Recettes végétariennes et végétaliennes

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fabh
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Bad Monkey a écrit :
fabh a écrit :
Bad Monkey a écrit :
Mais que penser des plantes carnivores et des animaux omnivores? La societe ne les conditionne pas donc peut-on penser que manger de la viande ou des etres vivants en les tuant, meme en les dissolvant dans de l'acide, soit contre-nature? Une araignée est elle coupable et/ou antispeciste?


Quel rapport?



Le rapport? C'est que c'est un comportement naturel... donc l'homme etant omnivore pourquoi ne devait-il pas manger de viande si c'est aussi repandu dans la nature?

Je ne parle pas des methodes d'abattage ou d'elevage... merci de ne pas aller au-delà...


Les animaux carnivores, sans viande ils ne survivraient pas.
Les animaux omnivores mangent principalement des plantes, et quelques fois de la viande. Par exemple les ours, qui sont quand même de gros animaux, ont une alimentation constituée à 80% de plantes et fruits. Les cochons peuvent ne jamais manger de viande. Les chimpanzés pareil. Ca ne les empêcherait pas de vivre.
Le fait d'être omnivore permet justement de ne pas être obligé de manger certains aliments pour survivre.

(bon cela dit j'ai mangé un saucisson des Abruzzes absolument dé-li-cieux l'autre jour, et je l'assume totalement )
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
tiboard
740 pages, et ça a pas l'air d'avancer des masses

une question que je me pose : les végans parlent souvent d'éthique. Mais d'où sortent ces postulats : la vie d'un poulet vaut la vie d'un homme, il ne faut pas faire souffrir des animaux sensibles, il ne faut pas exploiter les animaux, ni les manger ... ?
Ces nouvelles tables de la loi ! Qui est le Moïse des temps modernes qui a reçu ces instructions ? de qui ? Pourquoi est-ce présenté comme quelque chose d'indiscutable ? l'antispécisme est-il la vérité, le truc qui aurait échappé à tous les humains intelligents, jusqu'à sa révélation il y a quelques années à quelques élus ?

J'ai bien compris que les végans sont forcément "extrémistes", c'est logique : comme on l'a lu ici, on ne peut pas être "un peu" contre la peine de mort, ou contre l'esclavage. Pas de compromis possible, pas de "chacun fait comme il veut".
Mais ce sont les postulats qui posent problèmes, on n'est pas forcément d'accord avec ceux des végans.
et au niveau de la cohérence, revendiquée par redstein et d'autres : dès qu'on se rapproche des limites (javais posé la question de la réaction adaptée à une invasion de souris dans un appartement en ville), ça tient pas, on botte en touche. Et c'est vers les limites qu'on peut bien tester la cohérence d'un système.

comme d'autres, je pense que les végans font plus de mal que de bien. Mon alimentation est quasi-végétalienne (quasi parce que quand je suis invité et qu'on me sort du bellota, j'ai du mal à résister) et je n'hésite pas à le justifier quand on me pose des questions. Il y a de nombreuses raisons de souhaiter que l'humanité tende vers un régime alimentaire végétalien : des raisons environnementales, de santé publique, économiques... Pour ceux qui souhaitent être sensibilisés, un documentaire comme "cowspiracy" peut lancer la réflexion.

cependant, le bien-être des poulets, j'en ai rien à foutre. Bien sûr, je ne leur ferais pas de mal moi-même, mais on peut les zigouiller un peu plus loin, ça ne me fait ni chaud, ni froid.

J'aime beaucoup lire les messages de redstein, toujours spirituels et très bien écrits, et ceux de thrillseeker, beaucoup plus diplomate. Mais, même si en gros nous souhaitons le même futur, ils ne me donnent pas du tout envie de rejoindre leur paroisse, pour ne pas dire leur secte.
BluesBarbu
tiboard a écrit :
la vie d'un poulet vaut ...


Sur un postulat de départ faux tout devient vrai. Je ne suis pas vegan, ni végétarien (par paresse, même pas par gout) mais il n'est pas question je pense de comparer la vie de l'un avec celle de l'autre. Et puis sur quelle base de calcul ?

On peut comprendre que pour beaucoup une vie (y compris celle d'un animal) est simplement une vie avec des sentiments, des sensations, ...

... Et décider qu'elle s'arrête arbitrairement à un instant décidé par l'être humain est un acte barbare.
Invité
BluesBarbu a écrit :
tiboard a écrit :
la vie d'un poulet vaut ...


