Cyclone katrina aux states

Rappel du dernier message de la page précédente :
ThierryH
SonataCeltica a écrit :
Il faut pas oublier qu'aux USA chaque civil est un porteur d'arme potentiel. C'est un cercle vicieux.


+1
Skelter
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Bobba a écrit :


Explications ? Insultant pour qui ? C'est pourtant le terme qu'il convient d'employer non ?



Le dictionnaire est formel:

Citation:
réfugié, ée adj. et n. Se dit d’une personne qui a dû quitter son pays d’origine pour fuir un danger (guerre, invasion, persécutions politiques, catastrophes naturelles, etc.). ¶ Subst. Un(e) réfugié(e) politique, à qui l’on a accordé l’asile politique.


D'autre part suite à de nombreuses plaintes CNN a cessé l'emploi de ce mot.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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Bobba
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    Bobba
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Je suis d'accord avec Papi, en france l'armée n'a pas cette mentalité "cowboy de l'ordre" typiquement américain. Et lors d'un sinistre ce ne sont pas des FAMAS que portent les intervenants.

Des villes sous l'eau on en a eu en france (ce matin encore) l'armée est regulièrement envoyée dans ce genre de desastre et je ne me souviens pas avoir entendu parlé de militaire ayants ouvert le feu sur des civils.

Skelter a écrit :
Le dictionnaire est formel:

Citation:
réfugié, ée adj. et n. Se dit d’une personne qui a dû quitter son pays d’origine pour fuir un danger (guerre, invasion, persécutions politiques, catastrophes naturelles, etc.). ¶ Subst. Un(e) réfugié(e) politique, à qui l’on a accordé l’asile politique.


D'autre part suite à de nombreuses plaintes CNN a cessé l'emploi de ce mot.


Oui je veux bien le croire, mais encore une fois ca ne me choque pas du tout ce terme. Porter plainte pour ca c'est ... comment dire
... "ridicule" ?
"En fait on peut se demander si le mot 'télévision' est celui qui correspond à cette circulation extraordinaire, nouvelle, libre des images et des sons que l'on peut imaginer pour l'avenir. Tout ce que vous voyez arriver par le canal de ce câble, implique une participation active de chacun. Au fond, on ne trouve pas de mot. J'attend que des professionnels de la langue trouvent un mot nouveau qui définira très bien cette possibilité extraordinaire de circulation des informations."
Jean D'Arcy, 1969
Invité
liolio a écrit :
tu dois avoir raison, si je trouve pas trace de leur acceptation des aides, l'article date du 03/09/05.
Je me ralie donc à ton avis.
j'ai lu ça :
Citation:
La communauté noire, principale victime du cyclone, reste sous le choc. "Les gens de couleur ont été décrits comme des voleurs, des pillards et des voyous", a dénoncé Bruce Gordon, président de l'Association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP).

C'est tiré du figaro http://www.lefigaro.fr/perm/af(...).html
malheureusement il semble que le biais dans la description des "pillages" soit un phenomene assez repandu dans les medias... A
la la connerie quand tu nous tiens...

je m'auto quote. lol.
Les USA sont un pays communautariste, il est normal que les defenseurs de la communauté noires montent au creneau pour defendre leur communauté, je crois qu'il faut remettre la plainte dans ce contexte.
Pour l'armée, dur d'avoir de bonnes infos, mais en France on a pas de gangs de l'ampleur de ceux que l'on peut trouver aux States.
Pareil les potes qui sont allé aux states ont halluciné sur le comportement des policiers, qui pour nous est archi deplacé.
DJLoop
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Bobba a écrit :

Skelter a écrit :

D'autre part suite à de nombreuses plaintes CNN a cessé l'emploi de ce mot.


Oui je veux bien le croire, mais encore une fois ca ne me choque pas du tout ce terme. Porter plainte pour ca c'est ... comment dire
... "ridicule" ?


Personne n'a porté plainte.
Skelter parle de "plaintes à CNN".
Tu vois que le choix des mots est important...
Le langage n'est jamais innocent. Surtout que dans cette histoire de cyclone, on en est pas au premier dérapage.

