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Moxama
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Masha a écrit :
Evidemment, la violence n'a pas de sexe, mais il y en a qui aiment rappeler que les hommes sont plus violents physiquement et violent plus que les femmes.

Mais pourquoi ça te dérange tant qu'on le rappelle à partir du moment où c'est vrai ?

Citation:
Ce qui est aussi bête que de dire qu'il y a plus de parents qui battent leurs enfants que l'inverse

Cette comparaison me questionne.Quitte à ce qu'on me dise que j'interprète, elle peut être entendue comme "le fait de rappeler que des gens faibles souffrent de l'oppression de gens plus fort est bête", ce qui serait curieux.
Si tu es ouvert à la discussion sur le sujet, j'aimerais bien comprendre ce qui t'embête sur ces questions.
Moxama
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Biosmog a écrit :
Car oui, il n'y a pas une majorité de meurtrier. On ne serait pas là pour parler. Mais les meurtriers sont quasi-systématiquement des hommes. (mais ce n'est pas un problème masculin )

Présenté comme ça, c'est tout aussi questionnant.
Ça rappelle les tournures "tous les musulmans ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans".
Si c'est comme ça que l'entend Masha, je comprends la gêne face à l'amalgame.

L'emmerdement dans le parallèle, c'est que les victimes de terroristes ne sont pas un groupe déterminé, alors que les victimes des violences masculinistes ont le point commun d'être des femmes.
Biosmog
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TheSoulsRemain a écrit :
Masha a écrit :
Biosmog a écrit :
Masha a écrit :
Biosmog a écrit :
Masha a écrit :
Sur ma planète, on évite de stigmatiser des catégories de personnes, même les zhoms...


Les hommes stigmatisent les femmes, et depuis la nuit des temps. Pas le contraire, Masha. Le neutre, le normal, la norme, c'est le masculin (blanc, adulte, hétéro, mince, etc.).
Mais surtout. Mais surtout dire que les hommes tuent, c'est un constat, une réalité massive. Pas un stéréotype. Il y a des progrès de la part des hommes à faire Masha, pas un préjugé des femmes sur les hommes (qui seraient violents, etc ) à changer. Tu comprends la différence?


C'est une minorité d'hommes qui tuent, pas "les hommes"


C'est 94% qui tue. il te faut quoi?


Des phrases entières, parce que "C'est 94% qui tue."...


J'apporte mon soutien à Masha, parce que franchement à vous lire, on sait pas si vous maîtrisez réellement les chiffres et leur valeur où si vous maîtrisez le sujet.

Avant de faire des grandes tirades pour dire que l'autre est con, commencez par être clair/limpide sur le fond et la forme.



Tu as un métier et des compétences liées à ce métier. Quand tu expliques quelques choses sur le sujet on essaie d'abord de comprendre avant de décréter que tu ne maîtrises pas.

Il se trouve que j'ai commencé à bosser professionnellement en sociologie quantitative en 2001. J'ai travaillé sur des dizaines d'enquêtes statistiques, à 100-150 questions par enquête, j'en ai vu des chiffres, sur toute sortes de thématiques. Il se trouve que j'ai bossé sur les violences conjugales, j'ai publié des choses dans des bonnes revues (Journal of Marriage and Family). Dans les grandes enquêtes en général (1200-5000 répondants) tu as des questions où même les questions les plus téléphonées, tu as toujours un pourcentage "relativement" équilibré (20/80) entre hommes et femmes ou d'autres catégories structurantes (t'as toujours des vieillards de 90 ans qui déclarent bosser, des pères qui s'occupent du jeune enfant pendant que la mère bosse). Dans le domaine des relations hommes/femmes, tu trouves parfois 99% d'hommes qui répondent une modalité que 1% de femmes a choisie. Parfois, c'est même 100%/0%. Il s'agit de questions telles que "avoir peur d'un homme/femme le soir dans la rue", "avoir subit des violences de la part d'un homme/femme", "être forcé à avoir des relations sexuelles par un homme/femme", etc..
Sur des milliers de variables, j'ai vu une petite dizaine de variables déséquilibrées à ce point. Et chaque fois au sujet des relations hommes/femmes.

Si je dis que les hommes tuent, ce n'est pas un artifice sémantique. Les requins tuent, les dauphins ne tuent pas. Certes, il y a des exceptions, et cela concerne une minorité. Evidemment j'ai envie de dire. Mais alors tant que la majorité des êtres humains ne se font pas tuer (par un requin/homme) on ignore, #NotAllMen ?

