Doc Loco a écrit :
Pour recentrer le choses: est-ce qu'on ne serait pas un peu dans un cas de figure du type "l'oeuf et la poule" ici? Certains semblent penser que l'innovation technique porte en elle les promesses inéluctables d'un progrès de l'art ; tandis que d'autres pensent que c'est au contraire l'artiste doué qui mettra à profit les outils existants, quitte à les détourner de leur fonction première ou à les perfectionner?
Et comme souvent, il y'a probablement un peu des deux ...
Je me range à l'opinion de Biosmog qui a bien re-situé les choses, il a raison et toi aussi certainement, dans le sens ou ce n'est pas la technique matos qui fait l'artiste, c'est sur, je ne vais pas contre cette idée là.
En revanche, je reste persuadé que nos musiques, pas uniquement rock, blues, mais aussi metal, etc.. se forgent au fil du temps avec les techniques du moment qui ont forgé les sonorités.
Nous ne sommes pas dans des musiques "acoustiques", effectivement on peut penser à un retour aux sources, à la mode qui date déjà des "unplugged".
En même temps, je reste persuadé que nos musiques peuvent poursuivre à évoluer vers de nouvelles sonorités avec les possibilités d'aujourd'hui.
En fait, je crois que ça été dit, tout va coexister, on retrouve des artistes qui veulent coller aux sonorités au plus prés de l'époque, d'autres veulent s'en éloigner.
Y compris dans le Jazz, j'ai posé la question à un guitariste, à savoir les raisons pour lesquelles il ne jouait plus sur Gibson ES 175, il m'a répondu que cette sonorité l'avait complètement usé, il ne supporte plus ce son, joue dorénavant sur une Solid Body Yamaha, voir utilise quelque peu l'Axe FX-II pour colorer sa sonorité, mais dans le fond, oui, la partition ne change pas. Mais il a besoin de changer de couleur sonore pour trouver du plaisir à jouer, donc tout est très lié.