Chrome a écrit :
2) Assad est un acteur principal de cette situation. Son armée combat sur tous les fronts l'EI et les rebelles soutenus par l'occident et si l'occident fait tout pour le dégommer, c'est qu'il y a des raisons économiques. La France, brandit les droits de l'homme uniquement quand ca l'arrange. Sinon on serait en guerre contre au moins un tiers des pays de la planète. Faudrait que tu lises un peu les journaux, et pas que les journaux francais...
3) Les gouvernements occidentaux savent très bien qu'ils ne peuvent pas intervenir directement parce que l'opinion public est contre. La France est déjà embourbée militairement en Afrique et les Etats-Unis sont pas près d'avoir un déploiement militaire conséquent après le fiasco de la guerre en Irak.
Alors ils ont trouvé des sponsors locaux et ils les ont armés et financés pour faire une guerre par procuration....
Si Assad est un acteur principal de cette situation, que les gouvernements font tout pour le dégommer, pourquoi n'y sont-ils pas encore arrivés dans l'état actuel de son empire? Il tient uniquement parce que derrière, il y a la Russie et l'Iran. Et cela depuis bien avant le printemps arabe. La Turquie interfère avec le problème Kurde, qui sont des ennemis communs. L'Arabie Saoudite et le Qatar ne sont également pas en reste d'ingérences (ce sont peut-être même les plus actifs avec l'Iran) dans un rapport stratégique encore différent.
Pour revenir à ce que je disais au début (et pour résumer mon opinion pour Zepot, qui a de la peine à me suivre), je trouve que la situation de la Syrie est très différente de la situation libyenne et irakienne. Alors que dans ces deux exemple, il s'agissait d'un conflit relativement circonscrit contre un régime politique, dans un territoire donné. En Syrie, le centre du problème n'est pas le régime d'Assad, et le conflit dépasse largement ses frontières. C'est un complexe de rapports de forces dont l'origine date de la fin de la seconde guerre mondiale et qui pourrit la région depuis, à travers de nombreux conflits: Guerre des six jours, Kippour, Iran-Irak, guerre du Liban, Guerre d'Irak. La Syrie est une sorte de résultat de la maturation de ces tensions entre les grands blocs. Au début, je parlais plus de la configuration et du calendrier des événements. Et là, je ne vois que très peu de points communs. Pour moi, avec la Syrie, on est dans une évolution, une généralisation, pas une répétition du même. C'est l'éclatement au grand jour du caractère de "(guerre) mondial(e)" du conflit.
Vous battez pas, je vous aime tous