De quelque manière que tu la prends, la violence vient des hommes. C'est le problème des hommes. C'est un fait. La violence provenant des femmes et bel et bien un épiphénomène. Rarissime. Accidentel.
Vous battez pas, je vous aime tous
Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
Moxama a écrit :

Présenté comme ça, c'est tout aussi questionnant.
Ça rappelle les tournures "tous les musulmans ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans".


D'une part musulman ce n'est pas tout à fait le même type de catégorie. On est plus ou moins croyant, plus ou moins designé, plus ou moins utilisateur de cette étiquette. On commet un acte de violence et paf, parce qu'on est aussi étiqueté musulman, cela devient un acte terroriste. On a envie de tout casser, hop, on se définit comme musulman. Bref c'est casse-gueule de comparer deux catégories de nature aussi différentes.

D'autre part, comme expliqué dans le message au-dessus, on n'est pas du tout dans la même proportion. En 2022, la majorité des actes terroristes étaient sans doute russes ou ukrainiens. De 1945 à 2010, le terrorisme était majoritairement d'extrême-gauche.

Ce que je dis n'est pas une rationalisation sur les genres humains et la violence. C'est le résultats de nombreuses enquêtes, empiriques, faites par des centaines de checheurs. On peut le résumer par le constat que la quasi totalité des femmes ont eu peur d'hommes inconnus à un moment de leur vie ponctuellement. Pratiquement aucun homme n'a jamais eu peur d'une femme.

Les études genres racontent beaucoup de bêtises. Mais elles partent du constat exceptionnel, mais vrai, en sciences sociales, d'une structuration massive des comportements à partir d'une variable toute bête (avec kiki/sans kiki). Et c'est difficile à contredire. Ce n'est pas une tendance des hommes à être un peu plus violents (comme on pourrait éventuellement le décréter des musulmans- ce que je conteste fortement d'ailleurs), mais un fait marquant, massif, puissant: les violences sont 9 fois sur 10 commises par les hommes. Et selon le type de violences, c'est 99 fois sur 100.
Vous battez pas, je vous aime tous
Moxama
  • Special Top utilisateur
Biosmog a écrit :


D'une part musulman ce n'est pas tout à fait le même type de catégorie. On est plus ou moins croyant, plus ou moins designé, plus ou moins utilisateur de cette étiquette.

On commet un acte de violence et paf, parce qu'on est aussi étiqueté musulman, cela devient un acte terroriste. On a envie de tout casser, hop, on se définit comme musulman. Bref c'est casse-gueule de comparer deux catégories de nature aussi différentes.

J'essaie simplement de comprendre pourquoi le débat ne parvient pas à se jouer, ici.

Le problème n'est pas dans les données (on en a pléthore), ni dans les variables (elles sont évidentes pour qui est de bonne foi). Il est dans les représentations.
En tant qu'hommes, nous nous sommes presque tous construits dans l'idée qu'un mec, ça protège les siens, ça entre dans un rapport de domination avec tout le monde et ça joue des poings quand il le faut. Si on commence à dire que ce modèle éducatif est à l'origine de dysfonctionnements graves et inacceptables entre les individus, et qu'il faut le remettre en question, que reste t il à ceux qui n'ont pas élaboré d'autres facteurs d'identité ?
Le doute identitaire qui en découle donne forcément l'effet inverse : ils vont surjouer la virilité et les attributs de domination. C'est l'avènement des coachs en séduction et de leur discours phallocrate, des adeptes du fitness, des adeptes des armes, bref, la surenchère dans les symboles virils et une critique bornée de ce qui les met à mal, avec la violence et le mépris qui valident ce discours (spécial dédicace à la formule "homme-soja", particulièrement représentative du phénomène).

Francis Dupuis Déri parle dans la moitié de ses bouquins des avatars de la dévirilisation de notre modèle sociétal.

