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Rappel du dernier message de la page précédente :
bjeje
  • bjeje
  • Vintage Top utilisateur
Blow Up a écrit :
BluesBarbu a écrit :
Joker, magistral




Un film marxiste, qui fait le lien entre pauvreté, aliénation sociale du système capitaliste et pathologie mentale. Qui étale le mépris et le cynisme de la classe dominante pour les laissés pour compte et qui fait un plaidoyer pour le manque de moyens dans les services publics hospitaliers etc...



T’es pas sérieux là ?
De retour !
Blow Up
Bah on est sur backstage, ici le sérieux et la bonne foi sont de rigueur.
bjeje
  • Vintage Top utilisateur
Putain tu m’as fait peur...
De retour !
MIA WALLACE
bjeje a écrit :
Putain tu m’as fait peur...


Rigole pas, il y en a pour qui c'est sérieux :
https://www.revolutionpermanen(...)meute
Salut G.COM, ça roule ?

SUPERBUS , STRAY CATS , BRMC

"regarde-le moi ce communiste, je t'enverrais tout ça à Moscou"
themidnighter
Blow Up a écrit :
Un film marxiste, qui fait le lien entre pauvreté, aliénation sociale du système capitaliste et pathologie mentale. Qui étale le mépris et le cynisme de la classe dominante pour les laissés pour compte et qui fait un plaidoyer pour le manque de moyens dans les services publics hospitaliers etc.


Vu par hollywood...
fabh
  • Vintage Méga utilisateur
Joker n'est pas un film Marvel...
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
Redstein
Ah oui, pardon, DC Comics.

Same diff ?
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Blow Up
Le plus drôle c'est que de l'autre coté les fafs parlent de freudo-marxisme dégénéré, de studio hollywoodiens à la solde d'Israël qui montrent une image corrompue et dégradée de l'homme blanc occidental etc...

Il y a plusieurs niveaux de lecture, mais le caractère social du film est quand même bien présent.
Kandide
fabh a écrit :
Joker n'est pas un film Marvel...


C'est pas plutôt une boisson ?
Mr Park
Blow Up a écrit :

Il y a plusieurs niveaux de lecture, mais le caractère social du film est quand même bien présent.


Hollywood or not Hollywood, c'est bien ce caractère qui m'intéresse. Ca, et bien sûr celle d'un humain qui tombe dans la folie pour cause d'environnement social, thème intéressant s'il en est.
jules_albert
pourquoi joker appartient au film noir :

Dans le roman policier classique (le roman policier à énigme), le délit trouble l'ordre du Droit, qu'il importe de restaurer par la découverte du coupable et son élimination du champ social. L'enquête peut bien dévoiler les désirs mauvais de presque tous les personnages, ces désirs sont inhérents à la nature humaine, considérée avec résignation par l'auteur et son enquêteur.

Dans le roman criminel violent et réaliste à l'américaine (roman noir), l'ordre du Droit n'est pas bon, il est transitoire et en contradiction avec lui-même. Autrement dit le Mal domine historiquement. La domination du Mal est sociale et politique. Le pouvoir social et politique est exercé par des salauds. Plus précisément, des capitalistes sans scrupules, alliés ou identiques à des gangsters groupés en organisations, ont à leur solde les politiciens, journalistes et autres idéologues, ainsi que la justice et la police, et des hommes de main. Ceci sur tout le territoire, où ces gens divisés en clans, luttent entre eux par tous les moyens pour s'emparer des marchés et des profits. On reconnaît là une image grossièrement analogue à celle que la critique révolutionnaire a de la société capitaliste en général. C'est une évidence.

Avec moins d'évidence, mais assurément, le roman noir est aussi caractérisé par l'absence ou la faiblesse de la lutte des classes, et son remplacement par l'action individuelle (d'ailleurs nécessairement désespérée). Tandis que les salauds et les exploiteurs ont le pouvoir social et politique, les autres, les exploités, la masse du peuple, ne sont plus le sujet de l'Histoire, et d'ailleurs n'apparaissent dans le roman noir que comme petits rôles, plus ou moins marginalisés socialement - chauffeurs de taxi, minoritaires raciaux (noirs, chicanos), vagabonds, chômeurs, intellectuels déclassés, mais aussi silhouettes d'ouvriers, toujours spécialement maltraités par les patrons, les caïds et leurs hommes de main.
Ici la lutte des classes n'est pas absente de la même façon que dans le roman policier à énigme ; simplement, ici les exploités ont été battus, sont contraints de subir le règne du Mal. Ce règne est le champ du roman noir, champ dans quoi et contre quoi s'organisent les actes du héros. Lorsque ce héros n'est pas lui-même un salaud luttant pour sa petite part de pouvoir et d'argent (comme dans les J.H. Chase de la première période), lorsqu'il a (comme chez Hammett ou Chandler) connaissance du Bien et du Mal, il est seulement la vertu d'un monde sans vertu. Il peut bien redresser quelques torts, il ne redressera pas le tort général de ce monde, et il le sait, d'où son amertume.

On voit pourquoi la grande époque du roman noir s'inscrit dans la dernière période de contre-révolution triomphante (1920-1950, en gros), et spécialement dans sa culmination dans les fascismes et la guerre. La définition du roman noir comme roman principalement antifasciste, quoique saugrenue, ne nous paraît pas pouvoir être réfutée. (C'est ce qui explique que le roman noir puisse si aisément être taxé de fascisme, ou donner lieu à des dérivations ou imitations fascistes. Fascisme et antifascisme sont bien sûr les formes complémentaires par lesquelles la contre-révolution enchaîne à son État le prolétariat battu.)

J.-P. Manchette, Chroniques, page 19.

Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
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  • Publié par
    Lao
    le
Pirouettes de Manchette ....
“La peur est le chemin vers le côté obscur. La peur mène à la colère. La colère mène à la haine. La haine mène à la souffrance.” Yoda.

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