quantat a écrit :
Redstein a écrit :
El Phaco a écrit :
En toute honnêteté, je ne me suis jamais penché sur l'aspect philosophique de la question et je m'en tamponne. Depuis que j'ai compris que j'étais athée, la question du sens de ma vie ne m'a plus effleuré. Je vis, c'est aussi simple que ça. Ca ne m'a pas empêché de parfois vouloir faire mieux, de me dépasser, de trouver injuste de perdre des proches, mais je n'y ai jamais cherché quelque sens profond et métaphysique que ce soit. En tout cas ça fait longtemps que je ne me demande plus ce que je fous sur cette planète. J'y suis, j'y reste.
OK... mais philosophique ne veut pas dire religieux... c'est même l'inverse.
Pas du tout : tu n'imagines pas les mille visages derrière lequel les philosophes cachent les dieux ...
Ne serait-ce que lorsque nous posons un pied devant l'autre: nous le faisons avec l'assurance qu'il existe des lois de la nature qui ne vont pas nous envoyer de l'autre côté du cosmos... ce qu'absolument rien ne pourrait jamais prouver ... c'est donc un acte de foi ... (Einstein ne se cachait pas qu'il s'agissait là de croyances "mystiques")
Plus prosaïquement, vous constaterez peut-être que la vie fait sens pour nous lorsqu'au delà de l'objet actuel de notre désir, nous entrevoyons déjà le prochain... faut pas plus que ça ... et si y'a pas ça c'est la déprime
Tu confonds l'acte de foi de base qui repose sur nos sens et nous permet de fonctionner physiquement en ce monde, et la métaphysique, qui concerne des arrière-mondes fictifs par définition.
Quant aux « philosophes », ils ne sont pas la philosophie. Ils sont malheureusement nombreux à se disqualifier en renonçant à l'objet de leur discipline (le monde matériel) pour se construire toutes sortes de doudous métaphysiques – ils échouent au test fondamental chez qui se targue de penser clair : regarder en face l'annihilation du moi qu'est la mort... sans se réfugier dans la fiction (ce qui n'interdit pas d'espérer durer par-delà cette fin... mais... autre registre).
Biosmog a écrit :
El Phaco a écrit :
Mais en avons-nous seulement besoin ? Et surtout, qu'est-ce qui nous autorise à penser que nos vies auraient un sens ? Nous errons sur un grain de sable perdu dans un bras d'une galaxie lambda depuis tellement peu de temps que l'univers ne s'est même pas rendu compte que nous étions là...
C'est quoi donner un sens à sa vie ? De pouvoir se retourner en se disant "j'ai accompli ça" ?
Ah mais déjà dire "la corrida c'est bien/mal" c'est déjà chercher du sens ou en donner. Pas besoin d'imaginer un barbu perché dans les nuages pour être dans le sens, à chaque décision éthique, morale que l'on prend, même si c'est de dire qu'il n'y a que du pragmatique, de l'utile, du fun ou j'en sais rien.
Bon je n'ai pas le temps et l'envie d'entrer dans une discussion qui m'entrainerait toute la journée. Mais tout ça pour dire que
l'athéisme n'est pas la fin de la quête de sens. Peut-être même au contraire...
Et comment ! Rejeter les explications toutes faites... et les affabulations des « prophètes », c'est même la moindre des choses quand on veut voir les choses en face
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)