Allez, après un nombre indéfini d'écoute, je lance dans une première revue sur les titre de cette nouvelle galette de Portishead :
Silence
1er morceau de l'album. Plusieurs écoutent pour rentrer dedans et comprendre sa structure. Dès les premiers violons, on reconnait la signature Portishead : guitare aux sons triturés, rythmique assez travaillée et ces fameuse mélodie "improbables" souvent syncopées et dont B. Gibbons a le secret. Longue intro assez sympa qui pose le décors. Un beat plutot rapide et repetitif comme un train. Un bon morceau.
Hunter
L'un des plus beaux titre de l'album, en 10sec à peine, l'ambiance est posée et une superbe mélodie vient se posée sur les les arrangement tantot doux tantot "hard", beacoup de nuance. Maginifique sons clair de guitare bien jazzy à la fin notamment. Sublime.
Nylon Smile
Des coeurs pour commencer, quelques boucles qui tournent et qui composent le fond sonore de ce superbe titre. Là encore mélodies travaillée et une guitare en son clair avec une delay par moment bien venue ; simple mais diaboliquement efficace comme à l'accoutumée avec Portishead : peu de notes, rien de très technique ni de rapide mais une présence qui, avec le reste des instruments et arrangement crééent l'ambiance de suite. Cet album pourrait être une supere BO pour un film.
The rip
J'accroche dès la première écoute. L'un des plus beaux morceaux de Portishead tout court. Depuis cette mélodie ultra léchée ne me quite plus. Tout commence par un arpège de guitare classique joué grossièrement (frise de certaine note...). ET au bout de 2'20, le morceau bascule en 2-3 sec. à notre grande surprise, les arpège se transformant en arpège de synthé très "80's". Magistral.
Plastic
Curieux titre avec un beat lent à la Portishead, guitare au son clair bien jazzy, et un break/refrain déchirant ponctué par un accord plaqué au son distordu et calé comme un coup de hache. Un morceau très joliment déprimant comme Ils savent si bien les faire. Là encore des synthé très 80's se mêlent au reste des instruments. Excellent.
We carry On
Dur de rentrer dans celui-là. 2-3 samples electro qui constituent l'environnement sonore de ce titre, un beat rapide comme l'essorage d'une vieille machine à laver .
Pourtant, après 6-7 écoutent, la structure se précise. Supers passages de grat avec un son crunch qui dépote et met du relief à ce titre pourtant assez répétitif (effet voulu). Fausses notes, mélodie vraiment "space". Avec du recul je commence à l'apprécier et à ne plus zapper quand il arrive en écoute...
Deep water
Après la transe lancinante etr hypnothique de "we carry on", le calme...avec ce titre court (1'39) dans lequel B. GIbbons ets juste accompagnée d'un banjo je crois ou d'un banjoline (?). Joli titre après ce passage hard du morceau précédent. Mélodie retro, très blues/new orleans les cuivres en moins.
Machine Gun
Que dire de celui-ci ?
Première écoute : je déteste, grosse grosse déception qui plus est pour ce qui doit être le single annonçant la sortie de l'album. Très culoté comme choix.
Un beat répétitif (c'est peu de le dire) de batterie à la caisse claire déformé par l'electronique, dur à l'oreille, qui agresse, dérange comme autant de coups de matraques dans la tête. Une "migraine musicale" en quelque sorte.
Sur ce beat totalement épuré (pas de basse, pas de guitare, pas de coeurs ou autres violons, juste 2-3 notes de synthé au moment du "refrain". rien d'autre.
Mais sur ce beat vient se posé une mélodie en 3 tonalités sidérante, douce et triste et qui contraste tant avec l'environnement sonore.
Milieu du Morceau : bidouillage "grossier" du son de la caisse claire assez long (suffisamment pour se fraccasser la tête contre tous les murs de la maison
Pourtant...Pourtant...après pas mal d'écoutes, c'est devenu, contre toute attente, l'un de mes préférés de l'album. Un titre qui, en tout cas ne laisse personne indifférent, pour le pire comme pour le meilleur...
Small
On revient à du plus classique pour le Groupe, sons clairs arpègés, mélodie presque chuchotée telles d'intimes et très mélodiques confidences, voix doublées. Puis à 2'30, tout bascule sur un rythme saccadé sur lequel se plaquent des accords de synthé qui se doublent et se dédoublent. 4'25 : on en revient à la structure du tout début.
Rien que pour celui-ci, il faudrait un nouveau live avec un orchestre philarmonique
Un très beau titre à la fin appocalyptique. long de p^esque 7 min. tout de même.
Magic doors
Un beat rempli de contre temps pendant quelques mesure puis tout le monde rentre (basse superbe), violons...du grand Portishead, un "vrai" refrain fait d'accord simple et très efficace. Très belle mélodie. L'un de mes préférés (commence a y en avoir plusieurs ).
Des breaks vraiment bizare avec des sons totalement triturés qui se perdent, nous perdent puis nous ramènent comme par magie à la structure originelle du morceau.
Threads
Ultra Portisheadien celui-là. Des arpèges de guitares au son clair et avec cet effet qu'pprécie particulièrement le guitariste de Poirtishead : sauts de corde et notes inattendues au programme. Sombre, déprimant, qui se termine sur un synthé qui résonne lentement telle une sirène de Paquebot répétée et, au final, très réussi.
EN Bref un album parfois difficile d'accès, très très bien fini et arrangé, construit avec des superbes mélodies, du pure Portishead...Pas mal de synthé très 80's. Une oeuvre dérangeante, sombre, lancinante que l'on doit "apprivoiser".
Un album intègre et sincère, totallement décallé par rapport à .....par rapport à n'importe quoi d'autre en fait et pour mon plus grand bonheur. Un album incontournable et envoutant.