Bucker a écrit :
En Argentine je ne sais pas, mais en France on redistribue entre 45 et 50% des revenus qu'on produit. C'est tout sauf du capitalisme libéraliste.
On ne redistribue pas, on ponctionne. Et ces 45% ( professions libérales) à 55% ( les salariés du privé) est la proportion des cotisations sociales qui n'est pris en charge que par le milieu du travail, que par ceux qui travaillent.
Mais cela représente notre sécurité sociale, notre retraite : en fait c'est la même chose qu'une mutuelle et un plan épargne retraite.
Le problème est que la proportion de la population qui travaillent et participent à cette cotisation est d'une part beaucoup moins nombreuses qu'avant ( les délocalisations par exemple) et que leurs évolutions de carrières est nul, donc les cotisations restent stables sur toute la carrière contrairement à la génération précédente qui a vu son salaire et niveau de vie multiplié par 3 au moins durant sa carrière.
Tout un pan de la société française ne participe pas à cet effort et cette mutualisation d'épargne pour la redistribution sociale ( sécu et retraite) vu qu'elle ne se sent et n'est pas concernée.
La solidarité nationale ne repose que sur une part de la population de plus en plus restreinte et de plus en plus sollicités alors que le PIB n'a cessé d'augmenter en France, ainsi que le nombre de millionnaires et de milliardaires et leurs fortunes sans taxes.
Cotiser perso cela ne me dérange pas, le fait que l'on n'ai pas l'évolution de carrière de nos aînés, ou la génération qui nous a précédé de 10 ans, ne me dérange pas non plus.
Ce qui me dérange, c'est le détournement vers une " privatisation" de notre modèle social, avec un service de plus en plus cher et de moins en moins qualitatif : les actionnaires ce sont mis à parasiter le système de solidarité et de mutualisation.
C'est vraiment le choix du chacun pour soi et la culture de l'égoïsme que je supporte de moins en moins ( en fait je ne supporte plus, il me fait gerber) dans le modèle capitaliste.