nowhere man a écrit :
Tu mets le doigts là ou ca fait mal pour la droite en France, c'est une Droite qui n'a pas le courage de ses opinions, et qui benoitement applique une politique ou on mets le social à toutes les sauces, "politique sociale", economie sociale, logement social, emplo social j'en passe et des meilleurs, ca fait bien dans les discours et ils pensent ainsi rassurer les electeurs de gauche qui de toute facon ne seront jamais satisfait tant qu'un des leur ne sera pas au pouvoir.
Citation:
Quel est ce Villepin qui séduit à gauche ?
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Les sympathisants PC, PS et verts sont sensibles à son discours «gaulliste-social».
Par Vanessa SCHNEIDER
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mardi 13 septembre 2005 (Liberation - 06:00)
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dominique de Villepin boosté par... la gauche. C'est ce qui ressort de notre sondage LH2 (anciennement Louis Harris)-Yahoo !-Libération (1). Le Premier ministre y recueille son meilleur score depuis sa nomination à Matignon, le 31 mai. Avec 45 % de cote de confiance, il progresse de trois points par rapport au mois dernier. Une dynamique qui repose principalement sur les sympathisants communistes, socialistes et Verts chez lesquels il gagne dix points.
Concept. Elle s'explique par le positionnement de Villepin. Après avoir lancé sa «bataille pour l'emploi», il a revendiqué une nouvelle dimension sociale pour son action en inventant, le 1er septembre, le concept de «croissance sociale». A gauche, la mensualisation de la prime pour l'emploi et son augmentation de 50 % pour les plus modestes a été plutôt bien perçue. Tout comme la promesse d'une réforme fiscale qui bénéficierait essentiellement aux «classes moyennes», même si les vraies élues relèvent plutôt des «classes moyennes supérieures» (Libération d'hier). Les électeurs de gauche ont également apprécié la baisse du chômage, aussi faible soit-elle (-1 % en juillet). Enfin, son appel au «patriotisme économique», fin juillet, comme l'impératif de redistribution qu'il a intimé aux sociétés pétrolières ont certainement joué en sa faveur dans une partie de la gauche méfiante à l'égard du libéralisme. Cette progression de l'exécutif profite aussi à Jacques Chirac qui doit surtout à son hospitalisation de grimper de huit points par rapport à août, en s'établissant à 40 % de bonnes opinions.
Chouchou. Le profil «gaulliste-social» de Villepin qui s'inscrit dans la droite ligne de la «fracture sociale» chiraquienne de 1995 peut poser des problèmes à la gauche. Il renvoie aussi Sarkozy à une image droitière et libérale. Or le Premier ministre sait exactement ce qu'il fait. Soucieux de se construire un bilan en vingt mois s'il veut se présenter en 2007, il est contraint de se montrer pragmatique et rassurant envers les plus fragiles plutôt que d'annoncer une grande «rupture» telle que celle que le patron de l'UMP appelle de ses voeux. Pas question, par exemple, de prendre des risques en supprimant l'impôt sur la fortune (ISF). Villepin estime qu'une baisse sensible du taux de chômage pourrait suffire à le mettre en situation. Le numéro 2 du gouvernement, lui, est sur une tout autre ligne, voulant incarner une véritable alternative. Ce qui en fait le chouchou des électeurs UMP en vue de 2007. 67 % d'entre eux estiment qu'il ferait un meilleur président que Villepin. Un sacré handicap à surmonter pour le chef du gouvernement s'il veut affronter le ministre de l'Intérieur.
D'autant que Sarkozy se voit gratifier par les sympathisants de la majorité de nombreuses qualités, parmi lesquelles celle d'être «dynamique», «capable de vraiment changer les choses» ou encore «proche des gens». Villepin, lui, est jugé plus «capable de bien représenter la France à l'étranger» et «ayant une bonne maîtrise de soi». S'ils se retrouvaient tous les deux en mesure de se présenter en 2007, ils ne seraient pas forcément départagés par les primaires que souhaite le président de l'UMP, fort de sa cote de popularité dans son camp. L'élection présidentielle reste «d'abord une rencontre entre un homme et un peuple», a rappelé hier matin Villepin sur RMC. Façon de minorer à l'avance le système de désignation mis en place par son rival.
(1) Réalisé les 9 et 10 septembre auprès de 1 001 personnes.