Raphc a écrit :
Fozzie, je suis un peu étonné de ton avis, dire que ce sont "les femmes qui décident de la porter", élimine d'une part l'influence du groupe (dont tu fais mention après) et une culture de gros machos débiles. Il y a plein de femmes qui trouvent parfaitement normal de prendre une beigne quand la soupe est froide hein...
Exactement. Sauf que, pour m'être déjà interposé entre une femme et son mari qui lui en collait une, et m'être fait engueuler
par la nana à coups de "de quoi j'me mèle, connard ?", c'est assez compliqué.
Tu m'as mal lu, je crois : le groupe influe de telle façon que beaucoup de femmes
ont la conviction (si tu préfères) d'avoir choisi. Et du coup, elles ne critiqueront pas le port de ce voile : elles se rangent à l'argumentation du groupe, même si c'est à leur détriment.
Du coup, beaucoup de jeunes filles musulmanes qui portent le voile et souhaitaient le porter à l'école ont gueulé à l'exclusion.
Ce que j'essaie de dire ici, c'est que c'est un débat très sensible. Et interdire, avec nos valeurs occidentales et judéo-chrétiennes, le port de la burka, va être récupéré par des extrèmistes (et donc, des gens convaincants, voire influents), comme une attaque anti-musulmane, voire raciste.
Pour être explicite sur mon idéologie : je
préfèrerais qu'aucune femme ne se voie infliger l'obligation de se cacher ainsi, mais je
crains les répercussions d'une interdiction formelle de la part du gouvernement.
Pour deux raisons :
- l'opposition que ça peut engendrer de la part de fondamentalistes, qui peut porter un danger social
- le précédent que ça crée de la part de ce gouvernement, qui peut faire tâche d'huile sur d'autres interdictions moins "louables".
Quant à la culture de gros machos débiles, ce n'est pas à l'état d'en décider. La liberté de culte et de convictions existent.
Sinon, qu'est ce qu'on fait pour défendre toutes ces nénettes qui voient le blé utile à nourrir leur gosse partir dans la 406 tuné de leur mec ? C'est aussi une culture de gros machos débiles qui fait souffrir les femmes : ce n'est pas l'affaire de l'état, sauf services sociaux alertés au cas par cas...