Neil Young, Grand Rex, Paris 15 fev 2008
Premiere partie assuree par sa femme, de la country / folk "classique" sans grand interet ...
21h20 le set acoustique demarre ... le pere Neil arrive avec une demarche hesitante, a moitie a la ramasse, epoigne une de ses nombreuses grattes posees autour de lui et attaque "hank to hendrix". sa voix n'a pas bouge (allez un poil plus grave) son jeu de guitare est hallucinant (j'ai jamais entendu quelqu'un s'accompagne aussi bien a la gratte acoustique). c'est intimiste, limite troublant. il enchaine les chanson d'une facon un peu nonchalante, un peu perdu ... mais balance des perle, une bonne partie de "harvest". passe au piano, ou au banjo.
certains des chansons sont un poil re-arrange, certaines a la base electrique sont jouee acoustique, mais dans tous les cas elles sonnent mieux ou aussi bien que les versions d'origine.
une heure tapante de ce petit jeu, et on nous annonce 25 minutes d'entract.
22h50 la sale est de nouveau plonge dans le noir, les zicos se mettent a leur poste (basse / batterie / pedal steel) et puis le Neil rentre en scene, on lui met une guitare electrique sur le dos, s'approche de son pedalier, tapote dessus jusqu'a temps d'avoir un gors larsen ... et envoie un "mr soul" de dingue.
le son est hallucinant, parfait, tout est audible a volume humain.
le pepe du set acoustique est metamorphose, joue comme un jeune. un son de gratte gras, sature et puissant, le mec se met a remuer sur scene, aller vers ses zicos ou devant le public.
les chansons s'enchaine, des vieilles, des nouvelles dont "no hidden path" celle qui est pour moi la meilleure du dernier album. ici ca devient un truc de malade, de 15 minutes, avec un solo de guitare crade, noisy, renvoyant chez leurs meres des imitateurs 20 ans plus jeunes que lui comme Sonic Youth ou cette baltringue de Frusciante. il joue avec le feedback, est plie en deux, limite en train d'invonque le fantome de Hendrix au Filmore.
petit passage un peu plus calme ou il prend un gratte acoustique puis repart de plus belle.
"dirty old man" truc rock et bourrin avec sa gratte sous accordee, foutrait la trique a un josh homme.
les zicos sont excellents, jamais de demonstrations, et sont tous au service des chansons: le lap-steel de harverst qui fait parfois la gratte rhytmique, un bassiste sobre et efficace, puis ralf molina LE batteur des debut, incapable de faire un roule mais d'une precision effrayante et faisant partie integrante du son du groupe.
tout ca se finit par un "rockin in the free world", faisant passe les pearl jam qui reprennent cette chansons pour un groupe de reprise digne de la fete de fin des cours au lycee.
en bonus, un "sulant" instrumental.
voila une enorme claque, je m'attendais a un truc bien, mais pas a ca.
pas a un type de 63 piges, envoyant du bois mieux que tous ses copains qui cherchent encore a faire des $ a l'heure actuelle en s'appuyant sur leur passe glorieux, mais completement a cote de la plaque (police, stones, stooges, lou reed, ...).
du putain de rock lourd, ou des des chansons accoustique de toute beaute. je vois pas qui peut etre en mesure de faire ca ... a part eventuellement le Zeppelin.
un des tous meilleurs concert que j'ai fait, si ce n'est peut etre le meilleur