Deux mots sur ce IV IV#dim:
On retrouve ce procédé dans la mesure 6 du Blues.
Ex en Do :
C / F / C / C7 / F / F#dim / C / A7…..
La vraie « difficulté » n’est pas d’identifier l’accord diminué, mais plutôt de voir quel accord il remplace (ici D7 sur une grille en Do).
A noter que le IV IVm est lui aussi très commun.
Il est évident que le procédé est très très très courant (ce qui n’enlève bien sûr rien au talent de Mozart). Bref, c’est du bon gros tonal de chez tonal.
En principe, on doit pouvoir analyser tous les morceaux classiques avec la « terminologie » Jazz. Les morceaux de Bach qui modulent constamment doivent pouvoir être analysés par des accords de 4 sons à la façon Jazz (sans omit ni add ni annotation délirante). De la même façon, on doit pouvoir expliquer les modulations simplement.
Par contre, lorsque la musique devient un peu plus « abstraite », je ne pense pas que l’analyse Jazz suive (on aurait du mal avec Debussy….de même que la polémique de l’accord de Tristan n’aurait pas beaucoup de sens chez des jazzmen). De plus, le chiffrage classique permet une précision que le Jazz n’a pas (n’oublions pas que le « classique » a été forgé pendant au moins 3 siècles par une ribambelle de musiciens/compositeurs/chercheurs qui avaient un peu plus de talent que Curt Kobain…).
Mais je pense fermement qu’on peut analyser une grille de Bach avec la terminologie Jazz.
Pour Vieux coussin :
je vais quand même me plonger dans la terminologie classique, et pour une bonne raison (enfin, il me semble…) : d’après les dernières discussions sur ce forum et mes modestes connaissances musicales, il me semble que le chiffrage classique permet d’identifier les renversements maladroits. Or, la notion de renversement maladroit n’existe pas en Jazz (en Rock, je n’en parle même pas…). C’est au bon vouloir de l’oreille du musicien. Rien de formel dans l’écriture permet de dire : « ah non, le renversement 6 4 ne colle pas ici ! ». Ca peut aider pour l’écriture…
Mais que les choses soient claires : quand on parle d’une grille en Jazz, on prend l’habitude de tout réduire à une grille d’accords de 4 sons.
Voici un exemple de ce qu’on n’écrit pas :
C7M9 A79b Dm9 G79#13b
On écrira plutôt
C7M A7 Dm7 G7alt
La mention « alt » enrichi l’écriture, mais on est dans un cas particulier de l’accord de dominante.
Parfois, on indique la basse (ex : A7/C#), mais on est toujours ici dans un accord de 4 sons.
Plus rarement, on indique une basse détachée qui n’appartient pas à l’accord (ex : D/C), voire deux triades superposées.
Mais une écriture Jazz, ce sont des accords de 4 sons dans 90% du temps!
Maintenant, un cas intéressant serait de trouver une cadence, ou une séquence classique tonale assez claire mais qu’on aurait beaucoup de mal à analyser en « version Jazz » (mais pas un morceau tordu en Si majeur !!!svp).