quantat a écrit :
Biosmog a écrit :
quantat a écrit :
Biosmog a écrit :
C'est marrant ces "philosophies politiques" basées sur le fait qu'il y a de "gros enculés". Je soupçonne que cette vision de la vie permet de s'affranchir d'une certaine culpabilité à se servir. Sans confiance réciproque ou non, on ne fait rien.
C'est juste un fait qu'il y ait des enculés et que rien ne puisse faire qu'il n'y en ait plus
Par ailleurs je n'ai aucune culpabilité : c'est de toi que tu es en train de parler
Quant à dire qu'on ne fait rien dans ces cas là ... c'est une remarque qui repose sur un fond "absolutiste" : renonce à ton romantisme adolescent ... ou à ton christianisme inassumé
Aucune culpabilité, je me suis fixé comme principe absolu de ne juger que les actes, jamais les gens. Je vois bien le mal autour de moi et en moi, mais
je constate surtout que tout ce qui reste, tout ce qui est important, est issu de la confiance qui a été accordée ou d'une coopération réussie. Aucun idéalisme, je te parle d'un réalisme : on ne construit rien sur la négativité, on n'élabore rien dans le manque. Pour m'exprimer comme certains ici avec leurs petites boîtes bien pratiques, je suis assez surpris de ton point de vue, toi qui encense Nietzsche. Car ce que je te dis là, c'est bien sa première et fondamentale leçon.
Sinon, je crois que si quelqu'un ici assume son christianisme (ou plutôt sa religiosité latente), c'est bien moi.
Tu me sers un plateau de banalités, là ...j'ai jamais nié que les relations positives et constructives existent ... mais c'est pas parce qu'elles existent que le reste n'existe pas : il faut toujours admettre la sanction du fait. L'horreur dont est capable l'homme est un fait universel et intemporel ... même si ça fait pleurer nos rêves
Quand a dire qu'on élabore rien dans le manque, j'aurais plutôt dit l'inverse : il faut avoir "faim" pour inventer ... Le manque est même notre réalité première, c'est l'essence du désir (en faire l'effet d'un "surcroît de force" comme peuvent le faire Spinoza ou Nietzsche n'est qu'une autre manière d'exprimer la même chose)
"Reniez moi si vous voulez vous tenir à la hauteur de mon enseignement" ... c'est comme ça que j'ai retenu une belle formule de Nietzsche (c'est le même esprit que "j'aurais la sainte horreur d'être moi même transformé en idole" )
Non, tu n'y es pas. Rien à voir avec l'existence du bien ou du mal (tu me prends vraiment pour un imbécile), rien à voir avec des "relations positives et constructives", je parle de positivité. D'ailleurs, quand je parle de manque, ce n'est pas du tout dans le sens de manquer de quelque chose, mais de construire quelque chose sur un manque. Pour rejoindre ton freudisme omnipotent, certes le manque est notre condition, mais c'est justement quand il est retourné en son contraire, en une positivité qui se manifeste d'ailleurs sous les traits du désir, ou plutôt de l'élaboration symbolique, qu'il sort du pathologique. Dans tous les domaines, intrapsychique, interindividuel, à l'échelle d'une organisation ou d'un pays, on ne construit rien sur la négativité. Et pour le redire encore: je ne nie pas le mal, je dis juste qu'il ne peut fonder notre agir. Et c'est l'enseignement de base de Nietzsche.
Vous battez pas, je vous aime tous