Tiens, encore une affaire de mots:

Citation:
L'ancienne première dame américaine Barbara Bush, mère du président en exercice, a noté dans un entretien à une radio que les rescapés du cyclone arrivés en masse dans son Etat du Texas voulaient tous y rester, ce qu'elle a considéré comme étant "un peu effrayant".
(source France info)

Alors, effrayante l'arrivée massive de noir au Texas ?
Encore un mot innocent ?
Invité
je viens de l'entendre a la tele, joli derapage, au moins avec les bush on sait a quoi s'en tenir...
Comme dit notre jean-mimi national : C'est pas joli joli.
Skelter
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Bobba a écrit :


Oui je veux bien le croire, mais encore une fois ca ne me choque pas du tout ce terme. Porter plainte pour ca c'est ... comment dire
... "ridicule" ?


Chacun voit midi à sa porte mais l'usage de ce mot dans ces circonstances en purement et simplement du racisme.
Pourquoi de ne pas les appeler "Boat people" pendant qu'on y est.
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Skelter
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Citation:
Les leaders noirs récusent le terme de "réfugiés" pour qualifier les sinistrés en quête d'abris


Le président Bush a ostensiblement donné raison, mardi 6 septembre, aux responsables africains-américains qui protestent contre l'utilisation du terme de "réfugiés" pour désigner les habitants qui ont perdu leur maison. "Ce ne sont pas des réfugiés", a dit le président, en recevant des responsables d'associations caritatives, "ce sont des Américains" . Le 3 septembre, M. Bush avait été accusé par le rappeur Kanye West d'avoir tardé à secourir les sinistrés de La Nouvelle-Orléans et de "se moquer des Noirs" , lors d'un concert de solidarité télévisé en direct.

La querelle de sémantique a commencé quand les médias ont utilisé le terme de "réfugiés" à propos des sans-abri qui campaient dans le stade du SuperDome. Le terme n'est pas correct, selon la définition juridique (pour être réfugié, il faut se trouver en dehors de son pays et craindre d'y retourner), mais s'il a choqué les leaders noirs, c'est parce qu'ils le trouvent chargé d'une connotation "péjorative" .

Le révérend Jesse Jackson l'a jugé "raciste". Le révérend Al Sharpton l'a lui aussi condamné : "Ce ne sont pas des réfugiés errant quelque part en attendant la charité, mais des citoyens de Louisiane et du Mississippi payant leurs impôts. Ils sont les victimes de la négligence et d'une situation dans laquelle ils n'auraient jamais dû se trouver."

Depuis, les envoyés spéciaux prennent soin de parler de "déplacés" ou d'"évacués" . Les sans-abri sont plusieurs centaines de milliers. Au moins 273 600, selon un bilan provisoire. Ils sont progressivement dispersés de plus en plus loin du golfe du Mexique, dans seize Etats américains.

Mardi, la télévision a montré des survivants arrivant en avion dans tout le pays, de San Diego ­ où le gouverneur de Californie a proposé d'en héberger un millier ­ à Washington, où 290 ont été installés dans l'ancienne armurerie qui abrite la Garde nationale. L'agence des secours d'urgence, la FEMA, essaie de les reloger dans des caravanes, des installations militaires ou des hôtels. Les défis sont monumentaux. Plusieurs dizaines de milliers d'enfants doivent être scolarisés. Des milliers de personnes âgées doivent pouvoir recevoir leur retraite. Au Texas, ils sont 240 000, dont 22 000 sur des lits de camp dans le stade de l'Astrodome à Houston et 16 000 à Dallas. Un projet d'hébergement de 4 000 personnes sur des bateaux de croisière a tourné court, les réfugiés n'avaient pas envie de se retrouver sur l'eau.

Les initiatives individuelles sont nombreuses. L'ancien vice-président Al Gore a payé un charter d'American Airlines pour convoyer, dimanche, tout un groupe dans son Etat du Tennessee. Un homme d'affaires a loué un Boeing 737 pour amener 80 déplacés à San Diego, où leur ont été offertes 4 nuits dans un hôtel de luxe. 150 000 lits ont été offerts par l'intermédiaire d'un site créé par l'association anti-Bush Moveon.org.

Dans ce contexte charitable, Barbara Bush, la mère du président, s'est fait remarquer par un commentaire décalé. Visitant l'Astrodome de Houston, elle a indiqué que l'hospitalité texane était appréciée. "Ce que j'entends, et cela fait presque peur, c'est qu'ils veulent tous rester au Texas", a-t-elle dit. Malgré les conditions de précarité ? "Vous savez , une grande partie des gens qui sont ici étaient des déshérités de toute façon, alors cela leur convient très bien."

