Les militaires de carrières, s'était quand même de vrais connards. En outre Mer, en tant qu'appeller du contingent, nous avons tous signé pour un service long. Les engagés ne pouvaient pas nous saquer, dans l'ensemble, parce qu'on prenait la place d'engagés. Ils faisaient longtemps à l'avance leur demande pour partir en outre Mer, chaque affection était pour une durée de 2 ans, à chaque fois qu'ils n'avaient pas leur mutation accepté, ils en avaient pour 2 ans à attendre.
Pourquoi ils voulaient aller en outre Mer, et surtout en territoire étrangers comme Dakar, c'est qu'ils se faisait le triple de salaire. Un des sergent chef du service ou j'étais, qui avait déjà effectué une affectation outre Mer, se vantait d'avoir mis sur ces 2 ans 400 milles francs de côté et avait pu acheter une baraque à son retour.
Nous ne pouvions pas les voir non plus. Eux restaient comme des cons sans quitter la base pendant ces 2 ans, nous nous sortions autant qu'il nous restait du pognon, surtout lors de nos permissions.
Sur 15 mois passé la bas ( j'ai fait 3 mois en France avant de partir), je suis allé 6 fois au " trou", 52 jours au total. Tout cela par ce que le juteux m'avait dans le nez, et que je m'en battais les cou..les.
À de 7 à 8H c'était café, à 11H, apéro, à 14 H apéro, et à 16 H souvent encore apéro pour finir la journée de boulot. Une fois je lui ai sorti cela quand j'arrivais à la bourre le matin, comme quoi prendre mon temps au petit déjeuner avant d'arriver alors qu'eux buvait le café...ben 8 jours de trou.
Il m'a même envoyé 15 jours chez les " cocoy" pour me faire chier ( quand j'ai dit cela aux commandos, cela ne leurs a pas plu qu'ils étaient une " punition", du coup ils m'ont filé une paie royale), ne sachant plus quoi faire, et je m'en foutais.( Cause toujours).
Bon, j'étais jeune... l'armée n'a pas réussi à me casser, mais 40 ans de boulot avec trop souvent de vrais enflures ont réussi à me casser. La grosse différence avec l'armée, c'est qu'ils ne pouvaient ni me foutre dehors, ni à la rue, et la solde je l'avais tous les mois. Et pour me foutre au trou, juste un ordre à donner, pas de coups tordus bien degeulasse comme dans le monde du travail. La grosse différence entre le service militaire et le monde du travail, c'est que l'armée ne nous montait pas les un contre les autres entre appelés: même si tu ne t'entendais pas avec un autre appelé, au pire on se foutait sur la tronche, on s'evitait, mais on ne se tirait pas dans les pattes ( et l'ennemie commun s'était l'engager, entre appelés dans la même galère nous étions soudés).
Dans le monde du travail, c'est chacun pour soi.