numero27 a écrit :
casseoreille a écrit :
Pourtant, nos professeurs nous encourageaient, et encore aujourd'hui, à travailler à l'école, pour avoir un bon métier, ou du moins, pour avoir la chance de choisir sa profession.
Ceux qui ont appliqué ces sages conseils ne sont pas dans la rue aujourd'hui!
Je sais pas, mais je vais te parler d'une fille brillante qui est aujourd'hui en 1ere année de medecine, elle bosse comme une dingue, car il y a genre 1 place pour 10 élèves, peut être moins. Si elle échoue, elle ne pourra pas redoubler, car cette année c'est comme ça, aucun redoublement possible, pour personne , on s'entend bien : tout ceux qui comme elle sont en 1ere année etaient d'excellents bacheliers, et la plupart ressortiront sans rien après avoir bossé comme on imagine pas, certains n'iront même pas au bout de la 1ere année, ils sont cramés avant la ligne d'arrivée.
Bref tout ça pour dire que quelque soit le niveau d'exigence, on fera jamais monter tout le monde sur le podium, mais tout le monde a besoin de vivre, et des bosseurs il y en a, même chez les pas diplomés, qui bossent toute leur vie avec leur 5 semaines de congés, et pas 1 jours de plus, et qui pour autant ne vivent pas de leur travail, ne peuvent pas payer le minimum de ce que la vie nous impose, c'est insupportable, c'est dramatique et ça concerne malheureusement de plus en plus de monde en France.
J'ai regardé le débat des étudiants de Saône et Loire avec Macron. Ce dernier a affirmé qu'en raison du manque de médecins, la première année ne serait plus du bachotage, finis les cours appris par coeur, pour accorder plus d'importance à la technique. Le numérus clausus est considérablement augmenté, car il y a urgence, les médecins ne parviennent pas à prendre leur retraite faute de remplaçants. Il a bien précisé que l'augmentation du nombre des étudiants admis en 2ème année n'aurait pas d'incidence avant une dizaine d'années, laps de temps nécessaire à la formation d'un médecin.
Il a précisé que les mentalités changent et que les jeunes étudiants ne veulent plus de la charge de travail de leurs anciens. Ils souhaitent travailler à plusieurs, faire moins d'heures, avoir des week-ends, en se relayant pour assurer des permanences, et aussi, et surtout, à choisir le lieu où ils comptent exercer. Il comprend leurs exigences et ne souhaite pas qu'on leur impose un site précis.
Si je prends la peine de te dire tout celà c'est simplement parce que ton exemple m'a troublé, et j'espère sincèrement que cette réforme va s'appliquer dès cette année, vu l'urgence de la situation, vu l'intérêt public qu'elle représente, et vu l'intérêt de tous ces étudiants, victimes jusqu'à aujourd'hui de ce numérus clausus impitoyable. Un numérus clausus anormalement restreint avec juste l'objectif de réduire les dépenses de la Sécurité Sociale.