Sur un postulat de départ faux tout devient vrai. Je ne suis pas vegan, ni végétarien (par paresse, même pas par gout) mais il n'est pas question je pense de comparer la vie de l'un avec celle de l'autre. Et puis sur quelle base de calcul ?

On peut comprendre que pour beaucoup une vie (y compris celle d'un animal) est simplement une vie avec des sentiments, des sensations, ...

... Et décider qu'elle s'arrête arbitrairement à un instant décidé par l'être humain est un acte barbare.


Merci BluesBarbu!

Tu viens de synthétiser l'un des gros problèmes : l'abscence de connaissance du mouvement vegan et de ses fondements.

A partir de là chaque intervenant vient avec ses croyances et enchaîne les contre vérités, souvent avec bonne foi, pensant comprendre de quoi il s'agit.

Donc je persiste à dire que la diffusion d'information est capitale, malheureusement la réception de celle-ci est souvent partielle (partiale ?) et beaucoup restent coincés sur des détails qui n'ont rien à voir.

Et pour info, je peux vous assurer que le jour où on devient vegan, on a rien compris encore à ce mouvement, et il faut encore beaucoup apprendre.
Comme je l'ai déjà dit, le but est de faire au mieux, de chercher à s'améliorer chaque jour un peu, dans son veganisme et si possible dans le reste autour (consommation générale, déchets, pollution, social...).

Ça prend beaucoup de temps, au jour le jour, et le veganisme, dans son intransigeance (extrémisme pour le fond de la classe qui vient de se réveiller) permet de maintenir le cap du toujours mieux, il est si facile de se dire "allez va, pour une fois!"

Et bien non, en gardant en tête cette conviction éthique, on garde cette bouée qui nous permet de garder la tête hors de l'eau quand c'est difficile, et on se dit qu'on y arrivera, j'ai presque envie de dire que ça aide dans beaucoup de choses que l'on fait au quotidien : si on arrive à faire ça à contrario de la société globale, y a peu de choses qu'on ne peut pas faire.
Lao
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BluesBarbu a écrit :
tiboard a écrit :
la vie d'un poulet vaut ...


Sur un postulat de départ faux tout devient vrai. Je ne suis pas vegan, ni végétarien (par paresse, même pas par gout) mais il n'est pas question je pense de comparer la vie de l'un avec celle de l'autre. Et puis sur quelle base de calcul ?

On peut comprendre que pour beaucoup une vie (y compris celle d'un animal) est simplement une vie avec des sentiments, des sensations, ...

... Et décider qu'elle s'arrête arbitrairement à un instant décidé par l'être humain est un acte barbare.


J'ajouterai la problématique réciproque : quel est l'impact de l'acte de détruire la vie d'un autre animal pour celui qui le perpétue?
Peut être que le "tu ne tueras point" ne concerne pas seulement l'être détruit mais un conseil pour la sérénité de celui qui pourrait la détruire. La pensée occidentale a trop tendance à considérer le monde extérieur.
fabh
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tiboard a écrit :
Mon alimentation est quasi-végétalienne (quasi parce que quand je suis invité et qu'on me sort du bellota, j'ai du mal à résister) et je n'hésite pas à le justifier quand on me pose des questions. Il y a de nombreuses raisons de souhaiter que l'humanité tende vers un régime alimentaire végétalien : des raisons environnementales, de santé publique, économiques... Pour ceux qui souhaitent être sensibilisés, un documentaire comme "cowspiracy" peut lancer la réflexion.

cependant, le bien-être des poulets, j'en ai rien à foutre. Bien sûr, je ne leur ferais pas de mal moi-même, mais on peut les zigouiller un peu plus loin, ça ne me fait ni chaud, ni froid.


Pourquoi es tu (quasi-) végétalien, alors?
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
tiboard
BluesBarbu a écrit :


On peut comprendre que pour beaucoup une vie (y compris celle d'un animal) est simplement une vie avec des sentiments, des sensations, ...

... Et décider qu'elle s'arrête arbitrairement à un instant décidé par l'être humain est un acte barbare.


oui oui, ça colle avec ce que je voulais dire. On peut effectivement décider cela, on peut décider d'étendre le "tu ne tueras point" aux poulets , parce qu'on décide que c'est mal, barbare. Pas de problème. Tout comme on peut décider que jésus est le fils de dieu, que le communisme est la solution, que nietzsche a raison, que la déclaration universelle des droits de l'homme est la base d'un monde meilleur... bref, comme tout ce qui relève de la foi, de l'engagement.
par contre, on ne peut pas décider que le soleil tourne autour de la terre, parce que la vérité incontournable est que la terre tourne autour du soleil
IL y a une grande différence entre une profession de foi et la vérité, pas évidente dans le discours de certains végans, dans lequel les bases du système philosophique qu'ils ont choisi sont présentées comme des vérités incontournables.

