Les faits d'actualité.

Alors que chacun sait qu'en ce qui te concerne, tu as clairement une préférence pour le blanc ..

C'est de cette fausse symétrie dont te parle Moxama et que tu n'arrives pas à comprendre. Toute victime doit évidemment être défendue. Mais il se trouve qu'il existe un problème spécifique qui fait des femmes des victimes des hommes parce qu'elles sont femmes et dont il n'existe pas d'équivalent pour les hommes: il n'y aucun problème qui concerne spécifiquement les violences des femmes contre les hommes. Ce sont des événements extrêmement rarissimes qui ne méritent pas plus d'attention que les accidents de scrabble. On te parle d'une chose qui n'existe pas pour les hommes, sauf dans l'imagination des masculinistes ouin ouin. Ou, dit autrement, le masculinisme n'est qu'un faux-nez pour conserver l'emprise des hommes sur les femmes.

Je vais peut être me faire taper, mais le féminisme c'est aussi con que la misogynie, c'est des trucs pour revendiquer des trucs qu'on a déjà, non?

J'étais à un colloque le mois dernier : on estime, cliniquement (il faut une recherche, mais le sujet est délicat) qu'il y a plus d'hommes victimes de violence conjugale de la part d'un conjoint homme, dans le cadre d'un couple homosexuel, que d'une conjointe femme, dans le cadre d'un couple hétérosexuel.
Quand un homme est battu dans son couple, c'est probablement plus souvent par un autre homme que par une femme (alors qu'il y a bien moins de couples homosexuels qu'heterosexuels).

Mais ton intervention conduit à parler de fonctionnement systémique et c'est totalement impossible dans le cadre d'un échange tel que celui ci.

Sinon, tu peux lire quelques pages de l'échange plutôt que venir déposer ton linge sale au milieu...

Binaire et pas drôle

Il y a eu d'immense progrès ces 50 dernières années. Il y a eu aussi des dérives, comme le mentionne Skynet. La question de l'égalité devant l'éducation est largement atteinte, comme celle devant la loi. Celle du salaire l'est quasiment. Celle des choix de profession a encore du chemin. Celle des violences sexuelles et sexistes est encore balbutiante.

Avant mon divorce pour faute (ma faute), ma charmante épouse s'était emparée d'un balai et me foutait des coups (forts quand même). Je n'ai pas bronché, devinant son jeu: elle ne demandait qu'à ramasser une vraie torniole pour ensuite porter plainte. Devant son échec, elle a simplement menacé de se jeter dans l'escalier pour avoir des blessures à montrer au médecin.

La juge ensuite m'appelait Django Reinhardt, j'étais tout à fait flatté.

cette soirée de dimanche est très fraiche après ces petites pluies, très rafraichissante, que du plaiz !

Je comprends qu'il te faudrait un peu d'autodérision, mais je t'assure qu'elle est drôle. Mais j'avoue : je préfère rire d'un homme d'extrême droite qu'avec lui.

C'est exactement ce que j'essaie de dire : tu n'as pas pris des coups parce qu'elle cherchait à te dominer physiquement et à te faire taire, parce qu'elle t'estimait comme inférieur. Elle t'a mis des coups par stratégie.
Ce n'est pas du tout la même dimension. Un homme qui frappe sa conjointe le fait pour qu'elle se taise tout de suite. Pas pour avoir raison plus tard.

Reste qu'effectivement, un bon nombre d'hommes qui deviennent violents dans le cadre conjugal le sont suite à des conflits qui s'enkistent. La solution est toujours la rupture, la plus rapide et définitive possible, avant les coups.

Je ne sais pas si c'est ce que tu veux dire par "systémique" mais il existe un nombre non nulle de femmes qui sont violentes contre des hommes. Simplement, cette violence ne doit pas être rapportée à la violence structurellement encouragée des hommes contre les femmes. Et elle n'équivaut pas la violence masculine. Il faut que je retrouve ces chiffres de la question "avoir eu peur d'un homme/femme le soir dans la rue" pour montrer l'asymétrie totale des rapports de genre.

Peut-être un signe: l'expression "bats ta femme, si tu ne le sais, elle le sait" ne fait plus trop rire. Mais elle conserve un sens. Si on inverse les genres, on se rend tout de suite compte du changement profond de sens: cela devient une sorte d'humour surréaliste au 3e degré.

Par exemple, quand on est pour l'égalité homs-fams, on peut éventuellement ne pas laisser passer ça :



Evidemment, on peut aussi se foutre de la gueule d'Andrew Tate (je m'en prive pas, mais j'avoue que c'est trop facile) ou critiquer des phrases stigmatisant les fams, c'est totalement légitime.

force bro, l'amour de ma vie l'a détruite

C'est très exactement de ça que je parle, oui.

C'est pas compliqué : la polarisation autour de la blague de Tex quand il s'est fait virer de la télé a clairement mis en évidence le problème.

À mon avis, le problème, c'est que les gens ne se rendent pas compte de l'ampleur du phénomène, de ses ramifications et de la profondeur de son ancrage dans l'éducation qu'on donne à nos enfants.

Pardon, mais là, tu te montres obtus. Ce que tu semble vouloir défendre, c'est qu'on ne puisse plus dire que les hommes oppressent les femmes sous prétexte que ça ferait mal aux hommes.
C'est effectivement une position masculiniste, et elle s'oppose totalement au féminisme : elle nie la souffrance historique et systémique des femmes, au profit d'une pudeur sur les mots, qui n'est rien d'autre, à long terme, que la défense d'un silence complice.