Citation:
Pour répondre à l'auteur du topic, oui, l'ENS, c'est monstrueux de chez monstrueux. Pour entrer là dedans, il faut non seulement être puissant de chez puissant (raisonner très vite, écrire très vite), mais aussi correspondre à un certain standard. Savoir écrire très clairement en style télégraphique ( pas à la Proust).
Par contre, je ne suis pas vraiment d'accord avec toi, Perfect Tommy. Il faut ab-so-lu-ment intégrer une prépa si on peut. Elles dispensent une formation culturelle exceptionnelle qui t'aide à mieux percevoir le monde et ses enjeux. Tu acquiers une technique de travail, et quoi que tu fasses après tu es mieux armé.
Je dis pas que la prépa est essentielle (deux des meilleurs profs que j'avais en classe prépa étaient bien classés à l'agrégation sans faire de prépa, en niquant des normaliens), mais avec c'est mieux.
En prépa, c'est vrai que tu es déconnecté du terrain ,mais quel bonheur ! Une année de prépa t'oublies jamais ça. Parce que même si tu n'es pas excellent élève, on te considère comme tel, et le moral c'est très important. Quand tu arrives à la fac, tu n'es plus personne. Tu es un mouton parmi les moutons. En plus, en une année de prépa tu apprends plus qu'en deux de fac.
Tu parles de professeurs privilégiés. Je préfère parler d'excellents professeurs. Des gens très bien classés aux concours, parfois d'anciens normaliens, avec un cv impressionnant. Certains sont mauvais, c'est vrai. Mais tu en apprends énormément, avec des gens comme ça.
Pour l'ENS, il y a une certaine chance, oui. Mais j'ai quand même vu beaucoup de khâgneux être admissible la première fois, et admis la seconde. Pas autant de hasard que ça, donc.
En résumé, et je n'ai voulu froisser personne, non, l'hypokhâgne te donne aucune certitude. AUCUNE. Perfect Tommy a raison là dessus. Mais ça peut être une étape capitale dans un cursus scolaire, d'autant que les prépas ne sélectionnent pas les élèves sur des critères sociaux. Elles sont donc un fantastique moyen d'élévation sociale et culturelle.
Certains professeurs de prépa sont effectivement des gens exceptionnels, mais beaucoup d'entre eux (surtout pour ceux qui sont dans des prépas de province...) ne sont aucunement d'anciens normaliens. Et je me souviens de quelques "cas" dont les compétences me laissaient songeurs, mais bon... Pour ce qui est du moral, j'ai vu des gens ressortir de prépa vraiment démolis (mon ex, qui a entamé une analyse après ça...).
Evidemment, intégrer une prépa dont les professeurs sont compétents et dans laquelle l'ambiance est agréable est une formidable opportunité... mais il faut en avoir la chance ! Et c'est vrai que l'ambiance en fac de Lettres n'était pas toujours riante (150 gonzesses qui se ragrdent en chien de faïence, c'est lourd...) : peut-être me serais-je épanoui en prépa, à bien y repenser... Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
Citation:
) Quand tu fais les ENS, tu vises plus haut que les ZEP. Genre prof en prépa, en université etc...
2) Mais ouai, c'est connu, les concours en fait c'est un tirage au sort. Enfin ça dépend, pour Centrale c'est plutôt en fonction du signe astrologique.
Ah que j'aime ces gens qui crachent sur les prépas, et qui dénigrent le boulot que ça demande...
Bien sûr, obtenir Ulm te permet ensuite d'enseigner ailleurs qu'en ZEP, et heureusement ; mais vraiment, les élus sont si peu nombreux que l'immense majorité des khâgneux qui deviennent professeurs commencent le carrière comme tout le monde : 15 ans en ZEP ou en zone de remplacement !
En revanche, si je n'ai pas été en prépa, je peux t'assurer que mes années de Deug n'ont pas été de tout repos ! Il ya tout autant à faire en Deug qu'en prépa si tu t'y mets à fond...