Corine Lesnes


Source Le monde.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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beatnik queen
Déviant quelque peu: j'ai entendu dire (mais je sais plus ds quel journal ops que Bush avait réduit les fonds affectés au maintien en état des fameuses digues...
J'en entends plus du tout parler pourtant.

Sinon, moi vrai coeur de pierre, je dois dire que j'ai chialé, avant-hier, devant le Jt.
J'aime pas Vai, ni Satriani. Robin Trower, Jan Akkerman, Martin Barre, Andy Summers, ça c'est du gratteux. Nah!
http://beatnikqueen.blogspot.com

James Ensor rocks!
beatnik queen
Skelter a écrit :
Bobba a écrit :


Un refugié est quelqu'un qui a pris un refuge avant tout. C'est le cas de tous ces sinistrés non ?


Non un réfugié est quelqu'un qui cherche refuge à l'étranger. Le terme adéquat est sinistré pour la situation en Louisane.

Ce mot a été utilisé à cause de l'aspect tiers-mondiste de la catastrophe. Et le fait que les victimes soient principalement noires renforcent cet aspect et justifie, inconsciement, l'emploi du terme "réfugié".

Bref moi ça me choque, je trouve ça insultant à la limite du racisme. C'est comme le fait de parler de "pillages" pour les Noirs et "chercher de la nourriture" pour les Blancs.
D'ailleurs les victimes elles mêmes ne sont pas dupes.

Skelter, j'ai pigé ce que tu voulais dire mais... j'ai entendu parler de ''pillards'' et de ''gens qui cherchent de la nourriture''. Mais... à aucun moment on n'y a associé blancs ou noirs. Je ne dis pas que tout le monde il est gentil mais il ne faut pas systématiquement interpréter dans le mauvais sens. 90% des gens utiliseraient réfugiés dans le même sens que sinistrés (dont moi) ne serait-ce que parce que le mot est plus familier. Pas pour renforcer une image de ''1/3 monde'' ou pcq il s'agit de noirs ou de mauves. On s'en fout. Moi ce qui m'intéresse c'est de savoir que des gens meurent. Et que c'est mal géré. Et que... ça a peut-être été mal géré pcq ces régions sont plus laissées pour compte. Là je signe sans problème en dessous.
J'aime pas Vai, ni Satriani. Robin Trower, Jan Akkerman, Martin Barre, Andy Summers, ça c'est du gratteux. Nah!
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DJLoop
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Beatnik queen, regarde ce que j'avais posté page 3 de ce topic, et tu veras que l'association noir/pillard et blanc/victime a bien été (consciemment ou inconsciemment) faite:

DJLoop a écrit :
Il y a une polémique qui se développe sur le net, au sujet de 2 photos et de leur commentaire:



commentaire photo 1 (Associated press) : un jeune noir qui vient de piller un magasin d'alimentation (looting a grocery store)

commentaire photo 2 (AFP) : un couple de blancs qui a trouvé de la nourriture dans un magasin d'alimentation (finding bread & soda from a local grocery store)

On se demande ce qui permet de dire que l'un pille, tandis que les autres trouvent.
Alors, commentaire ouvertement raciste ? lapsus révélateur ? simple coïncidence ?
Le débat est ouvert.
Moi je penche pour le lapsus révélateur....
Skelter
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DJLoop a écrit :
Beatnik queen, regarde ce que j'avais posté page 3 de ce topic, et tu veras que l'association noir/pillard et blanc/victime a bien été (consciemment ou inconsciemment) faite:


Je dirais même plus:

Citation:
Howard et Helen ont résisté à Katrina, pas aux pillards

LE MONDE

Le désastre provoqué par le cyclone à La Nouvelle-Orléans a creusé le fossé qui séparait déjà les communautés noire et blanche de la ville. Contrairement aux Noirs des quartiers pauvres, qui, faute d'argent et de moyens de transport, sont restés prisonniers des eaux, la plupart des Blancs ont pu quitter la ville, avant ou après le passage de Katrina. Howard et Helen Swan, un jeune couple de Blancs, qui habitaient dans un quartier aisé non inondable, avaient décidé de ne pas partir, mais ils ont dû y renoncer.

