lomdelamancha a écrit :
Raphc a écrit :
Toi aussi tu a regardé le Cheval d'orgeuil la semaine dernière ?
Euh non !
Je connaissais pas, après renseignement sur ce film de Chabrol inspiré d'un roman en Breton de Pierre Jakez-Hélias, je suis pas mieux avancé.
Le regret de Chabrol est de ne pas avoir pu tourner en Breton.
Quant à Hélias, il a été critiqué pour sa vision passéiste de la ruralité Bretonne.
Perso, j'adore la Bretagne, malgré ma petite provoc sur les régionalismes. Il faut reconnaître que certains coins sont plus sympas et la typicité est aussi une marque de bon goût et de savoir vivre.
J'avais adoré le roman auto bio de Déguinet : les mémoires d'un paysans bas Breton, sans concession sur ces contemporains et pourtant caractéristique d'un état d'esprit que l'on ne trouve qu'en Bretagne.
Euh, tes renseignements, tu les tires d'où?
Le Cheval d'Orgueil n'est pas un roman, mais une autobiographie.
J'en sais quelque chose, il'auteur était contemporain et d'un village voisin de celui de mon grand' père, et leurs parcours se sont croisés jusqu'à l'école normale.
Et Per-Jakez (Pierre-Jacques, en Breton) a rédigé le "Cheval" en français, même si cela n'était pas sa langue maternelle, avec des citations en Breton, pour en faire apprécier la musicalité, et toujours traduites mot à mot, et interprétées si nécessaire.
C'est plus proche d'un ouvrage d'ethnologue que d'un roman.
Quand au film de Chabroll, certains de ses figurants - que j'ai personnellement connus - s'exprimaient en Breton, bien incapables de se souvenir d'une phrase en Français, qu'ils n'avaient utilisé au mieux que jusqu'au certificat d'études.
Tourner tout en Breton, je pense que Claude Chabrol en a rêvé, mais le Breton de Per-Jakez Hélias est du Bigouden, parlé dans la région de Pont-l'Abbé exclusivement, et légèrement différent d'une paroisse à l'autre. Trouver des acteurs qui pratiquent ce "glazig" n'est pas coton!
Et affirmer que Per-Jakez a été critiqué pour sa vision passéiste de la paysannerie bretonne, alors qu'il n'a fait que décrire son enfance dans l'arrière-pays bigouden au cœur des années 1920, et n'a jamais prétendu transposer à l'ensemble des pays Bretons, c'est méconnaître le personnage qui s'en est vertement défendu, la polémique a vite été close.
Pour info, la campagne Bigouden était à l'époque l'une des plus morcelée et des plus pauvres de France, sous l'emprise du clergé et des nobles Et oui, au XXème siècle! Qu'un fils de paysan ose dire ça dans les années 70 agaçait encore les "culs blancs".
- Maman, quand je serai grand, je serai guitariste!
- On peut pas faire les deux, mon fils!
Fan de Petty Booka