PP a écrit :
non non non, l'ancien régime ce n'est pas si loin que ça, tu confonds un peu avec le moyen-âge, j'ai étudié l'ancien français (on devrait dire les anciens français, d'ailleurs), c'est vrai que c'est assez dur à comprendre, mais à partir du XIIIè siècle ça ressemble déjà pas mal à du français, et à partir du XVIè l'essentiel est déjà commun, ensuite on fixe des règles grammaticales et le français est alors déjà celui avec lequel nous nous exprimons aujourd'hui, la syntaxe ne change pas, seul le vocabulaire subit son évolution naturelle...
nier ou amputer l'existence factuelle de la France (ou d'un autre pays) dans sa complétude et son évolution ça permet certainement d'asseoir des idéologies mais pas de traiter du réel, qui est réel, de tous temps, quelles que soient les différences entre les époques...
(bon, par contre, Hanoï j'y suis jamais allé... Chambéry oui... les paysages ont tellement changé ? et la cuisine ?)
Je te parle d'une période relativement récente (puisqu'il n'y a finalement que quelques générations qui nous sépare d'elle) qui va de l'Ancien-Régime au XIXème siècle. Donc non, je ne confonds rien du tout.
Le français écrit n'avait rien à voir avec la langue orale du XIXème. En 1830, le taux de scolarisation était encore au niveau du plancher... On ne parlait pas français dans la majeur partie de la France. L'unification linguistique a commencé avec la scolarisation, fin du XIXème et surtout s'est établie, seulement, avec la première guerre mondiale. En 1850, il y avait peu de chance que tu entendes parler français à Chambéry.
Je crois PP que t'es victime des longues campagnes d'inculcation et de révisionnismes genre "nos ancêtres les Gaulois" dont la République a usé massivement à partir du milieu du XIXème, jusqu'aux années 1980. Elles ont commencé réellement lors de la guerre de 1870, où l'on s'est rendu compte que les soldats français ne se comprenaient pas (mince alors!), et a été plus ou moins achevée, en gros, lors de 14-18 (j'imagine qu'il y a eu une sélection "naturelle"...) Après, cela a été une uniformisation plus douce. C'est fou ce que les guerres ont fait pour l'unité nationale.
Vous battez pas, je vous aime tous