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til.
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    le 09 Déc 2008, 23:17
Le Dernier Templier de Raymond Khoury.

Ca rejoint un peu L'Evangile Selon satan de Patrick Graham.
Licence pro ITEMM promo 2007-2008.
Dan_C
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"Chantier" de Richard Bachman (Stephen King).
Le mental, c'est quand ça vous arrange.
La conscience, c'est ce qu'il faut faire.
eclectik
Dan_C a écrit :
"Chantier" de Richard Bachman (Stephen King).


Running man écrit sous le même pseudo est à découvrir aussi Sacrée anticipation !
Mon Tube

Test EHX XO Knockout, ou comment faire sonner des micros doubles comme des simples.

665, the neighbor of the beast !
reg69
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Hard & Heavy ... et Capital ...



We are Motörhead, born to kick your ass !!!!
coyote
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eclectik a écrit :
Dan_C a écrit :
"Chantier" de Richard Bachman (Stephen King).


Running man écrit sous le même pseudo est à découvrir aussi Sacrée anticipation !


Oui tout comme "Rage", "Marche ou creve" et surtout "La peau sur les os" (vraiment monstrueux celui-là!!!) Me rappelle pas de Chantier, il ne m'a pas marqué, ça parle de quoi, histoire de raviver ma mémoire svp?
"Have you ever been to Electric Ladyland"

"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."

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Jefferson Tuna
Je viens de finir "La Chute" de Camus. Du génie, mon préféré de Camus jusque là.

Là j'attaque "L'écume des jours" de Boris Vian. (Oui j'ai quelques lacunes en classiques, alors je rattrape mon retard).
Cherche PLEIN DE MATOS : SM57, AMPLI 5-20 WATTS GUITARE, UNE PEAVEY T-30 ou T-60 (MAIS JE PEUX REVER), un AKG PERCEPTION 420, ou des trucs dans le genre. Du matos de base d'enregistrement. MP.
Neredev
coyote a écrit :
eclectik a écrit :
Dan_C a écrit :
"Chantier" de Richard Bachman (Stephen King).


Running man écrit sous le même pseudo est à découvrir aussi Sacrée anticipation !


Oui tout comme "Rage", "Marche ou creve" et surtout "La peau sur les os" (vraiment monstrueux celui-là!!!) Me rappelle pas de Chantier, il ne m'a pas marqué, ça parle de quoi, histoire de raviver ma mémoire svp?


Chantier, c'est le dernier Stephen King que j'ai lu il me semble. Pas réussi à accrocher, mais ça vient peut-être du style délibérément "réaliste" du bouquin? Enfin, autant les autres Richard Bachman m'ont semblé accrocheurs, autant celui-là...
N'empêche : les trois dont tu parles, Coyote, sont assez géniaux en ce qui concerne le rythme et l'ambiance. Et Rage et tout bonnement jouissif.


En ce moment, je lis Interzone par W.S. Burroughs, une collection un peu bordélique de ses travaux transitionnels entre Junkie/Queer et Naked Lunch. Le contenu est assez inégal, mais on y trouve quelques petites merveilles, dont des extraits de ses journeaux à l'époque où il crevait lentement à Tanger, construisant peu à peu l'idée du Naked Lunch. Ca rend aussi la lecture de ce dernier un peu plus claire.

Je relis aussi On The Road par Kerouac, qu'ils viennent de rééditer pour son cinquantième anniversaire sous le nom de "On the Road : the Original Scroll", c'est à dire le bouquin avant les coupes exigées par les éditeurs, et avec les vrais noms de la ribambelle de personnages beat à qui Kerouac donnait la part belle, et, euh, le tout en UN SEUL PARAGRAPHE, sans sauts de ligne. Ce qui est imposant au début mais se révèle en fait complètement adapté au rythme be-bop du livre, de longues phrases démentes soufflées par l'auteur. Si vous n'avez pas peur de l'anglais, c'est une expérience intéressante.



Enfin, je me suis dégotté une anthologie de poèmes français du 19e siecle dans un charity shop...J'en reviens toujours à la même conclusion : je hais la littérature française, poésie ou prose. Je n'arrive pas à définir ce qui coince exactement, mais il me semble que c'est la lourdeur du langage en bonne partie. Je veux dire, on utilise tellement de détours et d'expressions toutes faites que j'en viens à préférer les traductions depuis l'anglais, dont la langue d'origine impose quoi qu'il arrive sa simplicité structurelle et sa concision (je vous vois venir, ouaip y'a des exceptions). Mais c'est peut-être aussi juste le manque d'habitude mélangé à un traumatisme créé par mes professeurs de français quand j'était au lycée.

