Un grand merci à Bigsby qui a fini de me convaincre d’acheter cet ampli il y a bientôt 2 ans et à tous pour vos avis. Si cela peut aider, je me décide à donner le mien sur ce génial petit tweed. J’espère ne pas être trop hors-sujet (ni trop long) mais il me semblait intéressant de parler de tous les éléments qui l’entourent, à l’intérieur (hp, transfo) ET à l’extérieur (guitare, micros, effets) pour arriver AU SON, tous étant très liés.
Si vous aimez la Tele de Richards qui envoie Honky Tonk Woman dans un Tweed Twin, si vous cherchez du matériel simple, avec des éléments cohérents et complémentaires, de très bonne qualité sans vous ruiner avec du custom shop, et si vous cherchez un son vintage avec quand même un peu de polyvalence et de versatilité, voila mon cocktail :
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GUITARE
-Fender Telecaster american ash maple neck (frêne naturel, 60th anniversary) : Une légende modernisée, excellents manche et lutherie, légère, micros perfectibles remplacés par…
-Micro chevalet : Fender vintage noiseless (inspiré du micro de la tele 60’) Quoique critiqué par les puristes (noiseless) c’est un excellent micro très polyvalent et silencieux (clair fenderien, crunch magifique, magique en solo) riche en mediums, aigus de télé (twang), brillant et chaud. L’âme de cette guitare (ampli : Middle et treble = 5, bass = 7).
-Micro manche : humbucker Seymour Duncan Pearly Gates (noir, sans capot, splittable par volume push-pull) Très versatile, beaucoup plus de possibilités qu’avec le lipstick d’origine, il sait tout faire : des sons clairs ciselés et précis, des belles saturations et une possibilité de split pour avoir de vrais beaux sons de single coil ou de humbucker : ce qui permet des incursions dans les territoires des Strats, des LesPaul et même des électro-acoustiques en baissant le volume de la guitare. Il est dérivé du PAF 59’ mais avec des belles basses pas envahissantes, des mediums moins creusés, des aigus cristallins très détaillés (presque un intermédiaire entre un micro manche et un micro chevalet). Il aime le FAT (ampli : Middle et treble = 8, bass = 5).
Les 2 micros se complètent très bien. Cordes : Ernie Ball 9-46 .
AMPLI
-Fender Blues junior tweed Ltd : Fabuleux petit ampli, 15 TRES GROS watts, tout lampe, class A, série limitée tweed du déjà-célèbre BJ : sons clairs magnifiques, jolie reverb, crunchs magiques, dynamique d’enfer, pas de ronflette, superbe look, poids de rêve. Composants d’origine sauf :
-Transfo de sortie changé pour un Mercury : effectivement beaucoup plus de dynamique et de définition mais aussi beaucoup plus de finesse dans le réglage des graves, médiums, aigus.
-HP : Weber 12F150 ( céramique 25w sans dope) + Weber beam blocker : c’est le C12N original par Weber « Tweed twin tone with ceramic punch ». Excellent haut-parleur pour le Bj : très équilibré (belles basses profondes, médiums présents, aigus cristallins), très dynamique et très chaud : la belle synthèse. Le son Fender. (Essayé avec le 50w le son est tout aussi beau mais beaucoup plus mou). Le Beam Blocker (fixé devant le hp) est un procédé conçu par Ted Weber qui permet aux aigus d’être moins directionnels et donne plus d’amplitude au son malgré la petite taille de l’ampli.
Le Bj standard est bon, celui-ci est haut de gamme : sans aucun effets, on a déjà LE son.
Autres hps essayés avec le BJ : l’Eminence du BJ noir : médiocre. Le Jensen d’origine du BJ tweed : pas mal mais très brillant pour une Telecaster, nettement inférieur au 12F150. Le Weber12A150 (alnico) : très beau mais il compresse et sature avec le volume et l’attaque : pas facile à doser avec la saturation de l’ampli (c’est sans doute pour ça qu’il est utilisé surtout avec des amplis vintages qui n’ont qu’un seul potard de volume). Je ne connais pas la série Weber 12(A et F)125 (petite bobine) mais ils saturent plus vite que les 150 (l’ampli a moins de headroom). Le Celestion century vintage (utilisé plus d’un an) : dérivé du vintage 30 avec 2 kg de moins (aimant néodium) mais avec des sons clairs transparents très détaillés, des aigus très brillants, précis, jamais criards, des mediums et des basses un peu moins présents mais très nets, et des saturations tranchantes très bien définies. Très dynamique, très réactif, très précis, très droit, colore peu le son : peut-être pas assez, obligation d’une 808 ou autre pour réchauffer la sauce (sinon on est vraiment dans le pur son anglais ). Je ne connais pas les Greenbacks.
Alnico et neodium sont les 2 extrêmes, le céramique est juste au milieu du compromis dynamique/chaleur, il sature après l’alnico et avant le neodium.
EFFETS (Dans l’ordre guitare-ampli. On peut presque tout faire avec ces 4 petites boites analogiques)
-Compresseur : Jacques Fatburner : Attaque cinglante en son clair, solo chaud et précis avec long sustain couplé à un overdrive. Effet de nappe avec les modulations. Nuancé. Peu de souffle. L’« arme secrète » du guitariste dixit Jacques-le-marseillais.
-Overdrive : Fulltone OCD (version 4) : de l’overdrive à la disto et même jusqu’au fuzz, très précise, ne bouffe ni le spectre ni la dynamique qui est impressionnante. Un mode Lp style Fender, un mode Hp style Marshall, Vox. Peut-être un peut froide utilisée seule, elle est fantastique couplée à la saturation de l’ampli qui reste la meilleure (aucune pédale ne l’accroche…)
La tube screamer avec son charme et ses défauts (mange les basses et la dynamique) marche aussi très bien mais fait un peu double emploi avec la touche FAT.
-Phaser : Electroharmonix nano small stone : Chaud, organique, sophistiqué. Du planant au funk, de l’auto-wha au trémolo.
-BBD Chorus + Delay analogiques : Jacques Prisoner : versatile, mélodieux, aérien, « hifi » mais chaud, 2 (bons) effets dans une seule boite.
Divers : alimentation Visual sound one spot + patch câbles Planet waves + câbles Proel OFC et jacks Neutrik = 0 souffle.
VOILA, C’EST SIMPLE, C’EST BEAU, ET çA SONNE. Ce n’est qu’un avis. Forcément très subjectif…