Bien entendu, Masha, je ne t'assimile pas à ce genre d'individus. Mais les quelques posts que tu as écrits sur le sujet en ont des points communs, d'où mes questions, que je t'assure dénuées de volonté polémique.
AethelBridd
Le désaccord, ici, semble plus porter sur la forme que sur le fond. Il serait bon de s'intéresser aux moyens les plus judicieux pour faire diminuer les violences (qui sont évidemment majoritairement d'origine masculine).
The voice of the frog is the glory of the marsh waters
Kandide
AethelBridd a écrit :
Le désaccord, ici, semble plus porter sur la forme que sur le fond. Il serait bon de s'intéresser aux moyens les plus judicieux pour faire diminuer les violences (qui sont évidemment majoritairement d'origine masculine).
mjolk
  • Special Supra utilisateur
Moxama a écrit :
Biosmog a écrit :
Car oui, il n'y a pas une majorité de meurtrier. On ne serait pas là pour parler. Mais les meurtriers sont quasi-systématiquement des hommes. (mais ce n'est pas un problème masculin )

Présenté comme ça, c'est tout aussi questionnant.
Ça rappelle les tournures "tous les musulmans ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans".
Si c'est comme ça que l'entend Masha, je comprends la gêne face à l'amalgame.

L'emmerdement dans le parallèle, c'est que les victimes de terroristes ne sont pas un groupe déterminé, alors que les victimes des violences masculinistes ont le point commun d'être des femmes.


Statistiquement en tant qu'homme tu as plus de chances d'être victime de violences qu'une femme.

Et puis concernant les victimes de terroristes c'est également faux, l'hyper casher et l'école juive c'était du pur hasard ?

Pour les auteurices de violences, il est de bon ton d'amalgamer les hommes mais attention à ne pas aller plus loin dans les critères c'est plutôt mal vu
Je suis limite nervous breakdown
Moxama
  • Special Top utilisateur
mjolk a écrit :

Statistiquement en tant qu'homme tu as plus de chances d'être victime de violences qu'une femme.

Et puis concernant les victimes de terroristes c'est également faux, l'hyper casher et l'école juive c'était du pur hasard ?

C'est quand même une sacrée paella dans ta tête...

Citation:
Pour les auteurices de violences, il est de bon ton d'amalgamer les hommes mais attention à ne pas aller plus loin dans les critères c'est plutôt mal vu

Tu devrais éviter les sous entendus. A force de te croire compris parce que tu penses tes idées répandues, on ne comprend plus trop de que tu essaies de dire.
Aie le courage de tes vraies opinions. Expose nous ce que tu as à dire.
Masha
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Moxama a écrit :
Mais pourquoi ça te dérange tant qu'on le rappelle à partir du moment où c'est vrai ?

Parce que ça me parait évident


Moxama a écrit :
Cette comparaison me questionne.Quitte à ce qu'on me dise que j'interprète, elle peut être entendue comme "le fait de rappeler que des gens faibles souffrent de l'oppression de gens plus fort est bête", ce qui serait curieux.

C'est plutôt "les forts font plus souffrir les faibles (physiquement, pas d'une manière générale) que l'inverse", et ça me parait évident aussi.
Je ne dis pas que c'est bien, évidemment


Et sur le plan psychologique, peut-on dire que les zhoms font plus souffrir les fams qu'inversement ?
"Un cuisinier à la fois rustique et savant, plus proche de Bukowski que de Bocuse."

"Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous."
Moxama
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Masha a écrit :
Moxama a écrit :
Mais pourquoi ça te dérange tant qu'on le rappelle à partir du moment où c'est vrai ?

Parce que ça me parait évident

Sauf que ça ne l'est manifestement pas pour tout le monde.


Citation:
Et sur le plan psychologique, peut-on dire que les zhoms font plus souffrir les fams qu'inversement ?

Si on considère que la violence physique, dans le couple par exemple, est systématiquement sous tendue par une violence psychologique (et sexuelle, et financière), on a un élément de réponse positive.

Après, il n'y a que des mascus fêlés ou des incels aigris pour défendre que les femmes ayant le pouvoir de choisir les hommes qui les protégeront le mieux, elles ont un pouvoir de maltraitance sur celui qu'elles quittent. Delavier est particulièrement représentatif de ce courant de pensée simpliste et ridicule.[/quote]
Mr Park
Masha a écrit :

Et sur le plan psychologique, peut-on dire que les zhoms font plus souffrir les fams qu'inversement ?


Culturellement? Oui. Jusqu'en 1920 le salaire d'une femme était versé sur le compte de l'homme, et elle n'avait pas le droit d'ouvrir un compte propre. C'est un bête et concret exemple de l'ascendant psychologique qu'un homme peut avoir sur la femme. Qui tient les cordons de la bourse tient la maison.

