C'est bon de retrouver l'ampleur d'une hollowbody !
Super content de mes 48 premières heures avec ma nouvelle 6128T Players Edition.
Ma seule réserve, une mauvaise tenue d'accord, est a priori résolue après changement des cordes (les cordes d'origine étaient pas mal rincées – ceci explique sans doute cela).
Pour ceux qui ont suivi mon caprice, mon point de référence est mon ancienne 6120SSLVO. LA guitare que je regrette d'avoir dû vendre il y a quelques années.
Là, malgré des specs assez différentes, je retrouve :
- Le plaisir d'une vraie hollowbody. Le corps aminci me faisait un peu peur et pourtant je retrouve bien l'ampleur, la rondeur d'une Grestch hollow et le plaisir de la vibration. Je suis même surpris par le volume et la projection unplugged.
- Le feedback. Je n'ai jamais été confronté à la scène et aux problèmes éventuels du feedback. Dans le confort de mon salon et avec un ampli que je connais bien, le feedback maîtrisé de ces guitares est une extase en soi.
- La simplicité de bridge "pinned". Pas de prise de tête quand on se prend pour Dan Auerbach et qu'on y va franco sur la main droite.
- Le confort des mécaniques à blocage.
- Le diapason court – je n'avais plus que des diapasons longs depuis quelque temps (strat, tele et Duesenberg).
Les vraies différences :
- Avis subjectif, mais le look bicolore ivoire / gris métallisé est à tomber. Plus branché, moins cowboy.
- Il doit y avoir une part de psychologique. Je le sais bien. Pourtant, le toucher du vernis urethane, qui semble fin et parfaitement posé, ne procure pas la même sensation d'objet artisanal unique que le nitro haut de gamme de la Setzer. Il faut avouer que la couleur métallique (superbe gris foncé aux nuances de vert ou de bleu selon la lumière) ajoute au côté plus moderne et moins nature que le vintage orange translucide de la SSLVO.
- Le manche est plus épais, plus rond sur la 6118. Je le trouve super agréable mais sans doute un peu plus fatiguant que celui de la Setzer, qui m'a laissé le souvenir d'un manche fabuleux.
- Le bois de la touche (palissandre vs ébène) fait plus de différence que le radius (12" vs 9,5") à mes yeux. J'aime bien le toucher du palissandre et son coté un peu moins raffiné. Je trouve très sympa, dans le même esprit, l'absence de filet sur le manche. La finition des bords de frettes est impeccable.
- Les micros. Là clairement c'est LA grosse différence entre les deux guitares. Beaucoup plus flagrante que ce à quoi je m'attendais. D'un point de vue objectif, les TV Jones Classic sont de meilleurs micros. Beaucoup plus clairs et définis, ils ont un charme un peu magique. Les Filtertron de Gretsch semblent bien différents. Plus sombres, plus "flous, si ça veut dire quelque chose en matière de son. Ils ont un petit côté brouillon. Et bizarrement, c'est très très sympa aussi. Ça pardonne plus de chose, c'est plus rock, plus facile. À creuser !
Suite (et photos ) au prochain épisode.