Suis-je le seul abruti à être allergique à ça?
Patchuko
Neredev a écrit :
Je relis aussi On The Road par Kerouac, qu'ils viennent de rééditer pour son cinquantième anniversaire sous le nom de "On the Road : the Original Scroll", c'est à dire le bouquin avant les coupes exigées par les éditeurs, et avec les vrais noms de la ribambelle de personnages beat à qui Kerouac donnait la part belle, et, euh, le tout en UN SEUL PARAGRAPHE, sans sauts de ligne. Ce qui est imposant au début mais se révèle en fait complètement adapté au rythme be-bop du livre, de longues phrases démentes soufflées par l'auteur. Si vous n'avez pas peur de l'anglais, c'est une expérience intéressante.

J'ai attaqué Sur la Route en anglais, et j'ai pas été capable de dépasser les premières pages, pourtant en général j'ai pas peur de l'anglais...
Il faudrait peut être que je m'y remette, surtout si c'est la version "Original Scroll".

Elle est vendue sur un seul rouleau tapé à la machine ?
coyote
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Neredev a écrit :

Chantier, c'est le dernier Stephen King que j'ai lu il me semble. Pas réussi à accrocher, mais ça vient peut-être du style délibérément "réaliste" du bouquin? Enfin, autant les autres Richard Bachman m'ont semblé accrocheurs, autant celui-là...
N'empêche : les trois dont tu parles, Coyote, sont assez géniaux en ce qui concerne le rythme et l'ambiance. Et Rage et tout bonnement jouissif.


Oui, les trois sont terribles, le Stephen King des débuts était souvent très, très bon, j'ai arrêté de lire après Dolores Claiborne, je trouvais qu'il commençait à tourner en rond et surtout à avoir de sérieux tics d'écriture. D'un autre coté, il est tellement prolifique que ça parait normal.

Neredev a écrit :

En ce moment, je lis Interzone par W.S. Burroughs, une collection un peu bordélique de ses travaux transitionnels entre Junkie/Queer et Naked Lunch. Le contenu est assez inégal, mais on y trouve quelques petites merveilles, dont des extraits de ses journeaux à l'époque où il crevait lentement à Tanger, construisant peu à peu l'idée du Naked Lunch. Ca rend aussi la lecture de ce dernier un peu plus claire.


Tu sembles assez bien connaitre cet auteur, qu'est-ce que tu conseillerais pour aborder son oeuvre? J'avais commencé "le festin nu" après avoir visionné l'adaptation de Cronenberg, mais n'ai jamais pris le temps de le terminer.

Je me garde le Kerouac sous le coude!
"Have you ever been to Electric Ladyland"

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Neredev
Idem pour ses bouquins récents (notamment Roadmaster dont je n'avais pas pu dépasser les premières pages). Bien vu pour les tics de langage.
Pas contre, il ne serait pas un peu fétichiste sur les bords, le père King? C'est incontestablement l'auteur qui parle le plus d'urine que j'ai rencontré jusque là...Je veux bien que ça rentre dans l'optique "réalisme & substances corporelles" mais c'est parfois un peu lourd...

Burroughs, je suis loin d'avoir tout lu (il me reste encore à m'attaquer à la trilogie cut-up : the Soft Machine - d'où le nom du groupe -, The Ticket that Exploded et Nova Express. le cut-up est extrêmement intéressant mais sur tout un roman j'ai du mal), mais j'ai pas mal défriché. Si tu veux rentrer dans son univers, le plus simple est de commencer par les bouquins avec une narration stricte, genre Junkie et Queer (largement autobiographiques, se suivant chronologiquement). La lecture de ses correspondances est tout aussi passionnante : les Lettres du Yage, que j'évoquais ici il y a un moment, rapportent sa recherche de la fameuse drogue soi-disant télépathique en Amérique du sud dans les années 50. C'est rudement bien écrit, parfois hilarant - Burroughs cultive une espèce de satire mi-hystérique, mi-critique de la société. Les Lettres de Tanger à Allen Ginsberg, rééditées en français l'année dernière, jettent aussi pas mal de lumière sur Naked Lunch, sa forme et les évènements qui l'ont façonné.

Autre avantage de la narration stricte par rapport aux cut-ups et au style onirique qu'il adopte plus tard : c'est traduisible sans trop de pertes.