Mais vous êtes partis d'une question simple vers des ramifications très compliquées, c'est difficile d'y intervenir en cours de route.

La question n'est pas de savoir si "l'homme" (en général") est pire que "la femme". La question est de savoir, qui, de par l'histoire et la (les) cultures, a le dessus. Et la réponse est invariablement la même: c'est l'homme le dominant. On pourra toujours sortir tel exemple de telle femme qui a fait tel truc, mais partout, dans le monde entier, c'est l'homme qui domine, et ce n'est pas normal en 2023. Faut-il rappeler les écarts de salaire? Le fait qu'une mère seule soit financièrement bien plus dans la merde qu'un père? La discrimination qui est faite entre hommes et femmes en terme de temps de travail ("c'est normal qu'une femme travaille à mi-temps', "elle doit s'occuper des gosses", etc.) reste très actuelle.

Et l'homme "qui fait la vaisselle" n'y change rien, nous restons dans une société fondamentalement patriarcale, c'est un fait.
Kandide
Citation:
La violence n’est pas inscrite dans nos gènes, son apparition a des causes historiques et sociales ; le concept de « violence primordiale » (originelle) relève du mythe. La guerre n’est donc pas indissociable de la condition humaine, elle est le produit des sociétés et des cultures qu’elle engendre. Comme le montrent les études des premières sociétés humaines, confrontée à des crises, une communauté résiste mieux si elle est fondée sur la coopération et l’entraide plutôt que sur l’individualisme et la compétition. Quant à la réalité de la vie de nos ancêtres, elle se situe probablement quelque part entre deux visions, aussi mythiques l’une que l’autre, celle hobbesienne des « Aubes cruelles » et celle rousseauiste d’un « âge d’or ».
Marylène Patou-Mathis
https://fr.unesco.org/courier/2020-1/origines-violence

Citation:

Violence:
Dérivé du latin violentia, lui-même issu de vis (force) : « traiter avec brutalité », « transgresser ». La violence désigne la force exercée pour soumettre quelqu’un contre sa volonté. C’est une atteinte portée à la personne humaine (ou à un groupe d’individus) de manière physique ou psychique et qui cause des souffrances traumatisantes. La tradition philosophique s’interroge prioritairement sur l’origine de la violence. Alors qu’elle est naturelle aux yeux de Machiavel ou de Hobbes, elle provient de l’organisation sociale et de l’histoire pour Rousseau ou Marx. Pour la psychanalyse, la violence est constitutive du psychisme humain. On veut savoir ensuite si la violence peut être rationnellement justifiée. Elle est comprise par les gouvernants comme un moyen nécessaire pour maintenir l’ordre. Ainsi Weber définit-il l’État comme l’instance qui a « le monopole de la violence légitime ». Inversement, elle est revendiquée par ceux qui estiment que l’État abuse de son pouvoir et ne peut pas être réformé. C’est pourquoi Marx en appelle à la révolution du prolétariat tout comme Georges Sorel, auteur de Réflexions sur la violence (190.
https://www.philomag.com/lexique/violence

Et aussi:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Violence
mjolk
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Mr Park a écrit :
Masha a écrit :

Et sur le plan psychologique, peut-on dire que les zhoms font plus souffrir les fams qu'inversement ?


Culturellement? Oui. Jusqu'en 1920 le salaire d'une femme était versé sur le compte de l'homme, et elle n'avait pas le droit d'ouvrir un compte propre. C'est un bête et concret exemple de l'ascendant psychologique qu'un homme peut avoir sur la femme. Qui tient les cordons de la bourse tient la maison.

Mais vous êtes partis d'une question simple vers des ramifications très compliquées, c'est difficile d'y intervenir en cours de route.

La question n'est pas de savoir si "l'homme" (en général") est pire que "la femme". La question est de savoir, qui, de par l'histoire et la (les) cultures, a le dessus. Et la réponse est invariablement la même: c'est l'homme le dominant. On pourra toujours sortir tel exemple de telle femme qui a fait tel truc, mais partout, dans le monde entier, c'est l'homme qui domine, et ce n'est pas normal en 2023. Faut-il rappeler les écarts de salaire? Le fait qu'une mère seule soit financièrement bien plus dans la merde qu'un père? La discrimination qui est faite entre hommes et femmes en terme de temps de travail ("c'est normal qu'une femme travaille à mi-temps', "elle doit s'occuper des gosses", etc.) reste très actuelle.

