Certains Paris-Brest-Paris, en tête vous avez seulement 2 à 3 cyclistes, et parfois un gars tout seul parce que la nature lui a donné tout ce qu'il faut pour réaliser pareille performance, et aussi parce qu'il a su préparer judicieusement cette épreuve en évitant le sur-entraînement pour être au top de sa forme le jour J.
Cette épreuve laisse des traces, la plupart essuyant une grande fatigue dans les semaines qui suivent, fatigue qu'ils peuvent traîner jusqu'à la fin de la saison. Ils ont encore une bonne résistance, mais n'ont plus de "jus" pour disputer un sprint ou faire la course dans une bosse!
L'intérêt de chaque longue randonnée, c'est de mieux se connaître, découvrir si oui ou non on est capable de l'effectuer sans trop de problème, puis viser toujours plus haut, plus long, plus dur, jusqu'à la limite de nos possibilités.
Chacun d'entre nous est loin de connaître ses limites, et peut-être qu'à défaut de rechercher la vitesse, s'efforcer d'améliorer sa résistance à l'effort peut être un challenge personnel, c'est une course contre soi-même, c'est aussi être un peu "masochiste".
Ce n'est pas la recherche de la reconnaissance ou de la médiatisation, au contraire, on garde notre satisfaction pour nous même, on ne raconte pas notre longue randonnée de peur d'être incompris et de passer pour un "fêlé"! C'est juste pour une satisfaction personnelle, un désir d'aventure, un souhait de progresser dans l'endurance, un sentiment indéfinissable de s'être surpassé, l'impression de mieux connaître ses possibilités et de réaliser un petit exploit que nous n'aurions jamais pu envisager et nous croire capable quelques années auparavant!