"Nous avions stocké de l'eau, de la nourriture et du matériel de survie, explique Howard. La maison a tremblé pendant l'ouragan, mais elle a tenu. J'ai même dormi." Mais dès la fin de la tempête, leur rue a été envahie par des bandes de jeunes pillards armés venus d'un quartier noir tout proche. "Ils ne cherchaient pas à manger, accuse Howard, ils ont attaqué les magasins d'électronique, de DVD, de vêtements de sport, les immeubles d'habitation. Ils étaient agressifs, menaçants, et je dois dire que tous, sans exception, étaient noirs. Ce n'est pas l'ouragan qui nous a chassés de chez nous, ce sont eux."

Au bout de deux jours, Howard et Helen décident de s'enfuir : "Nous avons pris de l'argent, nos papiers, une seule valise de vêtements pour deux, plus nos chiens, nos chats et notre perroquet. Quand nous avons quitté notre maison, elle était en parfait état. Aujourd'hui, Dieu sait ce qui a pu se passer." Ils ont rejoint le père d'Helen et son épouse, qui habitaient aussi La Nouvelle-Orléans, et qui sont aujourd'hui réfugiés dans un hôtel le long d'une autoroute à trois heures de route à l'ouest.

Bien sûr, Howard et Helen ne condamnent pas l'ensemble de la communauté noire, elle aussi victime des gangs, mais le résultat est là. Howard a très envie de savoir dans quel état se trouve sa maison, mais il n'ose pas retourner chez lui, même pour une courte visite : "Il n'y a pas d'essence, les routes sont endommagées, et surtout les pillards sont toujours là-bas. Si j'y retourne, je serai armé. Même si la Garde nationale est arrivée, le quartier ne sera pas sûr."

Pour la suite, Howard et Helen envisagent de quitter définitivement La Nouvelle-Orléans. Helen aimerait vivre dans une petite ville de montagne, dans le Colorado : "Là-bas il n'y pas d'ouragan, pas de raz de marée ­ et pas de gangs."

Yves Eudes
Article paru dans l'édition du 06.09.05
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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egorl
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DJLoop a écrit :
Beatnik queen, regarde ce que j'avais posté page 3 de ce topic, et tu veras que l'association noir/pillard et blanc/victime a bien été (consciemment ou inconsciemment) faite:

DJLoop a écrit :
Il y a une polémique qui se développe sur le net, au sujet de 2 photos et de leur commentaire:



commentaire photo 1 (Associated press) : un jeune noir qui vient de piller un magasin d'alimentation (looting a grocery store)

commentaire photo 2 (AFP) : un couple de blancs qui a trouvé de la nourriture dans un magasin d'alimentation (finding bread & soda from a local grocery store)

On se demande ce qui permet de dire que l'un pille, tandis que les autres trouvent.
Alors, commentaire ouvertement raciste ? lapsus révélateur ? simple coïncidence ?
Le débat est ouvert.
Moi je penche pour le lapsus révélateur....


impressionnant... oui apparemment bush aurait bel et bien baissé les fonds pour les digues (evidemmment quand il faut financer une guerre qui apparemment couterait plus cher par jour que le vietnam d'apres une etude americaine )

le plsude déplacés (puisqu'il ne faut pas dire réfugiés) depuis 150ans entendu ce matin sur RFI. ya 150ans j'imagine que ca devait etre pour la guerre de secession. incroyable. sans le rendre entierement responsable (quoique) 57% des gens desapprouvent maintenant la politique de bush. et quand on entend commment on été gérés les gens qui étaient dans le stade... pas à manger (la nourriture semble avoir en partie provenu de membres de gangs locaux qui ont pillé les reserves restantes env ille pour nourrir les gens), pas de sanitaires, etc.

comme je l'ai lu recemment, au debut c'etait une catastrophe naturelle. apres c'etait une catastrophe humaine. c'est vraiment horrible et scandaleux de voir comment on gere les risques naturels dans le pays le plus puissant du monde.
Harry Cover
Digue dynamitée ? Certaines personnes rapportent des bruits de bombe. La digue de la 17th rue aurait été détruite pour protéger les lieux les plus intéressant, comme le quartier français.

(+ voir le lien en bas de l'article, vers un second article sur les violences dans le dome...).
flomarceau
Oh when the levee breaks, I got no place to stay....
"she said I'll throw myself away..."
Invité
Sylvano a écrit :
Digue dynamitée ? Certaines personnes rapportent des bruits de bombe. La digue de la 17th rue aurait été détruite pour protéger les lieux les plus intéressant, comme le quartier français.


Mouais Le quartier Français aussi est inondé il me semble, non?

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