Dernière choses, il reste le bouquin écrit en collaboration avec Kerouac dont je parlais aussi dans un post précédent, sorti en novembre plus de soixante ans après avoir été écrit, And the Hippos Were Boiled in their Tanks. C'est loin d'être un chef d'oeuvre littéraire, c'est parfois naïf, mais la description du NY des annés 40 vaut le détour. Ca se lit rapidement et c'est très distrayant.


...bonne chance !

Patchuko a écrit :
Neredev a écrit :
Je relis aussi On The Road par Kerouac, qu'ils viennent de rééditer pour son cinquantième anniversaire sous le nom de "On the Road : the Original Scroll", c'est à dire le bouquin avant les coupes exigées par les éditeurs, et avec les vrais noms de la ribambelle de personnages beat à qui Kerouac donnait la part belle, et, euh, le tout en UN SEUL PARAGRAPHE, sans sauts de ligne. Ce qui est imposant au début mais se révèle en fait complètement adapté au rythme be-bop du livre, de longues phrases démentes soufflées par l'auteur. Si vous n'avez pas peur de l'anglais, c'est une expérience intéressante.

J'ai attaqué Sur la Route en anglais, et j'ai pas été capable de dépasser les premières pages, pourtant en général j'ai pas peur de l'anglais...
Il faudrait peut être que je m'y remette, surtout si c'est la version "Original Scroll".

Elle est vendue sur un seul rouleau tapé à la machine ?


Même pas
Juste un gros paperback par Penguin Press (ils ont ajouté toutes sortes de documents en introduction, chose dont je ne suis généralement pas fan mais qui en l'occurrence sont plutôt intéressant, surtout en ce qui concerne la genèse du livre.
Le truc de Kerouac, c'est qu'il a tendance à exploser le cadre stricte de la langue "académique", ce qui donne des constructions pas forcément évidentes pour nous autres frenchies. Mais On the Road est loin d'être le pire...Big Sur est celui qui m'a posé le plus de problèmes, entre autre à cause de la vaste utilisation qu'il fait de l'argot de l'époque - pas dans les dictionnaires, ça - et de la forme parfois complètement libre qu'il adopte (ça ressemble à son recueil de poèmes Mexico City Blues, des fois).
Mais c'est un excellent exercice de langue, cela dit.
lemg
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    lemg
    le
coyote a écrit :
Tu sembles assez bien connaitre cet auteur, qu'est-ce que tu conseillerais pour aborder son oeuvre? J'avais commencé "le festin nu" après avoir visionné l'adaptation de Cronenberg, mais n'ai jamais pris le temps de le terminer.

Je me garde le Kerouac sous le coude!


Si je peux m'insérer, Le festin nu, la première fois, je m'étais arrêté aun tiers du bouquin, ça m'ennuyait. Il faut dire que je le lisais plus par obligation morale qu'autre chose (dieu que cette phrase est bête).
Plus tard, avec vraiment l'envie de le lire, je l'ai terminé en deux jours.

Tiens, je l'ai déjà dit, mais si on aime ke genre, un autre bouquin (que je préfère) et qui adopte une forme un peu similaire : La foire aux atrocités (ou Le salon des horreurs, selon l'édition) de J.G. Ballard.
Auteur génial dont le texte le plus souvent cité, Crash (encore une adaptation de Cronenberg) n'est pourtant pas le meilleur à mon avis. Beaucoup trop long au point de me faire baîller.
lemgement lemg
Azazello
Neredev a écrit :

Enfin, je me suis dégotté une anthologie de poèmes français du 19e siècle dans un charity shop...J'en reviens toujours à la même conclusion : je hais la littérature française, poésie ou prose. Je n'arrive pas à définir ce qui coince exactement, mais il me semble que c'est la lourdeur du langage en bonne partie. Je veux dire, on utilise tellement de détours et d'expressions toutes faites que j'en viens à préférer les traductions depuis l'anglais, dont la langue d'origine impose quoi qu'il arrive sa simplicité structurelle et sa concision (je vous vois venir, ouaip y'a des exceptions). Mais c'est peut-être aussi juste le manque d'habitude mélangé à un traumatisme créé par mes professeurs de français quand j'étais au lycée.

Suis-je le seul abruti à être allergique à ça?




C'est quand même assez bizarre d'être ainsi allergique à une langue mais bon je suis sur qu'il y en a d'autres dans ton cas...

Moi par contre c'est la Beat Generation que je trouve très surestimé voire pénible, notamment Burroughs... A la limite je veux bien sauver Kerouac mais même il me semble qu'il y avait quand même des écrivains bien plus interessants aux US cette à époque...

