onzieme diese a écrit :
ourson91 a écrit :
bon je ne polémiquerais pas plus la dessus parce que j'aime bien nougaro quand même.
mais pour moi les vrais poètes de la chanson française il y en a quelques uns... et je les situerai plus au niveau de brassens, ferré et oui, gainsbourg.
parce que quand je parle de rime facile je n'entends pas "facile à trouver" ou "facile à faire sonner" mais plutôt facile à dire.
y'a pas une chanson de nougaro, à ma connaissance, qui ne traite d'un sujet difficile, qui ne dit de choses profondes qui relèvent de l'ego pur ou de l'intellect.
Maintenant, comme dit plus haut, je ne connais pas tout et si quelqu'un a des titres à me proposer, je suis preneur.
1- merci d'oublier brel et d'autres (c'est vrai que tu peux pas mettre tout le monde m'enfin...)
2- on voit que tu ne connais pas nougaro !
il y a beaucoup de belles chansons (de cécile à son superbe "autour de minuit", de "la pluie" "maiparis mai" et tant d'autres qui ne me viennent pas... dont certaines sur des sujets graves, "bidonville" par exemple, et d'autres)
et c'est le seul à avoir repris des standards en français, et toujours changé ses versions. sans doute parmis les meilleurs orchestres de varité française !!!! de façon très moderne, groove, swing, latin...
brel n'est pas cité.... et c'est fait exprès! et autant je ne connais pas assez bien nougaro, c'est vrai. Autant brel je le connais plutôt bien puisque j'ai eu ma période.
Quand on avance dans ses lectures, sans l'écriture, etc... On se rend vite compte que Brel avait trouvé un credo et qu'il l'a exploité à fond.
Oui j'aime toujours brel pour sa grande force: c'était un acteur formidable, capable de faire passer beaucoup d'émotions avec peu de moyens (lumière, textes, etc...).
pour revenir à nougaro, aucun problème pour le "swing" des mots. La langue française est très difficile à rythmer (surtout comparé à l'anglais). Là Nougaro avait une vraie force.
Mais il faut savoir reconnaître les limites de cette force.
Les textes que j'ai pu lire, une fois posés sur papier, sont assez légers. (sans que ça soit péjoratif).
A l'inverse, un brassens ou un ferré on écrit de superbes textes et offert des interprétations magistrales, dans leurs genres respectifs. Par contre, dans les deux cas, on ne peut pas dire que leurs textes "swinguent". En contre partie, posés sur papier, leurs textes restent formidables.
Les seuls que je connaisse qui ont réussi (pas toujours) à conjuguer littérature et swing, sont, à mon goût, gainsbourg, dans une large mesure, et thomas fersen, dans une moindre mesure.
Pour moi, et je dis bien pour moi, Nougaro a eu le génie de faire swinguer des mots en français. Il a énormément privilégier la musicalité au détriment du texte en lui même.
Le fait de s'extasier devant ces textes, relèvent, à mon sens toujours, d'un sorte de chauvinisme parce qu'il a prouvé qu'on pouvait faire "swinguer" le français comme l'anglais.
Ce qui me bloque, c'est que faire "swinguer" le français ça ne veut rien dire si ce "français" est "léger".
(là je m'exprime très mal et je vois déjà certains devenir rouge d'apoplexie. Veuillez m'excuser, j'ai du mal à trouver les mots qui expriment vraiment ma pensée).
Donc loin de moi l'idée de salir la mémoire de Nougaro. Simplement, il faut jauger de manière logique. Le mérite de Nougaro est d'avoir fait swinguer les mots. Donc avoir écrit des textes musicaux fantastique.
Ce qu'il n'a pas fait c'est d'écrire des textes fantastiques, point.
Enfin, je comprends tout à fait que parler ainsi d'une personne qui vient de mourir peut en choquer certains.
Je comprends également qu'on juge mon point de vue pédant, vantard ou autre car on a tendance depuis quelques dizaines d'années à ne plus autoriser les profanes, ou même les non professionels à juger les choses.
Excusez-moi d'avoir une opinion, qui vaut ce qu'elle vaut, et qui est mûrement réfléchie.
Enfin, j'argumente autant que je peux, je ne demande à personne d'être d'accord avec moi, et je ne suis ni ne serais jamais agressif dans mes propos.
Aussi je ne souhaite "bon vent" à personne. La discussion est l'essence même de l'intelligence partagée, qu'on arrive à un accord ou pas.
Merci de votre attention.