Et l'homme "qui fait la vaisselle" n'y change rien, nous restons dans une société fondamentalement patriarcale, c'est un fait.


Il faut rappeler que l'écart salarial est une fake news.
Le reste est du cherry picking, il est également facile de trouver des exemples ou les hommes sont moins bien lotis que les femmes.
Je suis limite nervous breakdown
Moxama
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C'est indéniablement l'un de tes meilleurs sketchs, mais on l'a désormais trop entendu...
Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
Moxama a écrit :

J'essaie simplement de comprendre pourquoi le débat ne parvient pas à se jouer, ici.

Le problème n'est pas dans les données (on en a pléthore), ni dans les variables (elles sont évidentes pour qui est de bonne foi). Il est dans les représentations.
En tant qu'hommes, nous nous sommes presque tous construits dans l'idée qu'un mec, ça protège les siens, ça entre dans un rapport de domination avec tout le monde et ça joue des poings quand il le faut. Si on commence à dire que ce modèle éducatif est à l'origine de dysfonctionnements graves et inacceptables entre les individus, et qu'il faut le remettre en question, que reste t il à ceux qui n'ont pas élaboré d'autres facteurs d'identité ?
Le doute identitaire qui en découle donne forcément l'effet inverse : ils vont surjouer la virilité et les attributs de domination. C'est l'avènement des coachs en séduction et de leur discours phallocrate, des adeptes du fitness, des adeptes des armes, bref, la surenchère dans les symboles virils et une critique bornée de ce qui les met à mal, avec la violence et le mépris qui valident ce discours (spécial dédicace à la formule "homme-soja", particulièrement représentative du phénomène).

Francis Dupuis Déri parle dans la moitié de ses bouquins des avatars de la dévirilisation de notre modèle sociétal.

Bien entendu, Masha, je ne t'assimile pas à ce genre d'individus. Mais les quelques posts que tu as écrits sur le sujet en ont des points communs, d'où mes questions, que je t'assure dénuées de volonté polémique.


Oui, la question n'est pas si simple et j'ai bien compris pourquoi tu posais le parallèle qui, étonnament, n'est pas du tout symétrique (voir les postes de mjolk sur la structuration ethnique/genre du comportement).

Sinon, une réponse sociohistorique, disons court-terme: on retrouve le tryptique d'arguments de la droite US masculiste :
- Not all men : sans blague?
- "il y aussi la violence psychologique" -> reconduction du vieux stéréotype de la femme fourbe
- ouin ouin le racisme anti-homme, stigmatisation, les tribunaux favorisent les femmes... alors qu'on vit dans une société éminemment patriarcale, dirigée par des présidents, directeurs, cadre masculin, dans une très grande proportion.
Cette droite identitaire inonde l'Europe de tout son bullshitt sur la race, le genre, le wokisme, le transgenrisme ou que sais-je.

L'autre réponse, psycho-éducative, tu la développes de manière excellente. J'ai mentionné le caractère massif de la structuration du genre dans le cadre des relations. Le genre est un socle de l'indentité, quelque chose qui nous ébranle parce qu'on est complètement immergé dans cette culture du genre (où ce sont les hommes qui sont violents). Enfin, je ne veux pas te paraphraser: ton message le développe de façon excellente

Les parents, les éducateurs, les politiques ont un gros travail éducatif à faire. Parce qu'il y a quand même encore en 2023, chaque semaine, plusieurs victimes femmes qui succombent en France sous les coups d'hommes: on risque d'arriver à 150 cette année.

Ne pas se sentir concerné (jusqu'au jour où l'on balance une beigne à sa femme), ne pas accepter que c'est quelque chose dans l'identité masculine qui est responsable des violences sexistes et sexuelles, c'est en être complice d'une certaine manière. Comme l'église catholique a été complice de ce qui s'est passé en son sein en refusant de voir les chiffres accablants. C'est aussi simple que ça: il faut prendre conscience de ce problème, que l'homme tue, que c'est trop fréquent et trop structurel pour être accidentel. Donc, soit on fait quelque chose, soit on ferme les yeux.
Vous battez pas, je vous aime tous

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