement, une Wallonie au sous-sol très riche en minerais et donc le développement d'une très riche industrie minière qui profitera à toute la région, et de l'autre une Flandre sans ressources minières et dont la principale industrie, le tissu, ratera l'étape de la modernisation, les propriétaires préférant investir leur argent ... dans les mines wallones.
Avec pour conséquence une pauvreté flamande extrême qui durera des décennies, et un puissant désir de revanche, accentué par le fait que la bourgeoisie flamande de l'époque usait du français.
Lorsque les rôles se sont inversés suite au déclin de l'industrie minière dan sles années 60, les flamands ont pris leur revanche sans pouvoir totalement oublier leur rancoeur. Ceci dit, entretemps, au moins un million de flamands étaient partis travailler en Wallonie pour survivre, ce qui explique la profusion de noms flamands chez de parfaits francophones. En Flandre aussi on compte de nombreux noms francophones, les régions sont tout sauf imperméables, au contraire le "vrai" belge a d'office l'un ou l'autre ancêtre de l'autre communauté. Ce qui rend nos différents assez artificiels à mon avis.
oui, c'est pour ça que je disais qu'une solution ici n'est pas transposable là. Je ne connais de l'histoire belge que ce rapport croisé entre les deux "régions" et Bruxelles, l'aristocrate francophone. C'est certain qu'il y a un passif assez lourd d'une part, et (c'est lié) un coté très clivé, que je qualifierais presque de dichotomique. Alors qu'en Suisse, des cantons pauvres, riches, catholiques, protestants, industriels (généralement protestant mais pas toujours) ou rural (généralement catholiques mais pas toujours) sont brassés. ça évite bien des polarisations (et éventuellement des alliances transversales entre catholiques, entre paysans, entre...
non! j'allais écrire "entre pauvres"... ils sont rarement acteurs de l'histoire ceux là )
Vous battez pas, je vous aime tous