Bonjour à tous. Ma guitare est cassée. Mais, si j'écris ici, ce n'est pas pour vous demander de l'aide, ou des conseils... Peut-être seulement que certains d'entre vous comprendrons.
Ma guitare, éléctro-acoustique Folk, une Samick, magnifique, Noire, bordée de nacre, l'échancrure du pan coupé forme une corne. La plus belle. La première guitare que je me suis payé, il y a un an, du haut de mes seize ans, quand j'ai commencé à considérer que je jouais assez convenablement pour avoir une bonne guitare.
J'ai joué tous les soirs, mon bonheur, je le chantais sur son son cristallin. Dans les moments durs, mes larmes, coulaient sur son verni. J'ai composé mes plus beaux morceaux avec elle, c'est avec elle que j'ai tout construit. Je me suis investie dans la musique entièrement, je me suis offerte à cette guitare, ma meilleure amie, ma muse, mon espoir. Ma guitare, il n'y a que ça, le matin à 7h, je grattais, à 18h sortie du bahut, je grattais, je chantais, je pleurais, riais, en forme ou fatiguée, dans le jardin ou sur mon lit, mais toujours seule, parce que je n'avais qu'elle, et que je ne m'accrochais qu'à ça, elle, qui me donnait la force de rêver.
Bac Oblige, le stresse est présent, insomnie, trop fatiguée, j'ai voulu jouer, et là, l'impossible; elle m'a échappé. Un bruit affreux, un cauchemar, je n'ai plus rien vu. Je suis tombée près d'elle, impossible de parler, impossible de bouger. Je l'ai vu: le manche, fendu. Cassée, perdue. Vide. Mutilée.
Ce n'était pas seulement un instrument... Certains d'entre vous ont peut-être une telle relation avec leur guitare, alors, prenez en soin, protégez là, c'est tout ce que vous avez à faire pour elle, le reste, c'est elle qui vous le donne, et ça vaut tout l'or du monde. Je ne pensais pas pouvoir être si anéantie. J'aurais voulu croire à un cauchemar. J'aurais du avaler toute ma boite d'Atarax, pour m'évader de ce mauvais rêve. Mais je suis là, je n'étais que musicienne, gauchère qui plus est, j'avais une guitare, je n'avais que ça, je n'en ai plus, je ne suis plus rien. Cette guitare, qui porte le nom d'une nymphe, j'y avais accroché mes rêves.
Le mot de la fin de mon père: "Une guitare, ça se rachète."
Ce post sera surement supprimé par un modérateur à peine publié, peu importe. Si même mes amis ne peuvent pas comprendre, peut-être certains guitaristes ici présent le pourront, et regarderons leur guitare différemment, en la jouant demain matin, pendant que je regarderai la mienne en pleurant mon atrophie.
Ma guitare, éléctro-acoustique Folk, une Samick, magnifique, Noire, bordée de nacre, l'échancrure du pan coupé forme une corne. La plus belle. La première guitare que je me suis payé, il y a un an, du haut de mes seize ans, quand j'ai commencé à considérer que je jouais assez convenablement pour avoir une bonne guitare.
J'ai joué tous les soirs, mon bonheur, je le chantais sur son son cristallin. Dans les moments durs, mes larmes, coulaient sur son verni. J'ai composé mes plus beaux morceaux avec elle, c'est avec elle que j'ai tout construit. Je me suis investie dans la musique entièrement, je me suis offerte à cette guitare, ma meilleure amie, ma muse, mon espoir. Ma guitare, il n'y a que ça, le matin à 7h, je grattais, à 18h sortie du bahut, je grattais, je chantais, je pleurais, riais, en forme ou fatiguée, dans le jardin ou sur mon lit, mais toujours seule, parce que je n'avais qu'elle, et que je ne m'accrochais qu'à ça, elle, qui me donnait la force de rêver.
Bac Oblige, le stresse est présent, insomnie, trop fatiguée, j'ai voulu jouer, et là, l'impossible; elle m'a échappé. Un bruit affreux, un cauchemar, je n'ai plus rien vu. Je suis tombée près d'elle, impossible de parler, impossible de bouger. Je l'ai vu: le manche, fendu. Cassée, perdue. Vide. Mutilée.
Ce n'était pas seulement un instrument... Certains d'entre vous ont peut-être une telle relation avec leur guitare, alors, prenez en soin, protégez là, c'est tout ce que vous avez à faire pour elle, le reste, c'est elle qui vous le donne, et ça vaut tout l'or du monde. Je ne pensais pas pouvoir être si anéantie. J'aurais voulu croire à un cauchemar. J'aurais du avaler toute ma boite d'Atarax, pour m'évader de ce mauvais rêve. Mais je suis là, je n'étais que musicienne, gauchère qui plus est, j'avais une guitare, je n'avais que ça, je n'en ai plus, je ne suis plus rien. Cette guitare, qui porte le nom d'une nymphe, j'y avais accroché mes rêves.
Le mot de la fin de mon père: "Une guitare, ça se rachète."
Ce post sera surement supprimé par un modérateur à peine publié, peu importe. Si même mes amis ne peuvent pas comprendre, peut-être certains guitaristes ici présent le pourront, et regarderons leur guitare différemment, en la jouant demain matin, pendant que je regarderai la mienne en pleurant mon atrophie.
