une explication sur les tempéraments assez "simple"
http://blog.france2.fr/ricerca(...)06/03
une octave en musique a été arbitrairement décomposée en 12 demi-tons
Par ailleurs, le principe est d'obtenir des accords qui sonnent juste (des tierces, quartes et quintes). Il se fait que, partant d'une note donnée, quatre quintes successives ne donnent pas du tout une tierce (la succession DO-SOL-RÉ-LA-MI donne un MI qui est très différent de celui obtenu par une tierce pure).
L'accord d'un instrument dit "tempéré" (piano, clavecin, orgue, etc.) impose donc de compenser les erreurs d'arrondi en ajoutant quelques Herz par ci et en enlevant quelques Herz par là.
On accorde donc quelques notes un peu plus haut et d'autres un peu plus bas.
Seule une oreille absolue percevrait la différence en entendant toujours par ailleurs des accords qui sonnent faux !
Bien tempéré ne pouvait donc pas vouloir dire également tempéré.
C'est néanmoins ce qui a été entendu pendant près de deux siècles.
Avec l'accord mathématiquement - également - tempéré, les 24 tonalités majeures et mineures sont effectivement réduites à 2 : Do majeur et La mineur. Les 22 autres tonalités sont des transpositions, faute de tempérament particulier.
A l'époque baroque, cette question a été une source de disputes entre spécialistes, chacun ayant un calcul particulier à mettre en avant pour corriger l'erreur d'arrondi. Il suffit de d'interroger un quelconque moteur de recherche pour voir la foison de théories à ce sujet.
La question a été résolue par les mathématiciens à la découverte des logarithmes. Sachant calculer la racine douzième de 2, on pouvait accorder au Herz près.
On a ainsi réglé la question des différences entre tempéraments par un jugement de Salomon.
Sachant qu'il n'y a pas de solution mathématique qui rende les 24 tonalités avec un seul accord, il a été choisi de rendre les 24 tonalités légèrement fausses pour ne froisser personne.
Tout le monde à égalité.
Chacune des 24 tonalités possède au moins une tierce (un accord séparé de deux tons) qui sonne bizarrement.
Oh, rien de très grave. Un sixième de ton.
Le tempérament égal a gommé les différences entre les caractères particuliers qu'avaient chacune des tonalités.
La raison (le calcul) a eu raison des émotions (ce que l'oreille perçoit comme harmonieux).
Les baroqueux ne s'y trompent pas, qui accordent leurs instruments selon des procédés qui ont tous les avantages et leurs inconvénients (des Valotti, Sorge, Kirnberger,