Sinon je viens de finir "Le Tournant" de Klaus Mann, je le conseille (très) fortement... Et je vais commencer "Nous sommes tous des assassins" de Jean Meckert.
Yves du 9 4
Moi j'dis, John Fante en force.
tschiiip.
Yves du 9 4
Je trouve pas Céline déprimant, y a énormément d'humour quand même !

Enfin, je crois, faut dire que j'en vois partout de l'humour.
tschiiip.
Neredev
Azazello a écrit :
Neredev a écrit :

Enfin, je me suis dégotté une anthologie de poèmes français du 19e siècle dans un charity shop...J'en reviens toujours à la même conclusion : je hais la littérature française, poésie ou prose. Je n'arrive pas à définir ce qui coince exactement, mais il me semble que c'est la lourdeur du langage en bonne partie. Je veux dire, on utilise tellement de détours et d'expressions toutes faites que j'en viens à préférer les traductions depuis l'anglais, dont la langue d'origine impose quoi qu'il arrive sa simplicité structurelle et sa concision (je vous vois venir, ouaip y'a des exceptions). Mais c'est peut-être aussi juste le manque d'habitude mélangé à un traumatisme créé par mes professeurs de français quand j'étais au lycée.

Suis-je le seul abruti à être allergique à ça?




C'est quand même assez bizarre d'être ainsi allergique à une langue mais bon je suis sur qu'il y en a d'autres dans ton cas...

Moi par contre c'est la Beat Generation que je trouve très surestimé voire pénible, notamment Burroughs... A la limite je veux bien sauver Kerouac mais même il me semble qu'il y avait quand même des écrivains bien plus interessants aux US cette à époque...

Sinon je viens de finir "Le Tournant" de Klaus Mann, je le conseille (très) fortement... Et je vais commencer "Nous sommes tous des assassins" de Jean Meckert.


Ca dépend de ce que tu en fais. Il faut une bonne dose d'abrutissement pour clamer qu'un courant prime sur tous les autres à un moment donné. Ce qui certes n'empêche pas certains de le faire, et ce pour tout et n'importe quoi, dont la Beat Generation. Une fois le buzz mis de côté, il ne reste que le goût de chacun ; tu n'aimes pas Burroughs et moi si.

Ce qui n'empêche que la littérature américaine ait effectivement bouillonnée à ce moment là.

John Fante, j'avais beaucoup aimé Mon Chien Stupide (et avais lu juste après le bouquin de son fils Dan Fante, Les Anges n'ont Rien dans les Poches, intéressant quoiqu'on le sente un poil écrasé par le poids littéraire du papa), mais absolument détesté Pleins de Vie qui m'avait semblé mort par rapport au premier. Mais j'imagine que j'ai tort de m'arrêter à ça?

JG Ballard, j'ai ouvert quelques bouquins par curiosité (influencé par Burroughs, etc) et ça ne m'a pas donné envie d'acheter, honnêtement. Trop de mots à plus de trois syllabes à mon goût, et une tentative un peu désespérée d'être daaark. J'essaierai peut-être à l'occasion.
lemg
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    lemg
    le
Ballard, pour ma part j'éviterais les derniers, dans lesquels on sent trop la volonté de choquer pour choquer, qui tombe parfois (souvent ?) à plat. debalmond te dirait que c'est fait pour titiller les caves.

Mais alors sa période SF (qui n'en est pas vraiment non plus, pour ceux dont la définition de la SF se limite aux voyages dans le temps et aux martiens) avec Le Carré de l'apocalypse (quatre romans sur des catastrophes écologiques) ou ses nouvelles, c'est du très très bon. Là le style caractéristique de l'auteur (descriptif avec des phrases très longues) prend toute son ampleur.
Sècheresse ou La forêt de cristal sont magnifiques. Lents mais magnifiques.
La trilogie de béton (Crash/L'île de béton/IGH) m'a moyennement convaincue.
Crash aurait fait une bonne novella. (Il existe à ce sujet un chapitre de La foire aux atrocités qui s'intitule Crash. Tout ce que contient le roman est déjà présent dans ces quinze pages, à mon sens bien plus efficaces.)
L'île de béton est un exercice de style qui m'a déçu ; j'en attendais sans doute trop.
IGH est de loin le meilleur du lot. On dirait que Ballard tente de le refaire depuis trente ans, sans vraiment y parvenir.

Après, il y a Le dyptique L'Empire du sleil/La bonté des femmes. Semi autobiographiques et surtout magnifiques. Mais pas les plus représentatifs de l'auteur, ou de l'image qu'on s'en fait.
lemgement lemg

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