thrillseeker, je me suis pas mal renseigné sur l'antispécisme depuis que je m'y suis penché il y a quelques mois et en gros je pense avoir pigé. C'est un courant philosophique tout à fait respectable, pas de soucis, et si y adhérer t'aide à sentir que tu deviens une meilleure personne, c'est super. C'est le prosélytisme agressif, basé sur la culpabilisation et cette "prise de conscience" d'une vérité absolue qui me gonfle et qui me laisse penser que pour orienter l'alimentation humaine vers une alimentation d'origine végétale (ce qui permettrait d'atteindre indirectement une grande partie des objectifs des végans), il y aurait d'autres approches plus efficaces.

Si on ne consomme plus de produits d'origine animale, on sera en meilleure santé, on polluera moins, on pourra nourrir plus de monde (tout cela repose sur des éléments indiscutables). Et en plus, on ne fera plus souffrir des animaux, c'est la cerise sur le gâteau.
Pour les végans, ce serait plutôt :
si on ne fait plus souffrir les animaux, on aura atteint notre but. Et en plus, on sera en meilleure santé, on polluera moins etc. c'est la cerise sur le gâteau.
Invité
Bah c'est la base du mouvement vegan, je pense avoir été clair.

Comme je l'ai dit, les beaux discours sur tout ce qui l'y a autour reposent sur des bases bien faibles.

Si on nous dit demain qu'il n'y a plus de problème de santé en mangeant 1kg de viande par jour, ou qu'on sait produire des élevages sans pollution, bah plus besoin de se faire chier et les beaux idéaux tomberont...

Seul l'argument éthique de la vie des animaux sentients est immuable, et c'est pourquoi il est la base du mouvement.
Masha
  • Custom Supra utilisateur
Thrillseeker a écrit :
Bah c'est la base du mouvement vegan

Source ?




Thrillseeker a écrit :
les veaux idéaux tomberont...

Joli lapsus
"Un cuisinier à la fois rustique et savant, plus proche de Bukowski que de Bocuse."

"Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous."
tiboard
Thrillseeker a écrit :


Seul l'argument éthique de la vie des animaux sentients est immuable, et c'est pourquoi il est la base du mouvement.


C'est bien ce que j'ai compris. Tu vois, j'écoute ;-)
Invité
Masha a écrit :
Thrillseeker a écrit :
Bah c'est la base du mouvement vegan

Source ?


Faut pas se foutre du monde non plus...

Bref Peter Singer.
manulonch
tiboard a écrit :
Pour les végans, ce serait plutôt :
si on ne fait plus souffrir les animaux, on aura atteint notre but. Et en plus, on sera en meilleure santé, on polluera moins etc.


Pour beaucoup l'écologie n'est absolument pas une priorité.
Il sont juste obnubilés par la souffrance animale, qu'ils placent bien souvent devant la souffrance humaine.
tiboard
c'est pour cela que je dis que ces éléments (santé, pollution) est pour eux la cerise sur le gâteau, l'essentiel étant la fin de la souffrance animale.

j'en profite pour mettre un lien vers le film cowspiracy, qui ne parle pas du véganisme, mais du lien entre élevage intensif et destruction de l'environnement (déforestation, pollution, toussa).
Invité
manulonch a écrit :
tiboard a écrit :
Pour les végans, ce serait plutôt :
si on ne fait plus souffrir les animaux, on aura atteint notre but. Et en plus, on sera en meilleure santé, on polluera moins etc.


Pour beaucoup l'écologie n'est absolument pas une priorité.
Il sont juste obnubilés par la souffrance animale, qu'ils placent bien souvent devant la souffrance humaine.


Non c'est faux!

Voilà typiquement ce que je critique et tu le sais, et quelques cas particuliers n'illlustrent pas le mouvement.

Le problème est d'affirmer ça, puis à la suite des non vegans rencherissent sur cela pensant être dans le vrai, ça devient un defouloir...
manulonch
Si tu veux... De toute manière, y'a des connards partout.

Et encore une fois, ce qui est hyper saoulant, ça n'est pas que quelqu'un ai une ligne de conduite, quelle qu'elle soit,
ce qui est méga saoulant, ce sont les mecs qui ne supportent pas qu'on puisse ne pas penser comme eux, et que tu es au niveau d'une sous merde dans ce cas.

Le reste, perso, je m'en tape.

En ce moment sur backstage...