20 century boy a écrit :
Il y a cependant quelque chose qui me chiffonne et que je n'arrive pas à comprendre. Une bonne partie des conceptions chretiennes de l'univers et de l'histoire se sonte revelée fausses: on sait maintenant qu'au ciel il n'y a pas de paradis mais un systeme solaire lui même dans une voie lactée etc.., qu'au centre de la terre il n'y a pas d'enfer mais des metaux en fusion en rotation, qu'il n'y a pas eu d'Adam et Eve mais des dinausaures qui ont précedés les premiers mammifères qui ont donné les premiers grands singes etc...
Bref, il ne reste quand même pas grand chose de ces enseignements de la fois catholique. Comme se placer en tant que croyant dans ce monde rationnalisé et scientifique?
Le croyant voit-il tout cela comme une parabole? Mais alors quid de dieu et du paradis et de l'enfer?
Si un croyant peut m'éxpliquer ça m'interresse sincerement parceque ce sont des choses qui me dépassent completement.
En un mot comme en cent: oui.
En fait, j'avais posé la question suivante à un prêtre quand j'étais ado: comment peut-on faire coïncider le récit de la Genèse avec la théorie de l'évolution et le Big Bang ?
Il m'a fait la réponse suivante, que je trouve non seulement excellente, mais qui m'a fait pas mal réfléchir: "la science nous enseigne comment le monde s'est créé, la Bible nous enseigne pourquoi". Pas idiot, non ?
A noter que les franges les plus intégristes du catholicisme, qui continuaient à soutenir des thèses créationnistes, les ouailles de Mgr Lefebvre, on été sortis manu militari de l'Eglise par Jean-Paul II, et plus particulièrement par un certain Cardinal Ratzinger. Comme quoi
Et pour aller dans le sen de Franck1482 (et sans refaire le débat qu'on a déjà eu sur d'autres threads traitant de religion), je pense également que la recherche scientifique peut tout à fait s'accompagner, voire mener à, une démarche spirituelle: relisez Descartes, c'est ce que sa dialectique des "causes premières" et des "causes secondes" explique. Pour lui, la science explique les "causes secondes", les mécanismes de la création, tandis que la religion explique la "cause première", la volonté divine, l'étincelle primordiale qui a provoqué le Big Bang (dans une optique plus moderne, évidemment Descartes ne savait rien de la théorie du Big Bang).
J'avoue que j'aime assez cette vision, qui évite l'écueil qui consiste à remplacer la religion par un espèce de "culte de la science" ou de la rationnalité, et qui replace le tout dans une perspective cohérente.
@ivguenyp: arrête tout de suite de lire "Da Vinci Code" et autres fatras pseudo-ésotérisques de hall de gare qui trainent sur internet, tu nous a fait une joyeuse bouillabaisse de tout ça...
Il est évident que plusieurs systèmes religieux de par le monde sont d'essence messianique, ce n'est pas précisément un scoop.
Et en passant, contrairement à ce que tu as l'air de croire, les différentes civilisations indo-européennes n'ont pas attendu les "temps modernes" pour procéder à des échanges culturels, airbus ou pas
De là à dire que soit la tradition messianique est un fond commun à la plupart des croyances (on la retrouve sous une forme ou une autre dans la plupart des spiritualités et des traditions religieuses), ou alors, qu'une tradition "de départ" a essaimé sur tout le monde indo-européen, il n'y a qu'un pas, mais ça fait des années que des historiens des religions étudient la question sans y trouver de réponse définitive
Ah ouais au fait, un peu de recul et d'humour, que diable ! Dire que le rock fait appel aux instincts de l'humanité, c'est un peu enfoncer une porte ouverte. Après tout, Elvis (dis "The Pelvis") a été perçu en son temps comme un des acteurs de la libération des moeurs (qu'on peut juger comme bonne ou non, chacun son point de vue, je me garderai bien d'énoncer le mien, surtout vu qu'il n'est pas manichéen), avec une musique qui, comme le blues ou le jazz au départ, est quand même assez lourdement chargée de symbolique sexuelle à peine voilée. Non ?
En plus, le blues s'appuie quand même pas mal sur le "diabolus in musica", la quinte diminuée (souvenez-vous, c'est notre fameuse "blue note"), qui a toujours été perçue comme dissonante et donc diabolique. Donc le blues, musique du diable ? Affirmatif mon capitaine ! Et toutes les musique qui en découlent aussi, de surcroît !
EDIT:
Olivier a écrit :
lalimacefolle a écrit :
Il faut sortir de l'image d'Epinal du croyant transis dans sa foi, qui gobe tout tel un gentil abruti et qui va a la messe le dimanche parce qu'il sait qu'on va au paradis quand on est gentil...
Oui, mais en affirmant cela, ne fais-tu pas du christianisme une religion dont la pratique est laissée à la libre subjectivité de chacun alors que précisément elle se veut dogmatique ?
Faut que tu m'explique comment tu fais pour faire prier ensemble des gens si tu ne commence pas par t'assurer qu'ils croient suffisamment à la même chose...
Ya pas d'église unie sans l'affirmation d'un dogme commun, un credo qui les réunit, ça tombe sous le sens. D'ailleurs, ce n'est absolument pas spécifique à l'église catholique, mais bel et bien à tout culte organisé depuis la nuit des temps.