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Nadal : «Tout est de ma faute»
Rafael Nadal n'était pas satisfait du tout au terme de sa victoire face à Pablo Andujar (7-5, 6-3, 7-6 [4]. Mais l'Espagnol ne se cherche pas d'excuse : en ce moment, il n'est pas bon.
«On ne gagne facilement que si on joue très bien, sinon on souffre mais on se bat.» Le constat est fait dans un sourire mais il est sans hésitation. Rafael Nadal ne se fait pas de cadeau et regarde son jeu en face.
«Par moments ça allait mieux, comme à partir de 5-2 dans le troisième, mais sinon c'était de mon côté un mauvais match. J'ai eu de la chance à la fin. Beaucoup (rires)»
A chaque fois qu'il a eu le match en mains, le n°1 mondial s'est crispé avant de céder l'avance à peine acquise. On s'interroge, il hausse les épaules et les sourcils.
«Je sais, à chaque fois j'ai eu un break et je l'ai perdu... Déjà je n'ai pas bien servi, ensuite je suis nerveux il faut bien l'admettre. Je suis plus tendu que d'habitude, je joue trop court et je ne suis pas assez agressif. En fait, je sais bien ce qui ne va pas mais je ne trouve pas encore les solutions en match. A l'entraînement tout va bien pourtant.»
Alors forcément on pense aux conditions de jeu qui étaient compliquées avec le vent, puis à ces fameuses balles. L'Espagnol coupe tout de suite.
«Tout est de ma faute. Quand tu joues bien, le vent et le reste ça ne compte pas. Quand je joue trop court, quand je ne suis pas au niveau je ne pense pas aux balles, à la tension de ma raquette ou à la tornade : je me dis juste que je ne suis pas bon. Les solutions il faut les trouver à l'intérieur de soi. Si je ne suis pas bon, c'est de ma faute et c'est tout.» ''Rafa'' ne se fait pas d'illusion et continue d'appliquer la logique même si elle joue contre lui.
«En jouant comme ça, tous les matches vont être difficiles de toute manière. A moi de trouver les réponses et de retrouver surtout la base de tout : le contrôle de la balle. Dans tous les cas je garde une attitude fantastique et c'est important. Je me suis battu sur tous les points, je n'ai pas lâché et je ne lâcherai pas.» Paroles de - très - grand champion. - Carole BOUCHARD, à Rolan-Garros