clarissep a écrit :
Yazoo! a écrit :
san pedro a écrit :
Sauf qu'on constate, même si on peut le déplorer, que l'évolution en matière de justice ne se fait, dans nos sociètés, qu'avec lenteur. Parce qu'elle suit les moeurs. N'oublions pas qu'il y a dix ans à peine, parler d'un viol dans son entourage proche était la plupart du temps mal considéré. Un enfent qui prétendait avoir été violé ou agressé par un adulte ne voyait que très rarement celui-ci être poursuivi.
il faaut dire que c'est le tabou absolu ça...le gamin ou la gamine est souvent violé par quelqu'un de son proche entourage proche,...famille, parents...à l'évidence, la société a de toutes façons plutôt tendance à détourner pudiquement le regard vis à vis de faits qui sont clairement peu "extériorisés"...
Mais (pourtant ?) la loi est claire:
Art. 222-23 : Le Viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle
Art. 222-24 : Le Viol est puni de vingt ans de réclusion criminelle
- ...
- lorsqu'il est commis sur mineur de quinze ans
- ...
- lorsqu'il est commis par un ascendant légitime , naturel ou adoptif , ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime.
Je suis bien d'accord avec les peines que tu énonces mais il faut aussi pouvoir prouver que tu es bien dans ce cas de figure...Et encore qd il s'agit d'enfant et de pédophilie, combien n'y échappe pas pour déviance.
Et pour le viol de jeunes, il faut prouver que tu es bien dans ce cas de figure, que la relation n'était pas souhaitée et le prouver...En général, tu ne fais pas ça dans un lieu public au vu de tous. C'est donc ta parole contre celui de ton agresseur et c'est bien là qu'est le problème...
ok, c'est évident que la "matérialisation" de la preuve est dès le départ délicate, encore que facilitée aujourd'hui par des recherches d'ADN par exemple...mais moi je parlais du tabou autour du viol, du truc qui fait que la société est d'emblée gênée aux entournures sur ce sujet, du truc qui fait que les victimes ont toujours plus ou moins de mal à extérioriser ça, du truc qui fait qu'il y a même quelque chose de
honteux à exprimer le fait de s'être fait violer.
y'a une énorme hypochrisie collective autour de ce sujet. la loi prévoit des peines sèvères mais dans les faits elles le sont beaucoup moins; la définition légale est hyper restrictive: il doit y avoir eu pénétration sexuelle et chaque mot est lourd de sens, et il faut songer alternativement à une fille/ une femme, un garçon / un homme pour bien "visualiser" ce dont on parle. la loi prévoit même des peines plus sévères si la victime est mineure de moins de 15 ans (ça va donc jusqu'aux bambins)...mais dans les faits on parle plutôt de pédophilie, d'inceste, et non de viol... à croire qu'il ne s'agit dans tous les cas que d'attouchements, qui comme on le sait par ailleurs, ne laissent absolument aucune trace psychologique...
faut être clair: il y a quelque chose d'admis et de toléré dans le viol, même si la bonne morale le condamne, ça touche au sexe, ça touche aussi à des "secrets" inavoubales. c'est ultra choquant à écrire mais c'est comme ça. quand il s'agit d'une fille / d'une femme on lui fait a priori un procès en provocation, quand c'est un homme (ex/un taulard...) on se demande ce qu'il a fait avant (...viol ?), quand c'est un gamin on commence par mettre sa parole en doute ("ce n'est qu'un gamin", "les enfants ont beaucoup d'imagination"...) et quand ça se passe dans la famille c très souvent l'omerta totale...
et bon, qu'on me fasse pas dire ce que je ne dis pas...je pense juste qu'il faut aussi prendre en compte cet aspect dans la discussion...
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